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  • Alfred Kastler

    Alfred Kastler est né à Guebwiller le 3 mai 1902.

    Alfred_Kastler.jpgNé pendant l’annexion, il fait donc ses études au lycée allemand jusqu’au baccalauréat. En 1921, il entre à l’Ecole Normale Supérieure (où il découvre les nouvelles théories quantiques avec Eugène Bloch, lui-même originaire de Soultz) tout en suivant les cours de physique de la faculté des sciences de l’université de Paris.

    En 1926, après avoir obtenu son agrégation, il est nommé professeur de physique à Mulhouse, puis à Colmar et, en 1929, à Bordeaux où il devient assistant de Pierre Daure (dont les travaux portent sur l’optique) à l’université. En 1936, devant la faculté des sciences de l’université de Paris, il soutient sa thèse de doctorat ès sciences intitulée “Polarisation de la lumière de fluorescence de l’atome de mercure excitée par un échelon’’ et est nommé maître de conférence à Clermont-Ferrand. 

    Deux ans plus tard, il remplace Pierre Daure comme titulaire de la chaire de physique générale à Bordeaux. En 1941, il revient à l’Ecole Normale Supérieure comme maître de conférence, suppléant d’abord, puis titulaire, avant d’être nommé professeur titulaire à titre personnel en 1952. Il fonde alors fonde un groupe de recherche qui deviendra le laboratoire de spectroscopie hertzienne. En 1958, il prend la présidence du comité français d’optique (il la conservera jusqu’à sa retraite, en 1972). En 1962, il devient président de l’Institut d’optique théorique et appliquée et, deux ans plus tard, il est élu à l’Académie des sciences

    En 1966, il reçoit le prix Nobel de physique pour “la découverte et le développement de méthodes optiques dans l’étude des résonances hertziennes des atomes“ et notamment la méthode de “pompage optique“ qui est à l’origine de nombreuses applications en physique atomique.

    En 1968, il devient directeur de recherches du CNRS.

    Alfred Kastler a également présidé la Ligue Française des Droits de l’Animal : celle-ci décerne un prix, portant son nom, destiné à récompenser des méthodes alternatives à l’expérimentation animale. Humaniste, pacifiste, Alfred Kastler s’est engagé pour de nombreuses autres causes (marches contre la bombe atomique, engagement pendant la guerre d’Algérie, aide aux scientifiques réfugiés politiques, défense des refuzniks soviétiques...).

    Il décède à Bandol le 7 janvier 1984. La même année, le lycée d’enseignement général de Guebwiller prend son nom. En 1996, une place de Paris, près de l’Ecole Normale Supérieure, lui est dédiée.