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Alsaciens célèbres - Page 35

  • Madame Tussaud, née à Strasbourg !

    Tussaud.jpgLe musée de cire de Madame Tussaud est l'un des hauts lieux touristiques de Londres. Mais combien de visiteurs savent que Madame Tussaud était... strasbourgeoise ?

    Marie Grosholtz naît à Strasbourg le 1er décembre 1761. Nous sommes alors en pleine Guerre de Sept ans et le père de Marie, Joseph, meurt sur le champ de bataille deux mois avant la naissance de sa fille. Pour subvenir à ses besoins et à ceux de sa fille, sa mère, Anne, devient femme de ménage du docteur Philippe Mathé-Curtz, dit Curtius. Ce dernier est non seulement médecin et physicien, mais également sculpteur sur cire : il utilise cette technique pour illustrer l’anatomie humaine. Anne et Marie s’installent chez lui à Berne et Curtius se prend d’affection pour la petite fille qui l’appelle son oncle. La sculpture devient l’activité principale de Curtius qui, en 1765, s’installe à Paris pour y créer un cabinet de portraits en cire qui acquiert une certaine notoriété : il réalise le portrait de Madame du Barry. Marie et sa mère, qui dans un premier temps étaient restés à Berne, le rejoignent en 1767. Curtius expose pour la première fois ses travaux en 1770 et, devant le succès, déménage son exposition dans un lieu plus vaste au Palais Royal en 1776. Il forme Marie à la technique du modelage en cire et, reconnaissant un talent évident, lui confie la réalisation de certains portraits. Sa première réalisation sera un buste de Voltaire en 1777. Suivront Jean-Jacques Rousseau, Benjamin Franklin, Bonaparte, Robespierre… De 1780 à 1789, la jeune femme est également le professeur d’arts de la soeur de roi. Cela lui vaudra d’être arrêtée et condamnée à mort. Elle est enfermée dans la même cellule que Joséphine de Beauharnais mais, alors qu’on lui a déjà rasé la tête pour son exécution, elle est graciée et chargée de réaliser les masques mortuaires des guillotinés. C’est à elle que l’on doit, entre autres, les masques de Marie-Antoinette, Marat et Robespierre.

    En 1794, Curtius meurt et lui lègue sa collection. L’année suivante, elle épouse François Tussaud. En 1802, le traité d’Amiens est signé et la paix revenue, elle part pour Londres (avec son fils aîné alors âgé de quatre ans) afin d’y présenter ses portraits. Malheureusement, durant son séjour se conclue la Troisième coalition et les hostilités reprennent. Dans l’impossibilité de rentrer en France, elle présente ses collections dans toute l’Angleterre et en Irlande. Ce n’est qu’en 1822 que son second fils peut enfin la rejoindre.

     Elle installe une exposition permanente dans Baker Street en 1835, rédige ses mémoires en 1840 et réalise un autoportrait (visible aujourd’hui encore à l’entrée du musée) en 1842.

    Elle meurt durant son sommeil le 15 avril 1850, dans sa maison de Londres.

     

  • Huguette Dreyfus

    Huguette Dreyfus.jpgHuguette Dreyfus est née le 30 novembre 1928 à Mulhouse et décédée le 16 mai 2016.

    Après avoir débuté par le piano à 4 ans, elle opte pour le clavecin qu'elle étudie à l’Académie Chigiana de Sienne avec Ruggero Gerlin. En  1958, elle remporte le Concours international de Genève.

    Elle deviendra l'un des principaux artisans du renouveau de la musique baroque en France.

    Son nom a été donné au nouveau conservatoire de Mulhouse.

  • Berthe Molly, bienfaitrice de Colmar

    Berthe Molly.jpgBerthe Molly est née le 29 novembre 1865 à Colmar.

    Son grand-père, Jean-Guillaume Molly avait fondé une brasserie dont on peut encore voir l’entrepôt d’orge, rue… Berthe Molly (tout près de la maison de Voltaire) ! 

    C’est à l’occasion d’un concert que Berthe Molly, excellente pianiste, donna à Karlsbad qu’elle rencontra celui qui allait devenir son époux, le baron Aladar de Szendeffy. Le couple s’installe à Colmar, dans la propriété familiale des Molly. Cette dernière a fait les frais du plan d’urbanisation de la ville et a été détruite. Seul un petit bout du parc a été conservé et est devenu le square Szendeffy où se dresse le mémorial de Lattre de Tassigny, érigé en 1973 en hommage au libérateur de Colmar.

    Lorsque Berthe Molly décède, le 24 mars 1945, elle lègue ses propriétés (un parc de plus de 57 ha ainsi que deux maisons avec dépendances) à la ville de Colmar, son époux en conservant l’usufruit. En contrepartie, il était demandé à la ville de donner le nom de Berthe Molly à la rue des Juifs où se dressait la brasserie familiale. Ceci fut fait le 27 juin 1945 par décision du conseil municipal.
    Lorsque, le 3 juin 1958, le baron de Szendeffy décède, il lègue à son tour à la ville son importante bibliothèque (plus de 7000 volumes) et ses collections d’art. C’est le maire de Colmar, Joseph Rey, qui conduit le cortège funéraire, le 6 juin 1958. L’entretien de la tombe des deux époux est assuré à perpétuité par la ville de Colmar.