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Alsace

  • Jean-Claude Brialy

    Encore une personnalité qui, sans être Alsacienne, a été fortement marquée par la région : c’est en Alsace que Jean-Claude Brialy est devenu comédien !


    Brialy.jpgFils d’officier, il est né le 30 mars 1933 à Aumale, en Algérie. Les mutations successives de son père le font passer par Marseille, Angers et Saint-Etienne avant d’arriver à Strasbourg. C’est là, au collège épiscopal, qu’il passe son baccalauréat. C’est là, également, qu’il obtient son premier prix de comédie à l’issue de ses études au Conservatoire de Strasbourg. Puis il entre au Centre dramatique de l’Est, créé en 1947 à Colmar, où il fait ses débuts sur scène avant de partir effectuer son service militaire, juste de l’autre côté de la frontière, à Baden Baden. Affecté au service cinématographique de l’armée en Allemagne, il y réalise son premier court métrage “Chiffonard et Bon Aloi“.

    Après son service militaire, en 1954, il se rend à Paris, vit de petits boulots, fait plusieurs apparitions au cinéma avant de connaître la célébrité avec “Le beau Serge“ en 1958 et “Les cousins“ en 1959. Sa carrière était lancée : 163 films pour le cinéma et 47 pour la télévision en tant qu’acteur, 4 films pour le cinéma et 11 pour la télévision en tant que réalisateur, 6 scénarios, 19 pièces de théâtre en tant que comédien et 8 en tant que metteur en scène, directeur du Théâtre Hébertot et des Bouffes Parisiens, directeur artistique du Festival d’Anjou et du Festival de Ramatuelle, auteur (“Le ruisseau des singes“, “J’ai oublié de vous dire“, “Mon Algérie“, “Les pensées les plus drôles des acteurs“, “Les répliques les plus drôles du théâtre de boulevard“), Prix Jean Le Duc décerné par l’Académie française pour son film “Eglantine“, César du meilleur acteur dans un second rôle avec “Les Innocents“, sans compter de très nombreuses participations à des émissions télévisées… 

    Il décède le 30 mai 2007 à Monthyon.

     

    Le Centre dramatique de l’Est

    Le Centre dramatique de l’Est est né à Colmar en 1947 sous forme d’un syndicat intercommunal groupant Colmar, Metz et Strasbourg auxquelles se joignirent plus tard Haguenau, Nancy et Thionville. En 1953, Michel Saint-Denis en prend la direction. Il crée l’Ecole Supérieure d’Art dramatique qui, après quelques années à Colmar, est transférée à Strasbourg où un nouveau théâtre, le premier en France depuis la guerre, est construit.

  • Albert II de Monaco

    prince-albert-ii-de-monaco.jpgAlbert Alexandre Louis Pierre Grimaldi est né le 14 mars 1958 à Monaco.

    Parmi les nombreux titres dont il a hérité, certains le rattachent à notre région : il est comte de Ferrette, de Belfort, de Thann et de Rosemont, baron d’Altkirch et seigneur d’Issenheim.

    Après des études secondaires au lycée Albert-Ier où il passe son baccalauréat en juin 1976, il entre comme élève-officier à l’École Navale et embarque pour le traditionnel stage sur le porte-hélicoptères Jeanne d’Arc (il est lieutenant de vaisseau de réserve dans la Marine Française). Il poursuit ses études aux Etats-Unis et obtient une licence de science politique avant de faire plusieurs stages en entreprises (JP Morgan Chase & Co à New York, LVMH à Paris…)

    Sportif accompli (il pratique l’athlétisme, le football, le tennis, le judo, l’aviron, la voile, le ski, le squash, la natation, le bobsleigh et le pentathlon moderne !), il participe  aux Jeux olympiques d’hiver de 1988, 1992, 1994, 1998 et 2002 en bobsleigh, ainsi qu’au Rallye Paris-Dakar en 1985 et 1986.

    En 1993, lors de l’admission de la principauté de Monaco à l’ONU, il est nommé à la tête de la délégation monégasque à l’Assemblée générale des Nations Unies.

    Depuis le 6 avril 2005, il est le quatorzième Prince souverain de Monaco.

     

  • 8 mars 1262 : la bataille de Hausbergen

    Histoire.jpgIl y a, dans notre histoire, des dates, pourtant marquantes, totalement tombées dans l’oubli.

    Dans l’histoire de l’Alsace, il y a ainsi eu la bataille de l’Ochsenfeld (en 58 av. J.-C.), la deuxième bataille majeure de la Guerre des Gaules, au cours de laquelle les troupes romaines, commandées par Jules César lui-même, ont battu celles d’Arioviste dans le sud de l’Alsace, chassant les Germains de l’autre côté du Rhin (une bataille qui s’est déroulée dans entre Cernay et Wittelsheim). Il y eut encore les “Serments de Strasbourg“ du 14 février 842, acte de naissance du français écrit, le massacre des juifs de Strasbourg du 14 février 1349, la célèbre charge des cuirassiers de Reichshoffen du 6 août 1870…

    Nous sommes en 1261. Walther de Geroldseck (1231-1263) qui avait été élu évêque de Strasbourg le 27 mars 1260, veut restaurer son autorité et faire de Strasbourg une principauté épiscopale. Il est soutenu par la noblesse locale contre les bourgeois de la ville qui n’entendent pas renoncer à leurs droits. En effet, l’empereur Philippe de Souabe avait accordé à Strasbourg les privilèges de ville libre impériale en 1201. Celle-ci était donc, de fait, libérée de la tutelle temporelle de l’évêque.
    Sur cela se greffe également un problème financier : l’évêque perçoit des taxes de juifs de la ville, mais la ville veut également avoir sa part et leur impose la fourniture des bannières en soie de la ville ainsi que certaines taxes. Ceci n’est pas du goût de l’évêque qui craint que ces taxes municipales réduisent d’autant celles qu’il perçoit et il interdit donc à la ville de les prélever.
    A ces deux points, strictement locaux, s’ajoute un contexte favorable à la rébellion : une autorité impériale qui s’affaiblissait, des seigneurs et des cités qui se déclarent unilatéralement indépendants…

    Le point de non retour est atteint lorsque l’évêque, en conflit avec Metz, donne l’ordre à la milice urbaine de se tenir prête à le suivre dans l’expédition qu’il s’apprêtait à mener contre les Lorrains.
    Les magistrats, soutenus par la population, mais également par la noblesse locale, refusent.
    L’évêque lance alors l’interdit sur la ville, c’est-à-dire l’interdiction d’organiser le culte.
    La ville, sûre de son bon droit, en appelle au Pape et à l’Empereur.
    L’évêque, sûr du sien, se retranche dans son château de Dachstein, mais autorise néanmoins son cousin Henri de Geroldseck, doyen du chapitre de la cathédrale, à rester à Stasbourg avec quelques prêtres (Walther aimait trop son cousin ; il y avait au fond de son coeur trop de générosité chevaleresque pour qu’il voulût laisser les Strasbourgeois sans secours religieux).
    Les escarmouches entre les troupes de l’évêque et la milice strasbourgeoise sont quotidiennes. Ces dernières prennent de plus en plus d’assurance et détruisent le château de Haldenbourg, l’une des forteresse de Geroldseck.

    Début 1862, l'impatience commence à gagner le camp strasbourgeois, inquiet de la présence d'un fort contingent de troupes épiscopales à Mundolsheim, menaçant directement Strasbourg.
    Au matin du mercredi 8 mars 1262, alors que Mundolsheim vient d'être prise par la milice strasbourgeoise, des renforts, conduits par l’évêque lui-même, arrivent de Dachstein. Pris entre deux feux (la milice venant de Mundolsheim et la cavalerie, conduite par Nicola de Zorn, arrivant de Strasbourg), l’évêque, qui avait eu deux cheveux tués sous lui durant la bataille, ordonne la retraite.
    Il tentera de reprendre le combat le 9 juillet, mais abandonné par ses alliés, il se retire définitivement et décède le 12 février 1263.

    C’est son cousin, Henri de Geroldseck, resté auprès des Strasbourgeois pendant tous ces événements qui prendra sa succession, scellant définitivement la réconciliation entre le pouvoir épiscopal et la ville.

    Pour célébrer leur victoire, et en signe d’indépendance, les Strasbourgeois prirent pour armoiries, en les inversant, celles de l’évêché. Ce sont toujours les couleurs de la ville de Strasbourg.