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Musiciens

  • Marie-Joseph Erb

    Erb.jpgMarie-Joseph Erb est né le 23 octobre 1858 à Strasbourg

    Il fait ses études à l’Institut Belley-Mougel à Strasbourg. Son père, directeur de l’Ecole Normale Saint-Jean à Strasbourg et organiste, remarque très tôt les dons musicaux de son fils et l’emmène assister au fameux concert du 22 juin 1863 au cours du quel Berlioz dirige son “Enfance du Christ“ (une salle provisoire de 8 000 places avait été spécialement construite place Kléber).

    De 1874 à 1880, Erb étudie la musique et le chant à l’Ecole Niedermeyer à Paris. Il y a pour maîtres Camile Saint-Saëns, Gabriel Fauré et Charles-Marie Widor. 

    Il rentre à Strasbourg en 1880 et donne de nombreux récitals de piano et d’orgue en Alsace et en Suisse. En 1882, il fonde, avec l’abbé Charles Hamm, la Société alsacienne de musique religieuse, qui deviendra l’Association Sainte-Cécile, puis l’Union Sainte Cécile. A partir de 1882, il publie ses premières compositions, puis, en 1883, il est nommé organiste à Saint-Georges à Sélestat.

    Au cours de l’été 1884, il rencontre Franz Liszt à Eisenach. Celui-ci l’invite a se perfectionner auprès de lui à Weimar.

    En 1884, il est nommé organiste à Saint-Jean. En 1910, Hans Pfitzner lui confie la direction des classes d’orgue et de composition du Conservatoire de Strasbourg. De 1919 à 1937, il sera en charge des classes supérieures de piano et de théorie musicale.

    Début 1943, il connaît de graves problèmes de santé (décollement de la rétine, grippe, pneumonie…). Il part en convalescence à Andlau ou il décède le 9 juillet 1944.

    Marie-Joseph Erb était un compositeur prolifique dont les oeuvres étaient régulièrement jouées.

  • Napoléon-Henri Reber

    Reber.jpgNapoléon Henri Reber est né à Mulhouse le 21 octobre 1807.

    Après des études au Conservatoire de Paris avec Anton Reicha et Jean-François Lesueur, il se fait rapidement connaître (et reconnaître) par ses œuvres, essentiellement de musique de chambre et de mélodies mais également, entre autres, quatre symphonies, un ballet (Le diable amoureux), une cantate (Roland) et quatre opéras-comiques : “La Nuit de Noël ou l’anniversaire“ en 3 actes sur un livret d’Eugène Scribe créé à l’Opéra-Comique le 9 février 1848, “Le père gaillard“ en 3 actes sur un livret de Thomas Sauvage créé le 7 septembre 1852, “Les papillotes de Monsieur Benoist“ en 1 acte sur un livret de Jules Barbier et Michel Carré créé le 28 décembre 1853 et “Les Dames capitaines“ en 3 actes sur un livret de Mélesville créé le 3 juin 1857. Deux de ses oeuvres lyriques restent inédites : "Naïm ou les Maures en Espagne", grand opéra en 5 actes et "Le Ménétrier à la cour", un opéra comique 

    En 1851 il est nommé professeur d’harmonie au Conservatoire de Paris avant de succéder à Halévy (le compositeur de "La Juive") à la tête de la classe de composition en 1862 puis d'être nommé inspecteur du Conservatoire en 1871.
    En 1853 il est élu à l’Académie des Beaux Arts contre Berlioz (il occupait le fauteuil V, où l’avait précédé Chérubini et qui reviendra à Saint-Saëns à son décès).

    Il décède à Paris le 24 novembre 1880 et est enterré au cimetière du Père Lachaise.

    Si son œuvre est tombée dans l’oubli, son traité d’harmonie a été régulièrement réédité. On lui doit également l’orchestration de la "Marche Funèbre" de Chopin, interprétée à l'occasion de l'enterrement de Chopin lui-même, et régulièrement jouée.

    Parmi les élèves de Reber figuraient, entre autres, Pablo de Sarasate, Wladyslaw Zelenski, Benjamin Godard et Jules Massenet qui écrivait à son propos : «J’allai dans la classe d’Henri Reber, de l’Institut. C’était un musicien exquis et délicat, de la race des maîtres du dix-huitième siècle. Sa musique en dégageait tout le parfum.» (Massenet sera, à son tour, professeur au Conservatoire et aura pour élève Charles Koechlin, membre de la célèbre famille d'industriels mulhousiens à laquelle appartenait également Maurice Koechlin, concepteur de la structure de la tour Eiffel).

    Pour la petite histoire, la sœur d’Henri Reber, Henriette, fut le premier enfant né à Mulhouse après le rattachement de la ville à la France. La ville lui a dédié une rue, la rue Henriette.

     

  • Ernest Pingoud

    Ernest_Pingoud.jpgErnest Pingoud, un nom qui vous est certainement inconnu. Et pourtant, bien que tombé dans l'oubli, ce compositeur d'origine alsacienne, né en Russie, a été l'un des plus importants de son pays d'adoption, la Finlande !

    Ernest Pingoud est né le 14 octobre 1887 à Saint-Petersbourg d'un père alsacien. Il fait ses études musicales au conservatoire de Saint-Pétersbourg avec Glazounov et Rimski-Korsakov, puis en Allemagne avec Max Reger.
    En 1918, pour fuir la révolution bolchevique, il s'installe en Finlande.
    Le premier concert de ses œuvres, donné le 16 novembre 1918 à Helsinki, marque l'avènement de la musique contemporaine finlandaise. Ses œuvres, influencées par Strauss, Debussy et Scriabine, déroutent le public et la critique le qualifie de futuriste, cubiste, ultra-moderne et même "bolcheviste musical" (un comble pour celui qui avait fuit le bolchevisme !).
    Compositeur extrêmement prolifique entre 1917 et 1925, il cessera pratiquement de composer après 1930, avant de sombrer dans la dépression qui le mènera au suicide, le 1er juin 1942.
    Complètement oubliée après sa disparition, son œuvre commence à être redécouverte et son importance, enfin reconnue, lui vaut même le qualificatif de "trésor national finlandais" !

    Toutes les biographies mettent en avant ses origines : "Even though he's technically a Finnish composer, he was born in St. Petersburg, Russia, and therefore can also be considered to be of Alsatian heritage".