Robert Heger est né le 19 août 1886 à Strasbourg.
Il commence ses études musicales au conservatoire de Strasbourg (1900-1902), puis les poursuit à Zurich (1902-1905), à Lyon (1905-1907) et à Munich (1907, alors qu’il a déjà entamé sa carrière).
Violoncelliste de formation, il s’oriente rapidement vers la direction d’orchestre et fait ses débuts en fosse à Strasbourg en 1907 (il a alors 21 ans).
Après un passage dans les théâtres d'Ulm (1908), de Barmen (1909) et au Volksoper de Vienne (1911), il est nommé (en 1913) à l’opéra de Nuremberg où il dirige également les concerts symphoniques. En 1920, il devient Premier chef au Nationaltheater de Munich avant d’être engagé, cinq ans plus tard, à la Staatsoper de Vienne. Parallèlement, il assure la direction des concerts de la Société des Amis de la Musique. En 1933, il est nommé chef permanent à la Staatsoper Unter den Linden de Berlin (Deutsche Staatsoper). En 1936, son opéra “Der verlorene Sohn“ (Le fils prodigue) est créé, avec succès, à Dresde sous la direction de Karl Böhm. L’année suivante (1937), il adhère au NSDAP, le parti nazi, et dirige un concert dans Cracovie occupée. Son inscription sur la “Gottbegnadeten-Liste“ lui évitera d’être appelé au front.
Après la guerre, sa carrière se poursuit à la Städtische Oper (Deutsche Oper Berlin) avant son retour à Munich comme Premier chef et président de la Hochschule für Musik und Theater. C’est avec la troupe de Munich qu’il dirige la création londonienne de “Capriccio“ de Richard Strauss en 1953.
Il meurt à Munich le 14 janvier 1978.
Il a composé plusieurs opéras (“Ein Fest zu Haderslev“, “Der Bettler Namenlos“, “Der verlorene Sohn“, “Lady Hamilton“), trois symphonies, des concertos, des œuvres chorales, des mélodies… mais aussi orchestré des mélodies de Strauss et laissé de nombreux enregistrements.
Une rue de Munich porte son nom.