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  • La faute à l'accent ?

    L’histoire commence avec Moïse Michel, vraisemblablement originaire de Horburg en Bavière, installé à Ichenhausen dans le Palatinat.

    Celui-ci a deux fils qui tous deux sont chantres ce qui les amènent à se déplacer de communautés en communautés. Ils se fixent en Alsace : l’aîné à Lauterbourg, le cadet à Westhoffen qui accueille alors l’une des plus importantes communautés juives de la région. En 1808, ils adoptent le nom de Déprés.

    Anselme (le cadet installé à Westhoffen) à un fils, Jacques, né en 1800, dont on ne sait pas grand chose si ce n’est qu’il épouse Blandine Kahn (également de Westhoffen) en 1817. C’est avec leur fils que cette petite histoire familiale prend une autre dimension.

    Simon naît en 1854 à Westhoffen. Il étudie d’abord à Brumath, avec le rabbin Salomon Lévy, puis à Wurzbourg où il perfectionne également son allemand, langue qu’il enseignera plus tard aux officiers de la garnison et aux élèves du collèges de Sedan. Car c’est là qu’il est nommé rabbin en 1880, après ses études à l’Ecole Rabbinique (de 1873 à 1879). En 1888, il est nommé rabbin à Neuilly-sur-Seine. Il sera également professeur de Talmud au Séminaire Israélite et aumônier du lycée Janson de Sailly à Paris avant d’être promu grand rabbin à  titre personnel. Parmi ses nombreux écrits, on trouve un petit recueil intitulé “L’humour judéo-alsacien“  qui a été décrit comme «un délicieux petit livre, tout imprégné des saveurs du terroir et de cette tendre et hilarante ironie dont l’âme alsacienne ne se départit jamais» et contribuant à  sauver «de l’oubli un nombre considérable de dictons et de sentences alsaciens».

    Si la notoriété de Simon était déjà importante, celle de ses descendants le sera plus encore, à commencer par l’un de ses fils, Robert, né en 1882, éminent médecin, considéré comme étant le créateur de la pédiatrie moderne et des centres hospitaliers universitaires.

    Le fils de Robert, Michel, né le 15 janvier 1912, optera pour une carrière politique : député, ministre, premier ministre, il est le rédacteur de la Constitution de 1958.

    Deux des fils de Michel, des jumeaux né le 30 septembre 1944, reprendront le flambeau, du père en politique pour Jean-Louis, magistrat, ministre puis président du Conseil Constitutionnel, et du grand-père en médecine pour Bernard, éminent chirurgien urologue.

    Un autre fils de Robert, élève de Le Corbusier, a acquis une réputation internationale en tant que peintre, sculpteur et illustrateur.

    Quel rapport avec l’accent me direz-vous ?

    Croyez-vous réellement que s’ils avaient été originaires d’une autre région le nom de Déprés eut pu se transformer en Debré ?

     

  • Souvenir, souvenir…

    Jadis, en des temps lointains et reculés, quand on voulait faire des photos, il fallait mettre un film dans l’appareil. Et ce film, il fallait faire développer ce film pour pouvoir faire des tirages papier. Alors, quand comme moi, on faisait beaucoup de photos, ça coûtait assez cher. La solution était donc de faire des diapos, ce qui évitait le tirage et réduisait considérablement le coût.

    Il y a quelques jours, en faisant le tri parmi mon énorme stock de diapos, j’ai retrouvé celle-ci, faite de nuit à Colmar, lors de l’enregistrement d’une émission de télévision allemande.

    Une occasion de rendre hommage à une personnalité majeure de la vie culturelle alsacienne, Germain Muller.

    Muller.jpg

    Mer senn schien’s d’Letschte, ja d’Allerletschte
    Vun dänne Lätze wo noch so bâbble,
    Wie de Schnâwel en gewachse-n-esch,
    Noch uns esch ferti mit däm Trâfari
    Un no wurd endli, im ganze Frankri
    Ge parlez-vous numme franzeesch.
    Un s’esch erächt eso, mer hanns e so gewellt,
    Un s’esch erächt eso, mer hann uns gern verkellt
    Vor luetter «Mueder loss’mi a met défiler»
    Wäje de Bändele, senn mer jetzt gar nix meh.