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  • Amélie Zurcher, "mère" des mines de potasse alsaciennes

    Amelie_Zurcher.jpgAmélie Zürcher est née le 27 août 1858 à Bollwiller. Elle fréquente l’école du village jusqu’à l’annexion de 1871, puis est interne dans un pensionnat tenu par des dominicaines à Nancy où elle obtient son baccalauréat. Elle revient en Alsace en 1877 et, à la mort de son père, propriétaire d’une filature, s’occupe de son frère Albert, blessé pendant la guerre de 1870.
    Elle s’installe avec lui dans sa propriété du Lutzelhof qui recouvrent une grande partie du lieu-dit Ochsenfeld, là-même où Jules César remporta une célèbre victoire sur Arioviste et ses Germains.
    En 1893, après une terrible sécheresse et consciente de la faible productivité de ses terres, elle décide d’en explorer le sous-sol. A l’origine de cette décision, un rêve prémonitoire : «Une nuit je me réveillai avec la certitude que quelque chose était caché sous nos terres qui devait m’assurer la fortune que la pauvreté du sol me refusait». Il lui faudra plusieurs années pour mener son projet à bien.
    Sa rencontre avec Joseph Vogt va être déterminante. Celui-ci dirige quatre usines (fonderies de fonte à Soultz, Mulhouse et Masevaux, de cuivre à Niederbrück) et avait fondé la société de sondage “Gute Hoffnung“ (Bonne Espérance) spécialisée dans la fabrication de tours de forage à grande profondeur afin de trouver de minéraux pour alimenter ses usines. Avec Jean-Baptiste Grisez, radiesthésiste spécialisé dans la recherche de filons métallifères, ils créent alors la “Société en participation pour la recherche de la houille en Alsace“. Mais ce n’est pas de la houille qu’ils vont trouver.

    C’est le 11 juin 1904 qu’un forage donne un résultat inattendu : un laboratoire strasbourgeois constate que les échantillons prélevés sont “constitués par quelques impuretés (argiles, calcaires dolomitiques et schistes) mêlés à du chlorure de sodium et du chlorure de potassium“.
    Encouragés par ce premier résultat, ils poursuivent leur forage jusqu’à atteindre, le 31 octobre 1904 et à une profondeur 1119 mètres, le filon qui allait être le point de départ de l’exploitation de la potasse en Alsace.

    La société minière Amélie est créée le 13 juin 1906 et, après de nombreux sondages, le premier puits est foncé le 22 avril 1908. Deux ans plus tard, l’exploitation industrielle de la mine de potasse débute. En 1911, la société Amélie est contrainte de céder ses concession aux Deutsche Kaliwerke.

    Durant guerre 14-18, la ferme du Lützelhof est transformée en hôpital avant d’être totalement détruite.

    En 1918, l’Alsace redevient française et les puits sont confisqués par l’Etat avant d’être nationalisés en 1924. Amélie Zuecher est indemnisée et l’exploitation est désormais assurée par les MDPA (Mines Domaniales de Potasse d’Alsace).
    Amélie Zurcher meurt à Cernay, le 8 juin 1947.

    Le lycée de Wittelsheim porte son nom.

  • Jean-Henri Lambert

    Lambert.jpgJean-Henri Lambert est né le 26 août 1728 dans une famille huguenote réfugiée à Mulhouse.

    Il quitte l'école à 12 ans pour aider à subvenir aux besoins de la famille, mais se passionne pour les sciences qu'il continue à étudier, avec les moyens du bord, à ses rares moments de libre.
    A 15 ans, il est employé aux écritures dans une fonderie puis devient secrétaire-bibliothécaire de Johann Rudolf Iselin, directeur du journal "Basler Zeitung". Ce dernier le présente à la famille du comte de Salis qui l'engage comme précepteur de ses fils en 1748. Il a alors accès à l'impressionnante bibliothèque des de Salis et peut pleinement satisfaire sa soif de connaissance, notamment en mathématiques, philosophie et astronomie.
    En 1755, il publie ses premiers travaux.
    Entre 1756 et 1758, il effectue un voyage d'études avec ses élèves qui le mène dans les principaux centres intellectuels d'Europe. Durant cette période, il noue des contacts avec de nombreux savants, devient membre de la Société scientifique de Bâle et de la Göttinger Gesellschaft der Wissenschaften.

    Son premier livre (sur ses travaux d'optique) est publié en 1758. Peu après, il s'installe à Augsbourg et publie deux nouveaux ouvrages sur la photométrie et la cosmologie.
    Sur proposition du mathématicien Euler, il est reçu à l'Académie des Sciences de Berlin en 1764. Il fera plus de 150 publications au cours des années suivantes.
    Il décède à Berlin le 25 septembre 1777 à tout juste 49 ans.

    Lambert a été le premier à prouver l’irrationalité de Pi, il a inventé des systèmes de projection cartographique (toujours utilisés), un hygromètre ainsi qu'un perspectographe et a étudié les déplacements sur des orbites elliptiques (théorème de Lambert)… Pas mal pour un autodidacte !

    Biographie de Jean-Henri Lambert sur le site de la BNF.

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    La colonne Lambert à Mulhouse

  • Louis Ier de Bavière, le Strasbourgeois

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    Le 25 août 1786 naquit Louis 1er de Bavière. Il est, à ma connaissance, le seul souverain régnant né à Strasbourg.

    Son père, Maximilien de Wittelsbach, comte de Ribeaupierre (dont le père, Frédéric-Michel de Deux-Ponts-Birkenfeld, était originaire de Ribeauvillé) est né à Schwetzingen et a grandi à Strasbourg. Au service de la France, il possédait le régiment Royal Alsace (créé par son grand-père, Christian III) dont il était colonel et avait acquis, en 1769, l’hôtel particulier situé 13 rue Brûlée, aujourd’hui Palais du Gouverneur militaire.
    C’est là que Louis (qui porte le prénom de son parrain, Louis XVI) est né le 25 août 1786. A la révolution, Maximilien quitte Strasbourg pour se réfugier sur ses terres du Palatinat.

    A la mort de son frère aîné, Maximilien était devenu duc souverain de Deux-Ponts et Electeur palatin, puis, après la disparition de son cousin Charles-Théodore, en 1799, Electeur de Bavière. Soutien de la première heure de Napoléon, il devient le premier roi de Bavière, sous le nom de Maximilien 1er, lorsque l'empereur érige le duché en royaume. C’est donc fort logiquement que son fils Louis lui succède, à sa mort, en 1825.

    Grand amateur d’art, Louis Ier fera de Munich le plus important centre artistique et universitaire allemand en y transférant l’université (située jusque là à Landshut) et en faisant construire la Glyptothèque, la Staatliche Antikensammlungen ainsi que l’Alte et la Neue Pinakothek.

    Il soutient l’indépendance de la Grèce dont, en 1832, son second fils, Othon, devient le premier roi. Après les événements de 1830 en France, sa politique se fait plus répressive. Le mécontentement grandit alors en Bavière, et sa liaison avec Lola Montez ajoute encore à son impopularité. Contraint d’abdiquer, il cède le trône à son fils aîné Maximilien le 20 mars 1848.
    Il meurt à Nice le 29 février 1868.
    Il était l'oncle de l'empereur d'Autriche François-Joseph Ier (fils de sa sœur Sophie) et de l'épouse de celui-ci, l'impératrice Elisabeth "Sissi" (fille de sa sœur Ludovika qui avait épousé le chef de la branche cadette des Wittelsbach, également prénommé Maximilien). On notera au passage que Sissi avait donc des origines alsaciennes puisqu'elle était une descendante directe des comtes de Ribeaupierre !

    Origine d'une tradition 

    Le 12 octobre 1810, Louis épouse Thérèse de Saxe-Hidburghausen. De grandes festivités sont organisées et le 17 octobre a lieu une première course de chevaux sur une grande prairie en bordure de la ville. Cette vaste étendue sera désormais appelé “Theresienwiese“ du nom de la jeune mariée. Et depuis lors, chaque année, à ce même endroit, a lieu une grande fête, l’une des fêtes populaires les plus connues au monde, l’Oktoberfest !