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  • Le pays de Noël

    Hopla, on y est… la période des fêtes de fin d’année est officiellement lancée. Ce sont les marchés de Noël de Colmar et Mulhouse qui ouvrent les festivités.
    Et c’est reparti pour “l’Alsace, pays de Noël“. Après tout, c’est bien d’ici que tout est parti. Bon, là je ne parle pas du Christkindel et tout le tralala. Je parle de la manière dont on fête, du réveillon. Bien sûr, d’autres régions ont de très vieilles traditions (je pense à la Provence, en particulier). Mais le réveillon autour du sapin, ça vient de chez nous !

    L’idée de l’arbre est ancienne, c’est les Romains qui ont commencé. Au moment du solstice d’hiver, ils décoraient leurs maisons de branches vertes en l'honneur du dieu Janus. Cette tradition sera récupérée par la chrétienté et dès le début du XVIe siècle, les branches seront remplacées par de vrais arbres, d’abord suspendus à la poutre maîtresse, puis posés sur le sol. La première fois qu’il sera fait mention d’un sapin, c’est à Sélestat, dans une note datée du 21 décembre 1521. On y apprend que 4 schillings ont été payés aux gardes chargés de surveiller les “meyen“ de la forêt communale. En alémanique ancien, un “meyen“ est un arbre festif que l'on décore en signe de dévotion à l'éternel renouveau de la nature.

    La deuxième fois qu’on en parle, c’est en 1539 : un arbre est installé dans la cathédrale de Strasbourg et la troisième, c’est à Strasbourg encore que cela se passe : “Auff Weihnachten richtet man Dannenbäume zu Straßburg in den Stuben auf. Daran henket man Roßen auß vielfarbigem Papier geschnitten, Aepfel, Oblaten, Zischgold und Zucker“ (A Strasbourg, pour Noël, on installe un sapin dans la “stub“ – la pièce à vivre de la maison - . On le décore de roses en papier, de pommes, d’oublies, de feuilles d’or et de sucre). La coutume se répand rapidement au point de provoquer la colère de certains théologiens qui dénoncent ces pratiques païennes.

    Mais c’est à Goethe que l’on doit une large diffusion de ces coutumes locales. Goethe était venu à Strasbourg en 1770, pour y poursuivre ses études de droits. Il avait fait la connaissance de Frédérique Brion, la fille du pasteur de Sessenheim l’avait invité pour le réveillon. Réveillon dont il fit une scène-clé de son roman “les souffrances du jeune Werther“ en 1774. Le roman connu un succès énorme et déclencha un véritable phénomène de mode : les hommes s’habillaient en bleu et jaune comme Werther, les femmes adoptaient les robes roses et blanches de Charlotte, il y eut même une vague de suicides ! Rien d’étonnant alors que le réveillon soit imité. Le phénomène était lancé.

    En France, le premier sapin fut installé en 1837 aux Tuileries par Hélène de Mecklenburg-Schwerin, l’épouse de Ferdinand duc d’Orléans, héritier du trône de France, mais l’usage ne se développera qu’après 1870 avec l’immigration massive des Alsaciens quittant leur région annexée.
    A partir de 1840, la coutume se développe en Angleterre, sous l’influence des allemands installés à la cour à la suite du mariage de la reine Victoria (elle-même de la famille de Hanovre) avec le prince Albert de Saxe-Cobourg-Gotha qui fit installer le premier sapin au château de Windsor en 1841.
    Aux Etats-Unis, la tradition s’est rapidement répandue grâce à l’importante immigration alsacienne et allemande.

    Alors, l’Alsace “pays de Noël“ c’est un juste retour des choses, non ?

  • Escapade à Marlenheim pour Petitrenaud

    Pour son émission du 20 novembre, Jean-Luc Petitrenaud nous emmène du côté de Marlenheim en compagnie de Michel Husser, le chef étoile du fameux "Cerf“.

    Pour voir l'émission sur le site de France 5 : www.france5.fr/escapades

    Vous trouverez y également les adresses des différents intervenants et la recette du “Tartare des tsars“ de Michel Husser.