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general

  • François-Joseph d'Offenstein

    François-Joseph d’Offenstein est né le 27 juillet 1760 à Erstein, où son père est boucher.
    Le 10 mars 1777, il s’engage dans le Régiment Royal Deux-Ponts qu’il quitte le 23 décembre 1786 pour se réengager dans le Régiment Alsace-Infanterie dès le 1er janvier suivant. Il y reste jusqu’au 5 mai 1789. Le 14 juin 1789, il est nommé major de la Garde national sédentaire du canton d’Erstein puis, le 2 octobre 1791, est élu chef de bataillon du 1er Bataillon du Bas-Rhin. 

    Le 23 août 1793, il est promu général de brigade puis, le 25 septembre suivant, général de division et commandant en chef de la place de Neuf-Brisach. Un commandement qui sera aussi bref que son ascension fut rapide. Détaché avec sa division, le 9 mai 1794, pour renforcer l’armée de Moselle, il commet une importante erreur de stratégie, due à son manque d’instruction : sur une carte d’état-major, il confond une rivière avec une route. Cette erreur lui vaudra d’être destitué.

    Il est réintégré le 28 juin 1796 (10 messidor an IV), mais au grade inférieur de chef de brigade (colonel) de la 10e 1/2 brigade d’infanterie de ligne, puis de la 77e 1/2 brigade d’infanterie de ligne le 24 juin 1797 et de la 44e 1/2 brigade d’infanterie de ligne le 28 avril 1799. Le 31 juillet 1799, il change d’arme et passe dans la cavalerie en tant que chef de brigade du 12e Régiment de Chasseurs à cheval puis du 7e Régiment de cavalerie.

    Il est nommé membre de la Légion d’Honneur le 19 frimaire an XII (11 décembre 1803), puis officier le 14 juin 1804. En 1805, son régiment est affecté à l’armée d’Italie, avant de rejoindre la Grande Armée pour les campagnes de Prusse et de Pologne. Il se distingue lors de la bataille de Heilsberg, où il est blessé d’un éclat d’obus au genou gauche le 10 juin 1807.

    Le 25 juin, il est promu général de brigade et créé baron de l’Empire le 26 juin 1809. Le 12 septembre de la même année, il est nommé commandant du département de la Haute-Marne, puis de la Dordogne. Il est admis à la retraite le 24 décembre 1814. Rappelé pendant les Cent-jours, il est chargé de la levée en masse dans l’arrondissement de Sélestat, il est définitivement admis à la retraite le 6 juillet 1816.

    Il se retire dans la Meuse où il meurt, à Mouzay, le 27 septembre 1837.

    Etats de service d'Offenstein

  • Général Jean-Baptiste Kléber

    general,Jean,baptiste,Baptiste,,Kleber,Kléber,egypteJean-Baptiste Kléber est né le 9 mars 1753 à Strasbourg. Il n’a que 3 ans quand son père meurt et c’est alors son beau-père qui l’élève. Il fait des études au gymnase Jean-Sturm, mais à 16 ans il s’engage dans le 1er régiment de hussards. Engagement de courte durée, car sa mère le fait revenir à Strasbourg pour qu’il poursuive ses études. Il entre donc à l’école de dessin pour les arts et métiers, puis, en 1772, fait son apprentissage dans l’atelier du célèbre architecte Jean-François Chalgrin à Paris. Deux ans plus tard, faute de moyens, il est obligé de rentrer à Strasbourg.

    Un soir, il est témoin d’une altercation entre deux officiers bavarois et les clients d’une brasserie. Kléber, qui est d’une carrure imposante, prend la défense des deux officiers. Pour le remercier de son intervention, ceux-ci le font entrer à l’académie militaire de Munich en 1777. Lors d’une visite dans cette académie, le général comte Klaunitz remarque le jeune homme et, impressionné par ses résultats, lui offre une place de sous-officier dans son régiment. Il monte rapidement en grade et, le 1er avril 1779, il est nommé sous-lieutenant. Ses origines modestes ne lui permettant pas d’espérer pouvoir gravir d’autres échelons, il retourne à la vie civile en 1783. Il devient inspecteur des bâtiments publics à Belfort. En 1787, il dessine les plans d’un nouvel hôpital pour Thann. La construction commence l’année suivante mais, pendant les travaux, sa destination change : ce ne sera pas un hôpital, mais l’hôtel de ville de Thann !

    En 1792,  il s’engage dans le bataillon des volontaires du Haut-Rhin. Sa double compétence dans le domaine militaire et de la construction lui permettent de s’illustrer lors de la défense de Mayence assiégée. Après la capitulation de la ville (le 22 juillet 1793), loin d’être félicité pour son comportement héroïque, il est arrêté et conduit à Paris pour passer en jugement. Et là, il est non seulement acquitté, mais promu général de brigade ! A la tête de ses troupes de Mayence, il est envoyé en Vendée pour y réprimer le soulèvement royaliste. Après le départ du général Marceau, il assure l’intérim du commandement en chef de l’Armée de l’Ouest jusqu’à l’arrivée du général Turreau. Il s’oppose aux “colonnes infernales“ organisées par ce dernier, préconisant une occupation militaire de la Vendée. En 1794, il est envoyé en Bretagne combattre les chouans avant de rejoindre l’Armée du Nord où il jouera un rôle décisif dans la bataille de Fleurus. Il assiège et prend Maastricht, mais l’armée française est défaite à Uckerath le 17 juin 1796 et il doit se replier sur Dusseldorf. Il est rappelé à Paris où il se voit proposer d’entrer au Directoire, ce qu’il refuse. Il tombe en disgrâce après le coup d’État du 18 fructidor an V (4 septembre 1797) par lequel Barras, le colmarien Reubell et La Réveillère prennent le pouvoir.

    En novembre de la même année, Bonaparte rentre d’Italie et s’apprête à partir pour l’Egypte. Kléber se joint à lui. Il fait également partie de l’expédition en Syrie, où il se distinguera de nouveau en tenant tête, avec 4 000 hommes, à une armée turque forte de 20 000 hommes, jusqu’à l’arrivée de Bonaparte.

    Le 22 août 1799, Bonaparte transmet le commandement en chef à Kléber et embarque pour la France, non sans lui avoir laissé, par écrit, ses instructions : si aucun renfort n’arrivait d’ici le mois de mai suivant ou si la peste provoquait des pertes supérieures à 1 500 hommes, Kléber devait négocier la paix avec les Turcs même si cela impliquait l’évacuation complète des troupes françaises.

    Privées de ressources (Bonaparte avait vidé les caisses) et d’appui, minées par le climat et la maladie, les troupes françaises s’affaiblissaient. Kléber décide alors de conclure un traité avec les Turcs par l’entremise de l’amiral Sidney Smith, commandant de la flotte anglaise. Une convention, assurant un rempli avec armes et bagages à l’armée française, est signée à El-Arish le 24 janvier 1800. Alors que ses troupes se dirigent vers la côte, l’amiral Keith fait savoir à Kléber que l’Angleterre ne reconnaît pas le traité et lui enjoint de se rendre, de déposer les armes, de livrer toutes ses munitions et de se constituer prisonnier. Kléber fait alors publier cette proclamation (qui figure sur la stèle de sa statue, place Kléber à Strasbourg) : “Soldats, on ne répond à une telle insolence que par des victoires; préparez-vous à combattre !“.

    Il marche sur Héliopolis, défait l’armée turque (six fois plus puissante) et assiège le Caire qui capitule le 27 avril 1800. L’autorité française sur l’Egypte est rétablie et les Turcs souhaitent négocier la paix. Les négociations sont en bonne voie quand, le 14 juin 1800, Kléber est poignardé par Soleyman el-Halaby; un étudiant syrien.

    Le corps de Kléber, embaumé, est embarqué pour la France et déposé dans la chapelle du château d’If. Ce n’est qu’en 1818, sur ordre de Louis XVIII, qu’il fut rapatrié à Strasbourg.