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  • Jean-Joseph Rodolphe

    jean_joseph.jpgJean-Joseph Rodolphe est né le 14 octobre 1730 à Strasbourg.

    A 15 ans, il part étudier le violon à Paris avec Jean-Marie Leclair avant d'entamer une carrière de musicien d'orchestre à Bordeaux, à Montpellier puis à la cour de Parme (1754) où il étudie également la composition avec Tommaso Traetta.

    En 1761, il intègre l'orchestre de la cour du duc de Wurtemberg (Württembergische Hofkapelle) à Stuttgart et poursuit ses études de composition avec Niccolò Jomelli, alors maître de chapelle à la cour. C'est là qu'il fait la connaissance de Jean-Georges Noverre*, maître de ballet du duc, pour lequel il composera de nombreux ballets.

    En 1766, il quitte Stuttgart pour Paris où il fera partie de l'orchestre du prince de Conti, puis de celui l'Académie royale de musique, non plus comme violoniste mais comme corniste. C'est avec cette instrument qu'il deviendra célèbre : il sera le premier (du moins à Paris) à utiliser sa main droite pour boucher le pavillon et étendre ainsi la gamme de l'instrument. Sa virtuosité est telle que des compositeurs n'hésitent pas à modifier leurs partitions pour y inclure des parties de cor solo.
    En 1773, à l'occasion du mariage du comte d'Artois, il compose un opéra, Isménor, qui est la première œuvre française à faire appel au trombone.
    Parallèlement, et jusqu'à la Révolution, il est professeur de composition à l'Académie Royale de Chant et de Déclamation.
    A la création du Conservatoire, il y est nommé professeur. Il décède à Paris le 18 août 1812.

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    * Jean-Georges Noverre (29 avril 1727 - 19 octobre 1810) est considéré comme le créateur du ballet moderne. Le jour de sa naissance, le 29 avril, est devenu la Journée internationale de la danse.

     

    Impossible de trouver une vidéo avec une œuvre de Rodolphe. Nous devrons donc nous contenter de ce reportage, consacré à la redécouverte de deux ballets de Noverre, pour entendre un peu de sa musique !

     

  • Marie-Jacobée von Kageneck

    Colmar.jpgMarie-Jacobée von Kageneck (Colmar le 11 octobre 1619 - 10 novembre 1675), appartenait à l’une des plus prestigieuses familles alsaciennes, dont l’arbre généalogique grouille de têtes couronnées françaises, allemandes, hongroises, anglaises, polonaises…et de noms célèbres comme Habsbourg, Hohenstaufen, Hohenzollern…

    Après le décès de son père, Rodolphe Guillaume de Kageneck (1621), sa mère, Marthe Linck von Thurnburg, se remarie avec Jean Jacques von Rust (1628) et s’installe au Linckenhof, la demeure familiale de ses parents à Colmar (aujourd’hui, le conservatoire). Son père étant “stettmeister” de la ville, cette demeure accueillait des militaires de haut rang qui ne laissaient pas la jeune femme indifférente…

    A 18 ans, le 20 juin 1638, elle accouche d’une premier enfant illégitime, fruit d’une aventure avec Elias Mepa, capitaine des mousquetaires. Deux ans plus tard naquit un second enfant, dont le père était Jean-Jacques de Clausier, vice-commandant de la ville. Grâce à l’intervention du marquis de Montausier, commandant français de la Haute‐Alsace, elle évitera le châtiment qui lui était promis. Ce qui n’empêchera pas le prêtre de la qualifier de “prostituée noble” sur l’acte de baptême de son fils ! Elle n’a d’autre choix que de se marier avec un simple soldat (qui aura quand même une promotion éclair, puisqu’il sera fait prévôt de la garnison du château de Horbourg) et de renoncer à tous les droits et privilèges que lui conférait sa naissance. Son beau-père donnera au couple des terres lui appartenant, à Riedwihr. Ils auront 4 enfants, légitimes ceux-là… et l’aîné de ces enfants est l’un de mes ancêtres !

    C’est parce que Marie-Jacobée aimait trop les militaires que je compte parmi mes ancêtres Charlemagne, Frédéric II Barberousse, Guillaume le conquérant, Hugues Capet, des ducs d’Alsace, d’Aquitaine, de Bourgogne, de Normandie…

    Et si vous êtes, vous aussi, un descendant de Jean-Louis Utard (28 février 1647 - 18 février 1716) ou de l'un des 3 autres enfants légitimes de Marie-Jacobée, c’est également votre cas !

  • Jean-François Reubell, le chef d'état colmarien

    Reubell.jpgJean-François Reubell est né à Colmar le 6 octobre 1747.

    Fils de notaire, il fait des études de droit et, en 1775, devient avocat au Conseil souverain d’Alsace (qui siégeait alors dans l’actuel tribunal de grande instance de Colmar). En 1789, il est élu aux Etats généraux, député du Tiers-état pour Colmar et Sélestat et siège à l’Assemblée Constituante. Après la dissolution de cette assemblée, il devient procureur syndic et secrétaire général du Haut-Rhin. Le 3 septembre 1792, il est élu à la Convention.

    Le 13 octobre 1795, il entre au Conseil des Cinq-Cents comme député du Haut-Rhin et devient secrétaire de cette assemblée. Quelques jours plus tard, le 1er novembre, le Conseil des Anciens le nomme au Directoire dont il assure la présidence ce qui fait de lui le premier (et à ce jour le seul) chef d’état alsacien. Avec les autres directeurs, Barras et La Révellière-Lépeaux, il mène le coup d’état du 18 fructidor an V. En 1799, il est remplacé par Sieyès. Il quitte alors la vie politique et se retire à Colmar où il meurt le 24 novembre 1807.

    L’épouse de Reubell, Marie-Anne Mouhat, était également originaire de Colmar. Lors d’une réception chez les Reubell, Barras aurait prononcé (à propos du prénom de madame Reubell) cette phrase qui allait avoir certaines répercutions : «Il est simple, il est bref et sied à la République, autant qu’il sied à vous-même». C’est ainsi que la figure personnifiant la République fût baptisée Marianne.