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Madame Sans-Gêne

2 février 1753 : Naissance à Altenbach, dans la vallée de Saint-Amarin, de Catherine Hubscher. 

 Madame_Sans-Gêne.jpgA 11 ans, elle travaille dans une usine textile de Willer où elle est employée à battre le linge, puis elle apprend le métier de repasseuse à Oderen. Après le décès de ses parents (elle a alors 26 ans), son frère aîné la fait venir à Paris où elle travaillera comme repasseuse et blanchisseuse dans une boutique du boulevard Poissonnière. C’est là qu’elle rencontre François-Joseph Lefèbvre, un jeune caporal-chef originaire de Rouffach. Ils se marient le 1er mars 1783. La carrière de Lefèbvre progresse rapidement : sergent au moment de leur mariage, il entre dans la Garde Nationale en tant que lieutenant en 1789 pour finir général de brigade quatre ans plus tard. Il est devenu proche de Bonaparte qui le nomme sénateur en 1800. En 1804, il est fait maréchal d’Empire, puis duc de Dantzig.

Cette ascension sociale n’a aucune influence sur Catherine dont les manières et le franc-parler détonnent à la Cour et lui vaudront de nombreuses inimitiés. Mais Napoléon lui conserve son estime et son soutien.

Elle meurt à Paris le 29 décembre 1835 et est inhumée au Père-Lachaise aux cotés de son mari (décédé le 14 septembre 1820).

Madame Sans-Gêne

Un jeune auteur, Emile Moreau, eut l’idée d’écrire une pièce consacrée à Marie-Thérèse Figueur, femme-soldat qui avait participe à de nombreuses campagnes, plusieurs fois blessée, capturée, évadée… Elle avait été surnommée “Madame Sans-Gêne“. Selon certaines sources, ce surnom lui aurait été donnée par l’empereur lui-même. Moreau soumit son drame à Victorien Sardou qui eut l’idée d’en faire une comédie, mais en changeant d’héroïne : «Non pas cette fille qui ne conquit même pas les galons de brigadier, mais Catherine Hubscher qui fut blanchisseuse, épousa le sergent Lefèbvre, devint maréchale de France et garda jusqu’à la cour de l’Empereur ses manières franches et vulgaires !».

C’est donc grâce à cette pièce, créée en 1893, que Catherine Hubscher devint “Madame Sans-Gêne“, surnom qui ne lui avait jamais été donné de son vivant !

 

Pour les dialectophones,  “Madame Sans-Gêne“ vue par Huguette Dreikaus :

"Madame Sans-Gêne" est même devenue le personnage principale d'un opéra de Giordano !

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