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D'r Elsass blog fum Ernest-Emile - Page 21

  • Jean-Claude Brialy

    Encore une personnalité qui, sans être Alsacienne, a été fortement marquée par la région : c’est en Alsace que Jean-Claude Brialy est devenu comédien !


    Brialy.jpgFils d’officier, il est né le 30 mars 1933 à Aumale, en Algérie. Les mutations successives de son père le font passer par Marseille, Angers et Saint-Etienne avant d’arriver à Strasbourg. C’est là, au collège épiscopal, qu’il passe son baccalauréat. C’est là, également, qu’il obtient son premier prix de comédie à l’issue de ses études au Conservatoire de Strasbourg. Puis il entre au Centre dramatique de l’Est, créé en 1947 à Colmar, où il fait ses débuts sur scène avant de partir effectuer son service militaire, juste de l’autre côté de la frontière, à Baden Baden. Affecté au service cinématographique de l’armée en Allemagne, il y réalise son premier court métrage “Chiffonard et Bon Aloi“.

    Après son service militaire, en 1954, il se rend à Paris, vit de petits boulots, fait plusieurs apparitions au cinéma avant de connaître la célébrité avec “Le beau Serge“ en 1958 et “Les cousins“ en 1959. Sa carrière était lancée : 163 films pour le cinéma et 47 pour la télévision en tant qu’acteur, 4 films pour le cinéma et 11 pour la télévision en tant que réalisateur, 6 scénarios, 19 pièces de théâtre en tant que comédien et 8 en tant que metteur en scène, directeur du Théâtre Hébertot et des Bouffes Parisiens, directeur artistique du Festival d’Anjou et du Festival de Ramatuelle, auteur (“Le ruisseau des singes“, “J’ai oublié de vous dire“, “Mon Algérie“, “Les pensées les plus drôles des acteurs“, “Les répliques les plus drôles du théâtre de boulevard“), Prix Jean Le Duc décerné par l’Académie française pour son film “Eglantine“, César du meilleur acteur dans un second rôle avec “Les Innocents“, sans compter de très nombreuses participations à des émissions télévisées… 

    Il décède le 30 mai 2007 à Monthyon.

     

    Le Centre dramatique de l’Est

    Le Centre dramatique de l’Est est né à Colmar en 1947 sous forme d’un syndicat intercommunal groupant Colmar, Metz et Strasbourg auxquelles se joignirent plus tard Haguenau, Nancy et Thionville. En 1953, Michel Saint-Denis en prend la direction. Il crée l’Ecole Supérieure d’Art dramatique qui, après quelques années à Colmar, est transférée à Strasbourg où un nouveau théâtre, le premier en France depuis la guerre, est construit.

  • Alois Kayser

    Alois Kayser est né le 29 mars 1877 à Lupstein (dans le canton de Saverne).

    Kayser_Nauru.jpgAprès des études religieuses catholiques, il est envoyé par la Société des Missionnaires du Sacré-Cœur à Nauru, petite colonie allemande du Pacifique, en 1902. Il s’installe dans le village d’Ibwenape et, parallèlement à sa mission d’évangélisation, étudie le nauruan dont il publiera une grammaire. Il élabore également une dictionnaire nauruan/allemand.

    A la fin de la Première Guerre mondiale, Nauru passe sous contrôle britannique et Kayser, allemand, est expulsé. En 1921, devenu français, il revient sur l’île administrée par l’Australie.
    Dès le début de la Seconde Guerre mondiale, en décembre 1940, Nauru subit des attaques de la marine allemande, puis des troupes japonaises. Les occidentaux sont évacués en février 1942, mais Kayser et  l’un de ses collègues suisses, le père Pierre Clivaz, décident de rester sur place.
    Les japonais débarquent en août 1942. Les deux prêtres peuvent poursuivre leur travail jusqu’au 16 août 1943 : face à l’offensive américaine, les japonais déportent 1 200 Nauruans dans les îles Truk. Le 28 août, soupçonnés d’être à la tête d’une conspiration, de cacher une radio et de posséder des armes, les deux prêtres sont arrêtés, battus et torturés pendant plusieurs jours.

    Alois Kayser meurt des suites de ces tortures le 21 octobre 1942. Le témoignage du Père Clivaz permettra de faire condamner les responsables. Les derniers déportés ne seront rapatriés à Nauru que le 31 janvier 1946.

    Nauru.jpg

  • Georges Eugène Haussmann, préfet de la Seine

    Georges Eugène Haussmann (27 mars 1809 à Paris - 11 janvier 1891 à Paris), le "grand baron", celui auquel Paris doit sa profonde transformation, est le descendant d’une grande famille d’industriels colmariens.

    Haussmann.jpgLa famille Haussmann est originaire de Tennstedt, en Thuringe. Le premier Haussmann dont on peut retrouver la trace est Hans Haussmann (1582-1624), tailleur de pierre.

    En 1702, son arrière-petit-fils, Balthasar Haussmann (1677-1736), pharmacien, s’installe à Colmar.

    En 1767, trois des petits-fils de ce dernier, les frères Christian, Jean et Jean-Michel (1748 - 1824) fondent, à Logelbach, une manufacture de toiles peintes qui devient Tissage Haussmann Frères en 1775. En 1785, la manufacture employait 1200 ouvriers !
    Un dépôt est créé à Versailles pour commercialiser les toiles auprès de la cour. En 1778, le quatrième et plus jeune des frères, Nicolas Haussmann (1760 - 1846) s’installe à Versailles pour en prendre la direction. Son fils, Nicolas-Valentin (l787-1876) est le père du célèbre préfet.

    Pour l’anecdote, le baron Haussmann n’avait, en principe, aucun droit à porter ce titre : son grand-père maternel, Georges Frédéric Dentzel (1755-1828), pasteur luthérien et aumônier militaire, député du Bas-Rhin à la Convention, puis général de brigade, avait été créé baron de l’Empire en 1808. Comme il n’y avait plus aucun descendant mâle pouvant prétendre au titre, Haussmann se l’est attribué, mais ne l’a jamais fait confirmé ou reconnaître !

    Jean-Michel Haussmann était le grand-père du célèbre physicien Gustave Adolphe Hirn (dont la statue se trouve au centre du petit square qui longe le lycée Bartholdi.

    Nécrologie du baron Haussmann à la une du Temps, du Figaro et du Gaulois.