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Alsaciens célèbres - Page 54

  • Napoléon-Henri Reber

    Reber.jpgNapoléon Henri Reber est né à Mulhouse le 21 octobre 1807.

    Après des études au Conservatoire de Paris avec Anton Reicha et Jean-François Lesueur, il se fait rapidement connaître (et reconnaître) par ses œuvres, essentiellement de musique de chambre et de mélodies mais également, entre autres, quatre symphonies, un ballet (Le diable amoureux), une cantate (Roland) et quatre opéras-comiques : “La Nuit de Noël ou l’anniversaire“ en 3 actes sur un livret d’Eugène Scribe créé à l’Opéra-Comique le 9 février 1848, “Le père gaillard“ en 3 actes sur un livret de Thomas Sauvage créé le 7 septembre 1852, “Les papillotes de Monsieur Benoist“ en 1 acte sur un livret de Jules Barbier et Michel Carré créé le 28 décembre 1853 et “Les Dames capitaines“ en 3 actes sur un livret de Mélesville créé le 3 juin 1857. Deux de ses oeuvres lyriques restent inédites : "Naïm ou les Maures en Espagne", grand opéra en 5 actes et "Le Ménétrier à la cour", un opéra comique 

    En 1851 il est nommé professeur d’harmonie au Conservatoire de Paris avant de succéder à Halévy (le compositeur de "La Juive") à la tête de la classe de composition en 1862 puis d'être nommé inspecteur du Conservatoire en 1871.
    En 1853 il est élu à l’Académie des Beaux Arts contre Berlioz (il occupait le fauteuil V, où l’avait précédé Chérubini et qui reviendra à Saint-Saëns à son décès).

    Il décède à Paris le 24 novembre 1880 et est enterré au cimetière du Père Lachaise.

    Si son œuvre est tombée dans l’oubli, son traité d’harmonie a été régulièrement réédité. On lui doit également l’orchestration de la "Marche Funèbre" de Chopin, interprétée à l'occasion de l'enterrement de Chopin lui-même, et régulièrement jouée.

    Parmi les élèves de Reber figuraient, entre autres, Pablo de Sarasate, Wladyslaw Zelenski, Benjamin Godard et Jules Massenet qui écrivait à son propos : «J’allai dans la classe d’Henri Reber, de l’Institut. C’était un musicien exquis et délicat, de la race des maîtres du dix-huitième siècle. Sa musique en dégageait tout le parfum.» (Massenet sera, à son tour, professeur au Conservatoire et aura pour élève Charles Koechlin, membre de la célèbre famille d'industriels mulhousiens à laquelle appartenait également Maurice Koechlin, concepteur de la structure de la tour Eiffel).

    Pour la petite histoire, la sœur d’Henri Reber, Henriette, fut le premier enfant né à Mulhouse après le rattachement de la ville à la France. La ville lui a dédié une rue, la rue Henriette.

     

  • Guy Roux, le Colmarien

    Roux.jpgBon anniversaire à Guy Roux, né à Colmar le 18 octobre 1938.

    Son grand-père s'était installé à Colmar, après son retour de captivité, en 1919. Là, il travaillait pour une enseigne aujourd'hui disparue, mais dont les plus anciens se souviendront certainement, Sadal ! Sa mère épouse un officier du 15-2, LE régiment colmarien. En 1940, son père est fait prisonnier et la famille quitte l'Alsace pour s'installer à Appoigny, près d'Auxerre. Aux hasards des affectations de son père, Guy Roux vivra également 6 mois à Munster avant de revenir à Colmar de 1946 à 1949, chez des amis de son grand-père d'abord, puis chez un oncle, qui s'occuperont de lui (ce que ne pouvait faire sa mère, victime d'hémiplégie, ni son père, alors en Indochine). C'est au stade des Francs qu'il débute sa carrière footballistique en tant que… ramasseur de balles du SR Colmar, alors en première division !

    En 1950, il quitte la région pour retourner vivre à Appoigny et entrer au lycée d'Auxerre où il débutera sa carrière d'entraineur dans le cadre de compétitions scolaires…

  • Jean-Joseph Rodolphe

    jean_joseph.jpgJean-Joseph Rodolphe est né le 14 octobre 1730 à Strasbourg.

    A 15 ans, il part étudier le violon à Paris avec Jean-Marie Leclair avant d'entamer une carrière de musicien d'orchestre à Bordeaux, à Montpellier puis à la cour de Parme (1754) où il étudie également la composition avec Tommaso Traetta.

    En 1761, il intègre l'orchestre de la cour du duc de Wurtemberg (Württembergische Hofkapelle) à Stuttgart et poursuit ses études de composition avec Niccolò Jomelli, alors maître de chapelle à la cour. C'est là qu'il fait la connaissance de Jean-Georges Noverre*, maître de ballet du duc, pour lequel il composera de nombreux ballets.

    En 1766, il quitte Stuttgart pour Paris où il fera partie de l'orchestre du prince de Conti, puis de celui l'Académie royale de musique, non plus comme violoniste mais comme corniste. C'est avec cette instrument qu'il deviendra célèbre : il sera le premier (du moins à Paris) à utiliser sa main droite pour boucher le pavillon et étendre ainsi la gamme de l'instrument. Sa virtuosité est telle que des compositeurs n'hésitent pas à modifier leurs partitions pour y inclure des parties de cor solo.
    En 1773, à l'occasion du mariage du comte d'Artois, il compose un opéra, Isménor, qui est la première œuvre française à faire appel au trombone.
    Parallèlement, et jusqu'à la Révolution, il est professeur de composition à l'Académie Royale de Chant et de Déclamation.
    A la création du Conservatoire, il y est nommé professeur. Il décède à Paris le 18 août 1812.

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    * Jean-Georges Noverre (29 avril 1727 - 19 octobre 1810) est considéré comme le créateur du ballet moderne. Le jour de sa naissance, le 29 avril, est devenu la Journée internationale de la danse.

     

    Impossible de trouver une vidéo avec une œuvre de Rodolphe. Nous devrons donc nous contenter de ce reportage, consacré à la redécouverte de deux ballets de Noverre, pour entendre un peu de sa musique !