Gustave Adolphe Hirn est né le 21 août 1815 à Logelbach.
De santé fragile, il ne fréquente aucune école, mais suit des études à domicile, notamment dans le laboratoire de chimie de la manufacture de son grand-père maternel, Jean-Michel Haussmann, auquel son père était associé. C’est donc tout naturellement qu’il intègre celle-ci, comme chimiste, à 19 ans. Il commence alors ses premières expériences sur la vitesse limite des gaz (1839), sur l’effet thermique du travail (1840), sur les ventilateurs (1845) et sur les méthodes d’essai des moteurs thermiques. En 1845, il se voit confier la responsabilité des machines à vapeur de l’usine.
En parallèle, il travaille également sur la thermodynamique et particulièrement sur la surchauffe. La technique qu’il met au point, le “cycle de Hirn“, dans lequel la vapeur est surchauffée avant d’être détendue, est employée dans les centrales électriques.
Il publie de nombreux ouvrages sur ses recherches et est élu correspondant de l’Académie des Sciences (section de physique générale) le 20 mai 1867.
En 1868, il publie “Conséquences philosophiques de la théorie de la thermodynamique“.
Intéressé par les observations célestes (il publie “Mémoire sur les anneaux de Saturne“), il crée un observatoire météorologique à Colmar et se passionne pour l’astronomie.
Peu avant sa mort, il invente le pandynamomètre (appareil au moyen duquel on évalue le travail mécanique d’un moteur).
Gustave-Adolphe Hirn meurt le 14 janvier 1890 à Colmar.
Une rue et une école de Colmar portent son nom. Quatre ans après sa mort, sa statue (due à Auguste Bartholdi) est inaugurée dans le square jouxtant la chapelle Saint-Pierre.
En hommage à Gustave Adolphe Hirn, l’Association Française de Mécanique décerne un prix portant son nom.
Son grand-père maternel, Jean-Michel Haussmann (1748 - 1824) était le frère de Nicolas Haussmann (1760 - 1846), lui-même grand père du Baron Georges Eugène Haussmann (1809 - 1891) qui transforma Paris.