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Alsaciens célèbres - Page 52

  • Paul Rohmer

    Rohmer.jpgPaul Rohmer, né le 1er novembre 1876 à Huttenheim (Bas-Rhin), est l’un des fondateurs de la pédiatrie moderne.

    Après avoir passé son doctorat à Strasbourg en 1901, il exerce à Marbourg, puis à Cologne. Mobilisé dans l’armée allemande durant la Première Guerre mondiale, il est affecté à l’hôpital militaire de Metz. En 1919, il est nommé titulaire de la toute nouvelle chaire de pédiatrie de la faculté de médecine de Strasbourg.

    Convaincu que la pédiatrie doit avoir un prolongement au-delà de son aspect purement médical, il fonde, en 1920, l’Association Alsacienne et Lorraine de puériculture dont les résultats seront à l’origine de la création, par une ordonnance du 2 novembre 1945, de la Protection maternelle et infantile.

    Jusqu’à sa retraite, à 70 ans, le professeur Rohmer dirigera la clinique infantile de Strasbourg. Sa réputation est telle qu’il comptera parmi ses patients les enfants de la famille royale belge, du chancelier Adenauer, du comte de Paris…

    Un hommage solennel lui est rendu à l’occasion de son centième anniversaire, le 1er novembre 1976, à faculté de médecine de Strasbourg.

    Il meurt à Strasbourg le 2 mars 1977.

  • Frank Ténot, né un 31 octobre à Mulhouse

    Tenot.jpgFrank Ténot est né le 31 octobre 1925 à Mulhouse

    “Salut les copains“ ou “Pour ceux qui aiment le jazz“ sont des émissions-référence pour toute une génération. On les doit au mulhousien Frank Ténot. Ses parents, enseignants, le confie à son grand-père paternel, Philippe Husser, instituteur à la retraite et pro-allemand. Jusqu’à l’âge de 13 ans, c’est auprès de lui que le jeune Frank passera la plus grande partie de son temps. Plus tard, il publiera le journal de son grand-père “Un Instituteur alsacien. Entre la France et l’Allemagne, journal 1914-1951“.
    La musique sera toujours le fil conducteur d’une carrière éclectique : producteur (concerts de Miles Davis et Louis Armstrong à l’Olympia), co-président d’Europe 1 (il fondera alors Europe 2), directeur de Jazz Magazine…

    Il décède à Paris le 8 janvier 2004

    Hommage sur citizenjazz.com

  • Marie-Louise Beck, pionnière de l'hôtellerie de luxe

    Marie-Louise Beck.jpgMarie-Louise Beck est née le 29 octobre 1867 à Truchtersheim. D’une famille modeste (son père est marchand-boucher), elle a toutefois une tante, Alexandrine, qui a fait ce qu’on appelle un “beau mariage” : le mari de cette dernière, Xavier Jungbluth, originaire de Wolxheim, dirige le Grand Hôtel à Monaco.

    C’est lors d’un séjour chez sa tante que la petite Marie-Louise (elle n’a alors que 10 ans) croisera pour la première fois celui dont elle partagera la vie. César Ritz est beaucoup plus âgé qu’elle (il a 27 ans) et en tout début de carrière dans l’hôtellerie. Une dizaine d’année plus tard, Marie-Louise travaille dans un hôtel de Menton alors que César dirige le Grand Hôtel de la principauté. Ils se croisent à nouveau en de multiples occasions, se rapprochent et se marient le 16 janvier 1888 à Canne.

    Le couple quitte la Côte d’Azur pour s’établir à Baden-Baden où Ritz vient d’acquérir un établissement en association avec celui qui allait devenir le fondateur de la haute cuisine française, le chef Auguste Escoffier. Tous les trois quittent assez rapidement Baden-Baden pour Londres où Ritz vient de se voir confier la direction du tout nouveau Savoy. Pour la petite histoire, c’est là qu’Escoffier créera un dessert, devenu fameux, pour la cantatrice Nellie Melba. Le séjour londonien sera de courte durée : César Ritz ayant créer sa propre société hôtelière, il est licencié.

    Il choisit alors de s’installer à Paris et, le 1er juin 1898, ouvre son propre hôtel au 15 de la place Vendôme. Là, Escoffier et lui vont pouvoir exprimer pleinement leurs talents et développer leurs idées. Le premier met en place un système de fonctionnement toujours d’actualité : la brigade de cuisine avec ses postes bien définis, sa hiérarchie… Le second a pour ambition de faire de son hôtel le plus élégant et le plus moderne du monde. Ascenseur, électricité à tous les étages, téléphone dans toutes les chambres et, première mondiale, chaque chambre dispose d’une salle de bains et de toilettes.

    C’est là que nous retrouvons Marie-Louise. Elle assiste son mari pour tout ce qui concerne la décoration, le mobilier, le choix des couleurs. C’est elle, notamment, qui choisi la couleur des abat-jour pour mettre en valeur le teint des clientes ! C’est encore elle qui s’occupe de l’accueil des clients de prestige. Elle effectuera le même travail dans les autres hôtels que crée son mari. En 1907, César Ritz tombe malade. Marie-Louise prend de plus en plus de responsabilité et, lorsque César ne peut plus assumer sa charge et est démis de ses fonctions par le conseil d’administration, c’est elle qui en prend la direction et la conservera jusqu’en 1953. Elle créera encore la “Galerie des vitrines”, une galerie de boutiques de luxe au cœur du palace. Elle meurt en 1971. Son fils Charles, qui travaillait déjà à ses côtés, prend la direction du palace qu’il quittera en 1976, face à la réticence du conseil d’administration vis-à-vis de ses idées de modernisation. En 1979, l’hôtel est vendu au milliardaire égyptien Mohamed Al-Fayed.