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  • Mulhouse libérée… brièvement !

    Le 9 août 1914, le gouvernement et l'état major pavoisaient : quelques jours après le début de la guerre, les troupes françaises entraient dans Mulhouse, l'armée allemande se repliait… La guerre allait être de courte durée !

    L'enthousiasme sera de courte durée : dès le 10 août, les troupes françaises seront, à leur tour, contraintes de se replier sur Belfort.

    Article publié dans Le Temps, août 1914 :

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  • Dominique Meyer, directeur d'opéra(s)

    Dominique Meyer.jpgSi son nom n’est pas forcément connu du grand public, notre enfant du jour est l’une des personnalités majeures, et des plus influentes, dans le monde de l’opéra.

    Dominique Meyer est né le 8 août 1955 à Thann. Economiste de formation, il entre au cabinet de Jacques Delors, au Ministère de l’Économie et des finances, en 1980. Passionné de culture, il est remarqué par Jack Lang auprès duquel il poursuit sa carrière administrative, participant notamment à la création d’Arte en 1992. En 1989, il est nommé à la direction de l’Opéra de Paris. Il quitte ce poste en 1990 : « Je me trouvais trop jeune et je voulais aussi être responsable de la partie artistique d’un opéra ». En 1994, il prend la direction de l’Opéra de Lausanne, puis, en 1999, il est nommé à la direction du Théâtre des Champs-Élysées. En 2010, il devient directeur général du Staatsoper de Vienne. Le ministre autrichien de la culture annonçant que son mandat n’allait pas être renouvelé à son échéance en 2020, il se porte candidat au poste de Surintendant du Teatro alla Scala de Milan. Sa candidature est retenue pour une entrée en fonction mi-2020. Son prédécesseur ayant choisi d’écourter son mandat, il se trouvera ainsi, pendant quelques mois, à diriger en même temps deux des plus prestigieuses scènes lyriques. Une nouvelle loi sur l'âge de la retraite l'oblige à quitter ses fonctions en février 2025. Il est nommé à la direction de l'Orchestre de Chambre de Lausanne à compter de juillet 2024.

  • 7 août 1940 : annexion de fait de l'Alsace

    Le sort de l’Alsace et de la Moselle n’était évoqué dans aucune des clauses de l’armistice du 22 juin 1940 et c’est donc de manière unilatérale que l’Allemagne décide de rétablir l’ancienne frontière franco-allemande de 1871, le 4 juillet 1940.

    Le 18  juillet, des dirigeants autonomistes pro-nazi signent le manifeste des Trois-Épis, une demande officielle adressée à Hitler d’annexion de l’Alsace au Reich.

    Le 2 août 1940, l’Alsace et la Moselle cessent d’être un territoire français militairement occupé et deviennent provinces d’origine allemande recouvrées par le IIIe Reich.

    Le 7 août, Joseph Bürckel, Gauleiter de Saarpfalz (Sarre-Palatinat), et Robert Wagner, Gauleiter de Baden (Pays de Bade), sont nommés respectivement chef de l’administration civile en Moselle et en Alsace ce qui revient à prononcer de fait l’annexion pure et simple de l’Alsace-Moselle par l’Allemagne. L’ancien Reichsland “Elsass-Lothringen“, tel qu’il existait entre 1871 et 1918, n’est pas reconstitué : la Moselle et Saarpfalz forme un nouveau Gau, Westmark, tandis que l’Alsace est intégrée dans le Gau “Oberrhein“ avec le Pays de Bade. Les administrateurs civils respectifs disposent de pouvoirs spéciaux et ne sont responsables que devant le Führer.

    Les préfets et sous-préfets sont démis de leurs fonctions, l’administration française est supprimée au profit de l’administration allemande dont les postes à responsabilités sont confiés à des fonctionnaires venus d’Allemagne. Pour les postes subalternes, les fonctionnaires alsaciens qui désirent conserver leur emploi sont contraint de signer une déclaration d’allégeance au Führer, ce qui est en flagrante contradiction avec l'article 45 de la Convention de La Haye de 1907 : "Il est interdit de contraindre la population d’un territoire occupé à prêter serment à la Puissance ennemie“.

    Dès le mois de septembre suivant, les établissements scolaires adoptent l’enseignement allemand. Les écoles confessionnelles sont interdites, les séminaires fermés et les religieux-enseignants licenciés. Les facultés de théologie de Strasbourg sont fermées au profit de celles de Heidelberg et Freiburg. Le concordat est aboli et la cathédrale de Strasbourg, fermée au culte, est destinée à devenir un monument national du Reich.
    Les réfugiés sont incités à rentrer alors que, dans le même temps, commencent les expulsions des “indésirables“ (les juifs, les nord-africains, les Tsiganes, les hauts-fonctionnaires, les Français installés après 1918, les francophiles…) qui se poursuivront jusqu’en 1943. Ces expulsées (ils seront environ 45 000) ont moins d’une heure pour quitter leur domicile. Ils n’ont droit qu’à 50 kg de bagages et 2 000 francs d’argent liquide. Ils doivent en outre signer une déclaration par laquelle ils s’engagent à ne pas revenir en Alsace. Leurs biens, théoriquement mis sous scellés, sont en fait saisis.