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  • Quelques personnalités alsaciennes

    Dans le long cortège des personnalités alsaciennes, il en est une qui ne l’est que de naissance. C’est à Strasbourg, ville dans laquelle avait grandi son père, que naquit Louis Ier de Bavière. S’il est moins connu que son petit-fils, Louis II, il est resté dans l’histoire pour avoir fait de Munich l’un des plus importants centres artistiques et culturels d’Allemagne et pour être, indirectement, à l’origine de l’une des plus grandes fêtes populaires au monde : ce sont les grandes festivités organisées à l’occasion de son mariage qui ont donné lieu à la première Oktoberfest !
    Mais des rois et des empereurs d’origine alsacienne, il y en eut bien d’autres : les Habsbourg ont dominé le monde occidental. Ils ont été empereurs du Saint Empire romain germanique, archiducs et empereurs d’Autriche, rois de Hongrie, rois de Croatie, rois d’Espagne, rois du Portugal, rois de Bohème, grands-princes de Transylvanie, souverains des Pays-Bas, rois de Sicile, rois de Naples, grands-ducs du Tyrol et même empereur du Mexique. Et tout ce petit monde descend de Gontran le Riche, comte d’Alsace de 917 à 954. Mais on peut remonter plus loin. Il existe des documents évoquant la confiscation, en 952, d’une partie des biens d’un comte Gontran, descendant des Etichonides. Or il semble bien que ces deux Gontran n’en fassent qu’un. Et si tel est bien le cas, on peut donc faire remonter la généalogie des Habsbourg jusqu’à Etichon (ou Aldaric ou Eticho ou Attich), duc d’Alsace et père de Sainte Odile !

    Citons encore Catherine Hubscher, repasseuse à Oderen, qui épousa François-Joseph Lefèbvre de Rouffach. Il allait devenir Maréchal de France et duc de Dantzig et elle passer à la postérité, grâce à Victorien Sardou, sous le nom de Madame Sans-Gêne.
    Membre du Directoire et président du gouvernement, après avoir été par deux fois président de l’Assemblée Nationale, le colmarien Jean-François Reubell était aussi l’époux de Marie-Anne Mouhat dont le prénom devint le symbole de la République (une idée de Barras, semble-t-il).
    Georges-Charles de Heeckeren d'Anthès, né à Colmar, est très connu en Russie. C’est lui qui, au cours d’un duel, blessa mortellement Pouchkine ! Dumas, avec lequel il s’était lié d’amitié à Saint-Petersbourg, se serait inspiré de son nom pour son héros, Edmond Dantès.
    A la même époque, le Second Empire, un Strasbourgeois faisait danser la cour impériale. Le succès d’Emile Waldteufel sera tel que le prince de Galles fera jouer sa musique lors des bals de la cour d’Angleterre.
    Restons en Angleterre, avec une institution londonienne, le musée de cire de Madame Tussaud. Marie Grosholtz est née le 1er décembre 1761 à Strasbourg. Veuve très jeune, sa mère devient femme de ménage d’un médecin bernois, passionné de sculpture sur cire. C’est lui qui initiera la jeune Marie à cette technique et lui lèguera sa collection. Elle épouse François Tussaud en 1795, avant de se rendre en Angleterre et en Irlande pour présenter sa collection de portraits en cire en 1802. La guerre, qui éclate peu de temps après, l’empêche de revenir en France. En 1835, elle installe sa première exposition permanente dans Baker Street.
    Simon Marx, né à Mertzwiller (Bas-Rhin) en 1859, fera partie de ces nombreux Alsaciens émigrant aux Etats-Unis. Si lui n’a pas connu de destin particulier, ce ne sera pas le cas de ses enfants, Leonard, Adolph, Julius, Milton et Herbert qui connaîtront la célébrité sous les noms de Chico, Harpo, Groucho, Gummo et Zeppo ou, plus simplement, les Marx Brothers.
    Un autre Alsacien fera une grande carrière à Hollywood, le Mulhousien William Wyler. Mulhousien également, François Florent créera un cours d’art dramatique qui formera quelques uns des plus grands acteurs et comédiens français.

    Deux autres personnalités, bien que nées à Paris, se doivent de figurer dans le Panthéon alsacien. Le premier est issu d’une famille de banquiers et d’industriels colmariens : le baron Haussmann transformera Paris. Les parents du second sont originaires de Fessenheim. Sous-secrétaire d’Etat à la Marine et aux colonies, Victor Schoelcher sera l’initiateur du décret d’abolition de l’esclavage dans les colonies.

  • Destins croisés

    Parfois les hasards l’histoire s’amusent à entrelacer les destins des hommes. Point de départ, la Cathédrale Notre-Dame de Strasbourg, plus haut édifice du monde jusqu’en 1874.

    De passage à Strasbourg, Mozart avait été tenté un temps, d’accepter le poste de maître de chapelle. La chose ne put se faire et c’est Ignace Pleyel qui fut nommé. Ignace Pleyel auquel l’un de ses amis, le capitaine Rouget de Lisle, fit appel pour l’aider à composer un chant qui lui avait été commandé par le maire de Strasbourg, le baron De Dietrich. Et c’est ainsi que fut créé notre hymne national. Et, du même coup, nous retrouvons un autre nom célèbre, De Dietrich, une longue lignée de maîtres de forges, devenus barons du Saint-Empire, anoblis par Louis XV, qui allaient devenir l’un des acteurs majeurs de la vie économique et industrielle. Et ce sont eux qui, souhaitant se lancer dans la fabrication de voitures, firent appel à Ettore Bugatti pour les concevoir et à Emile Mathis pour les commercialiser ! Quelques années plus tard, ces deux noms allaient entrer dans l’histoire de l’automobile.
    Et aujourd’hui, c’est en grande partie à son extraordinaire collection de Bugatti que la Cité de l’Automobile de Mulhouse doit sa réputation et les Dominicains de Haute-Alsace de Guebwiller sont les heureux propriétaires d’un des très rares double-pianos conçus par la célèbre manufacture fondée par Ignace Pleyel !

  • Jetzt geht's los…

    C’est une évidence évidente : l’Alsace n’est pas seulement la plus belle région du monde, elle est au cœur de l’Histoire. La culture occidentale ne serait pas ce qu’elle est sans l’Alsace et les Alsaciens. Qu’on se le dise !

    Peut-on concevoir Noël sans sapin ? Une tradition née en Alsace.
    Que serait New York sans la statue de la Liberté (du colmarien Bartholdi) ? Et Londres sans le musée de cire de Madame Tussaud (une strasbourgeoise) ?
    C’est à Strasbourg que Gutenberg fait son apprentissage d’orfèvre ce qui lui permettra de concevoir les caractères mobiles indispensables à l’imprimerie.
    C’est encore en Alsace qu’a été exploité le premier puits de pétrole (1740) et qu’a été conçu le premier modèle de Boeing.
    Et il y a encore plein d’autres choses raconter sur notre belle région…