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  • Louis Ier de Bavière, le Strasbourgeois

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    Le 25 août 1786 naquit Louis 1er de Bavière. Il est, à ma connaissance, le seul souverain régnant né à Strasbourg.

    Son père, Maximilien de Wittelsbach, comte de Ribeaupierre (dont le père, Frédéric-Michel de Deux-Ponts-Birkenfeld, était originaire de Ribeauvillé) est né à Schwetzingen et a grandi à Strasbourg. Au service de la France, il possédait le régiment Royal Alsace (créé par son grand-père, Christian III) dont il était colonel et avait acquis, en 1769, l’hôtel particulier situé 13 rue Brûlée, aujourd’hui Palais du Gouverneur militaire.
    C’est là que Louis (qui porte le prénom de son parrain, Louis XVI) est né le 25 août 1786. A la révolution, Maximilien quitte Strasbourg pour se réfugier sur ses terres du Palatinat.

    A la mort de son frère aîné, Maximilien était devenu duc souverain de Deux-Ponts et Electeur palatin, puis, après la disparition de son cousin Charles-Théodore, en 1799, Electeur de Bavière. Soutien de la première heure de Napoléon, il devient le premier roi de Bavière, sous le nom de Maximilien 1er, lorsque l'empereur érige le duché en royaume. C’est donc fort logiquement que son fils Louis lui succède, à sa mort, en 1825.

    Grand amateur d’art, Louis Ier fera de Munich le plus important centre artistique et universitaire allemand en y transférant l’université (située jusque là à Landshut) et en faisant construire la Glyptothèque, la Staatliche Antikensammlungen ainsi que l’Alte et la Neue Pinakothek.

    Il soutient l’indépendance de la Grèce dont, en 1832, son second fils, Othon, devient le premier roi. Après les événements de 1830 en France, sa politique se fait plus répressive. Le mécontentement grandit alors en Bavière, et sa liaison avec Lola Montez ajoute encore à son impopularité. Contraint d’abdiquer, il cède le trône à son fils aîné Maximilien le 20 mars 1848.
    Il meurt à Nice le 29 février 1868.
    Il était l'oncle de l'empereur d'Autriche François-Joseph Ier (fils de sa sœur Sophie) et de l'épouse de celui-ci, l'impératrice Elisabeth "Sissi" (fille de sa sœur Ludovika qui avait épousé le chef de la branche cadette des Wittelsbach, également prénommé Maximilien). On notera au passage que Sissi avait donc des origines alsaciennes puisqu'elle était une descendante directe des comtes de Ribeaupierre !

    Origine d'une tradition 

    Le 12 octobre 1810, Louis épouse Thérèse de Saxe-Hidburghausen. De grandes festivités sont organisées et le 17 octobre a lieu une première course de chevaux sur une grande prairie en bordure de la ville. Cette vaste étendue sera désormais appelé “Theresienwiese“ du nom de la jeune mariée. Et depuis lors, chaque année, à ce même endroit, a lieu une grande fête, l’une des fêtes populaires les plus connues au monde, l’Oktoberfest !

  • Jacques-Louis Battmann

    Battmann.jpgJacques-Louis Battmann est né le 25 août 1818 à Masevaux.

    Il fait une carrière d'organiste à Belfort, Vesoul puis Dijon où il meurt le 7 juillet 1886.

    Comme compositeur, il laisse un catalogue de 456 œuvres, essentiellement pour orgue et harmonium, mais également des pièces chorales ou pour piano.

  • 25 août 1942 : l’incorporation de force

    Un bref rappel historique s’impose.

    Après l’armistice du 22 juin 1940, l’Alsace est un territoire occupé administré par le chef de l’administration civile (gauleiter) du Pays de Bade, Robert Wagner, sous le contrôle de l’armée d’occupation.  Le 4 juillet, l’Allemagne décide, de manière unilatérale, de rétablir l’ancienne frontière franco-allemande de 1871. Le 2 août 1940, un décret de Hitler confie l’administration du territoire au gauleiter : l’armée n’a plus aucun droit de regard sur les affaires civiles. Le 7 août, l’Alsace cesse d’être un territoire occupé pour devenir partie intégrante du Reich. L’autorité de Wagner est renforcée par un second décret (18 octobre 1940) qui le nomme gauleiter du Reichsgau Oberrhein regroupant l’Alsace et le Pays de Bade. Il dispose dès lors des pleins pouvoirs, n’ayant de comptes à rendre qu’au seul Führer.

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    Les “Malgrés-nous“

    Le 24 août 1942, le gauleiter Wagner signe une ordonnance qui prendra effet dès le lendemain : les Alsaciens sont désormais contraints d’effectuer leur service militaire dans l’armée allemande, en violation de la convention de La Haye de 1907 (notamment les articles 23 et 45). Le but avoué de cette incorporation de force est avant tout idéologique, il vise à renforcer le processus de germanisation et d’intégration de l’Alsace dans le Reich. Du moins dans un premier temps, car la défaite de Stalingrad (qui coûté 380 000 hommes à la Wehrmacht) oblige l’armée allemande à trouver de nouvelles recrues.
    Wagner ira encore plus en incorporant d’office la moitié de la classe 1926 dans la Waffen SS en février 1944, puis, en avril, une proportion encore plus importante des classes 1908 à 1910 et, enfin, en novembre (alors qu’une grande partie du territoire français est libéré et qu’à la fin de ce même mois, les troupes alliées libéreront Mulhouse et Strasbourg !) c’est au tour de la classe 1927 (des jeunes hommes de 17 ans).
    Si, au début, un certain nombre d’appelés envisage la fuite pour échapper à l’incorporation, les mesures de rétorsion (exécution sommaire, mise sous séquestre des biens, déportation des familles - 3 543 personnes déportées en 1943 -.…) auront raison des plus velléitaires.
    21 classes d’âge ont été concernées (de 1908 à 1928) soit environ 100 000 Alsaciens. 35000 ont été tués ou portés disparus (dont 13 000 sur le front de l’Est), plus de 30 000 ont été blessés (dont 10 000 grièvement), plus de 17 000 ont péri dans les camps russes.
    Ceux détenus dans des camps soviétiques ne rentreront que par petites vagues jusqu’en 1947, quelques retours isolés ayant lieu jusqu’en avril 1955, lorsque le dernier d’entre-eux, Jean-Jacques Remetter ne regagne enfin à Strasbourg.
    Il faudra encore attendre de nombreuses années pour que la situation particulière des “Malgré-Nous“ soit enfin reconnue.
    Un hommage solennel leur a été rendu le 8 mai 2010, place Rapp à Colmar, par le président Sarkozy.