Louis Roederer, né le 6 avril 1809 à Strasbourg, avait un oncle négociant en vins (et également Strasbourgeois), Nicolas Schreider. Celui-ci s’était associé avec Dubois père et fils, propriétaires d’une Maison de Champagne fondée en 1776 qui la lui cédèrent totalement quelques années plus tard.
En 1827, Schreider prend son neveu comme associé.
En 1833, au décès de son oncle, Louis Roederer hérite de la Maison et décide de l’exploiter sous son nom. Et, afin de ne plus être tributaire des approvisionnements en raisin, il décide d’acheter des parcelles plantées et de les exploiter directement.
Il décède le 18 mai 1870 à Souilly. Son fils, Louis Roederer II, qui lui succède, meurt prématurément à 34 ans. C'est sa soeur, Léonie Olry-Roederer, qui prend alors la direction de la Maison en 1880. Une Maison qui, jusqu’à ce jour, est restée dans la famille, puisqu’à Léonie Olry-Roederer succédera son fils, Léon. Au décès de Léon en 1932, c’est sa veuve, Camille, qui dirige l’entreprise jusqu’en 1975. Son petit-fils Jean-Claude Rouzaud reprend les rênes : il est un des très rares chefs de maisons champenoises à posséder une formation d’œnologue et à contribuer à l’élaboration de ses vins. Sous son impulsion la Maison se diversifie en achetant des vignobles en Californie, au Portugal, en Bordelais et en Provence.
Depuis 2006, Frédéric Rouzaud, fils du précédent et arrière-arrière-arrière petit-fils de Louis Roderer, préside le conseil d’administration.
Fournisseur officiel de la Cour Impériale de Russie, c’est pour le Tsar Alexandre II que Roederer a créé la cuvée de prestige “Cristal“ : la bouteille de cristal non teintée à fond plat permettait ainsi de distinguer la cuvée du Tsar des autres.
Emile Mathis est né le 15 mars 1880 à Strasbourg où son père possède l’Hôtel de Paris. A 12 ans, il part faire son apprentissage en Angleterre. Il rentre à Strasbourg en 1889 et créé son garage : il devient concessionnaire exclusif des automobiles De Dietrich-Niederbronn. En 1902, il fait la connaissance d’Ettore Bugatti, responsable technique de la production d’automobiles chez De Dietriech. Lorsque cette entreprise arrête la fabrication de voitures en 1904, les deux hommes s’associent : la société “Mathis and Co“ est créée. En parallèle, Mathis crée une seconde société “EEC Mathis“ afin de distribuer des automobiles de diverses marques. En 1906, son garage de Strasbourg “Auto Mathis Palace“ est le plus grand garage d’Allemagne (n’oublions pas que l’Alsace est alors allemande) et l’un des trois plus grands au monde. Cette même année, Mathis et Bugatti se séparent.
Il a illustré des oeuvres de Balzac, Rabelais, Lord Byron, la comtesse de Ségur, Jules Vernes… les Contes de ma mère l’Oye (La Barbe bleue, Cendrillon, Le Chat botté, Le Petit Chaperon rouge, Le Petit Poucet, Riquet à la houppe, Griselidis, Les Fées, La Belle au bois dormant, Peau d’Âne) de Perrault, La Divine Comédie de Dante, les Fables de La Fontaine, Don Quichotte de Cervantes ou encore les Aventures du Baron de Münchhausen, le Capitaine Fracasse, Sinbad le Marin… Au total, cet autodidacte aura illustré plus de 120 volumes parus en France, en Allemagne, en Angleterre ou en Russie entre 1852 et 1883.




