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  • Guillaume II

    Guillaume_II.jpgLe 27 janvier 1859 voit la naissance d’une personnalité, qui sans être alsacienne, a eu une influence prépondérante sur notre province, l’empereur d’Allemagne, Guillaume II.

    Après l’annexion de 1870, il souhaite faire de Strasbourg une vitrine culturelle et scientifique de l’Allemagne moderne. Il fait édifier le palais impérial (aujourd’hui Palais du Rhin) sur la Kaiserplatz (Place de la République). Sur cette même place sont également construit le Parlement d’Alsace-Lorraine (devenu le TNS), le ministère d’Alsace-Lorraine (préfecture) et la bibliothèque universitaire. A l’autre bout de ce que l’on appelle la Neustadt ou quartier allemand, dans la perspective du palais impérial, est édifie le palais universitaire. Le quartier a été inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco en 2017.

    C’est encore par la volonté de l’empereur que le jardin botanique (créé en 1619) prend une toute autre dimension et trouve son emplacement actuel. De la même époque datent encore les bâtiments des instituts de la faculté des sciences, l’observatoire, le musée zoologique…

    Le musée de Sismologie de Strasbourg est également un témoin de cette volonté de faire de Strasbourg un pôle d’excellence scientifique : c’est là qu’en 1889 avait été enregistré le signal d’un séisme au Japon, point de départ de la sismologie instrumentale.

    Et autre point important, auquel les Alsaciens sont très attachés, il signe un décret impérial instaurant les deux jours fériés supplémentaires (26 décembre et Vendredi Saint) en vigueur en Alsace et en Moselle.

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    Mais, en Alsace, ce que l’on retient surtout du règne de Guillaume II c’est la restauration du château du Haut-Koenigsbourg, alors une ruine offerte, en 1899, par la ville de Sélestat à l’empereur qui en confie la restauration (ou plutôt la reconstruction) à Bodo Ebhardt. Les travaux commencent en 1900 et s’achèvent en 1908. Devenu propriété de la France et palais national en 1919, il est classé monument historique en 1993 et transféré au Conseil Général du Bas-Rhin en 2007. Il est l’un des sites touristiques les plus visités de France. C'est là qu'ont été tournés "La grande illusion" en 1937 et quelques scènes des "Aventures d'Arsène Lupin" en 1956.

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  • Roger Bourdin

    bourdin.jpgLe 27 janvier 1923 naît à Mulhouse le célèbre flûtiste Roger Bourdin (décédé le 23 septembre 1976).

    A coté de son exceptionnelle carrière de musicien classique (avec l'orchestre Lamoureux dont il a été près de 27 ans flûte solo, comme soliste ou membre d'ensembles de musique de chambre), Roger Bourdin a toujours consacré une part importante de son temps à la musique dite légère, en dirigeant des orchestres de casinos, en composant des musiques de films…

    Mais c'est un pur hasard qui l'amènera, un matin, à être présent dans le studio d'enregistrement dans lequel enregistre Jacques Dutronc. L'un des responsables du studio trouve qu'il manque quelque chose à la chanson en cours d'enregistrement. Bourdin écoute, prend sa flûte et improvise…
    Il ne fera qu'une seule prise, la bonne !

     

     

  • Mozart à Strasbourg

    Mozart.jpgMozart est né le 27 janvier 1756, c’est donc aujourd’hui son anniversaire. En 1778, il a séjourné à Strasbourg. Un séjour qui a laissé des traces, tant à Strasbourg que dans l’œuvre de Mozart.

    Le 10 octobre 1778, Mozart, alors âgé de 22 ans, arrive à Strasbourg en provenance de Paris. Il s’installe au relais de poste de la Cour du Corbeau.

    Il donnera plusieurs concerts dans la capitale alsacienne : un récital de piano le 17 octobre (auquel assiste Maximilien de Wittelsbach, comte de Ribeaupierre et futur premier roi de Bavière), deux grands concerts avec orchestre les 24 et 31 octobre, des récitals d’orgue au Temple Neuf et à Saint-Thomas.

    Il y fera la connaissance des frères Wendling (originaires de Ribeauvillé), Johann Baptist Wendling, célèbre flûtiste virtuose, pour l’épouse duquel il créera le rôle d’Ilia dans Idomeneo et Franz Anton Wendling, violoniste réputé, dont l’épouse sera le créatrice d’Elettra du même opéra !

    Il rencontre également le compositeur et maître de chapelle de la cathédrale, Franz Xaver Richter, dont il espère, un temps, reprendre la charge : « Si le maître de chapelle était mort, j’aurais obtenu une bonne place… celui-ci est maintenant très modéré : au lieu de 40 bouteilles de vin, il n’en avale plus que 20 environ par jour », du fameux facteur d’orgue Jean-André Silbermann et d’un franc-maçon local, Franz Heinrich Ziegenhagen, dont il mettra un texte en musique sous le titre de petite cantate allemande “Die ihr des unermesslichen Weltalls“ K. 619, pour voix et piano.

    Le 3 novembre, Mozart quitte Strasbourg pour Mannheim en emportant dans ses bagages un air populaire alsacien qui deviendra le thème du dernier mouvement de son 3ème concerto pour violon, dit "Strassburger" (à partir de 8:00 dans la vidéo ci-dessous).

    Imaginons un instant que Mozart ait obtenu la place de Richter et qu’il soit devenu maître de chapelle de la cathédrale de Strasbourg : Ignace Pleyel n'aurait pas remplacé Richter en 1789, il n’aurait pas rencontré Rouget de Lisle… et la Marseillaise n’aurait peut-être pas vu le jour !

    Et aucun doute quant à son intégration : Mozart aurait fait un bon Alsacien d'adoption, lui qui mettra en musique, en 1782, l'une des interjections favorites de tout bon Alsacien.