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  • Naissance d'une brasserie

    Le 6 juin 1664, Jérôme Hatt obtient son diplôme de maître brasseur. Il n’est alors que locataire de la brasserie du Canon qu’il rachètera en 1669. Celle-ci est installée dans la Cour du Corbeau.

    Le 9 juin, il marque de son sceau son premier tonneau de bière. C'est le début d'une histoire qui se poursuit de nos jours…

    La brasserie se développe rapidement et les affaires sont florissantes, mais elle doit faire face à un double problème : les fréquentes crues de l’Ill et le manque de place pour s’agrandir. En 1850, Frédéric-Guillaume Hatt décide donc de transférer sa brasserie dans la périphérie de Strasbourg, à Cronenbourg. A l’abri des inondations, la bière peut être conservée en sous-sol à une température n’excédant pas les 10° C, en application du nouveau procédé de fermentation basse.

    A partir de 1857, la bière conquiert le marché parisien grâce au train et, un peu plus tard, aux fûts pasteurisés.

    En 1922, la Brasserie Hatt rachète la "Brasserie du Tigre", un célèbre restaurant strasbourgeois et, à cette occasion, lance la marque "Tigre Bock". Elle devient la première brasserie alsacienne.

    Kronenbourg.jpgEn 1947, le descendant de Jérôme Hatt qui dirige alors l’entreprise va initier un profond changement. La marque "Tigre Bock" disparaît au profit de "Kronenbourg". Hasard de l’histoire, celui qui créée cette nouvelle marque porte le même prénom que son ancêtre qui créa la brasserie, Jérôme.

    En 1952, à l’occasion de l’avènement d’Elisabeth II (couronnée le 2 juin 1953 mais devenue reine le 6 février 1952), une bière spéciale est lancée. L’habillage “royal“ de la bouteille lui vaut le surnom de “col blanc“ et son nom est également un hommage à la longue histoire de la brasserie : “Kronenbourg 1664“.

    Puis les innovations se succèdent :
    1953 : lancement de la première boîte métallique.
    1963 : première bouteille non consignée : la "canette"
    1969 : construction d’une nouvelle brasserie, la plus grande d’Europe, à Obernai. 

    En 1970 la brasserie entre dans le giron du Groupe BSN-Danone aux côtés de la Société Européenne de Brasseries qui commercialise les marques Kanterbräu et Gold.

    En 1986 Kanterbräu et Kronenbourg fusionnent et deviennent "Brasseries Kronenbourg".

    En 2000 les "Brasseries Kronenbourg" sont rachetées par le groupe Scottish & Newcastle. De nouveaux produits sont créés : "1664 Blanc", "Kronenbourg Pur Malt", "Grimbergen Cuvée Blanche"… 

    En 2008 les "Brasseries Kronenbourg" sont rachetées par Carlsberg Group, le 4ème groupe brassicole au monde. 

    En 2009, les "Brasseries Kronenbourg" sont le premier brasseur de France et le brasseur préféré des Français. En produisant une bière sur trois consommées en France, Kronenbourg est la marque n°1 du marché français.

  • Henriette d’Oberkirch

    Henriette-Louise de Waldner de Frundstein est née le 5 juin 1754 à Schweighouse-lès-Thann.

    Henriette.jpgElle est très jeune lorsque sa mère, descendante des comtes de Ribeaupierre, meurt. Son père François-Louis, baron puis comte de Waldner, qui commande le régiment de Bouillon, confie alors son éducation à l’une de ses tantes. Une éducation qui sera celle d’une jeune fille de son rang : les langues (le français et l’allemand, bien sûr, mais également le latin et l’italien), la littérature, la musique, le dessin…

    Elle a 15 ans lorsque son père la présente à la cour des ducs de Wurtemberg, à Montbéliard, où elle se lie d’amitié avec Sophie-Dorothée de Wurtemberg, de cinq ans son aînée, nièce du duc, future épouse du tsar Paul Ier de Russie (qu’elle épousera en 1776) et mère des tsars Alexandre Ier et Nicolas Ier. L’année suivante, elle assiste aux fêtes données, à Strasbourg, pour accueillir en France Marie-Antoinette, venue épouser le Dauphin et futur Louis XVI.

    En 1776, elle épouse le baron Charles-Siegfried d’Oberkirch et s’installe avec lui à Strasbourg. En 1782, le comte et la comtesse du Nord arrivent en France : c’est sous ce nom que voyage le granc-duc Paul et son épouse Sophie-Dorothée (devenu Maria Feodorovna après sa conversion à l’Église orthodoxe). Henriette suit son amie d’enfance à la cour comme dame d’honneur. Plusieurs séjours à Paris et Versailles suivront.

    Après 1789, elle ne quittera plus l’Alsace, résidant soit dans son hôtel de Strasbourg, soit dans sa propriété de Stotzheim. C’est alors qu’elle commence à rédiger ses mémoires dans lesquelles elle évoque ses souvenirs de la cour de Montbéliard et de Versailles, ses rencontres strasbourgeoises avec Goethe, le cardinal de Rohan…, des mémoires émaillées d’anecdotes ou de petites phrases car, comme elle le souligne, «L’histoire se compose aussi de ces détails ; ils peignent l’époque».

    Elle décède le 10 juin 1803

  • Isaac Strauss

    Isaac Strauss, chef d’orchestre, compositeur et collectionneur, est né le 2 juin 1806 à Strasbourg.

    Strauss.jpgSa carrière ressemble étrangement à celle de Waldteufel. Comme lui, il vient à Paris pour étudier le violon au Conservatoire. En 1828, il participe à la création de la Société des Concerts du Conservatoire, puis est engagé comme premier violon au Théâtre-Italien où il reste pendant quinze ans. Dans le même temps, il dirige régulièrement de la musique plus légère lors de fêtes, publiques ou privées. Louis-Philippe le nomme à la direction des bals des Tuileries (fonction qu’il conserve après la chute de la monarchie, jusqu’à ce que Waldteufel le remplace en 1867), puis il assurera celle des bals de l’Opéra jusqu’en 1873. Parallèlement, il dirige les saisons de Plombières, d’Aix-les-Bains puis, de 1844 à 1870, de Vichy (Waldteufel animait celles de Biarritz). Il participe ainsi au lancement de la station et c’est sa maison qui sera le lieu de résidence de l’empereur lors de la première cure de ce dernier.

    Il se retire de la scène musicale et voyage à travers l’Europe à la recherche de pièces de mobilier, d’objets liturgiques et de manuscrits hébraïques constituant ainsi une impressionnante collection qu’il présente lors de l’Exposition Universelle de 1878. En 1890, la baronne de Rothschild rachète sa collection pour l’offrir à l’Etat. Elle est aujourd’hui visible au Musée d’art et d’histoire du Judaïsme à l’Hôtel de Saint-Aignan.

    Le “Strauss de Paris“, comme le surnommait Berlioz, meurt à Paris le 9 août 1888.

    Il est l’arrière-grand-père de Claude Lévi-Strauss.