Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

D'r Elsass blog fum Ernest-Emile - Page 80

  • Les facteurs d'instruments en Alsace

    L'Alsace est une terre de facteurs d'instruments : Sébastien Ehrahrd, devenu Érard, de Strasbourg, et  Ignace Pleyel (ancien maître de chapelle de la cathédrale de Strasbourg), créèrent tous deux des manufactures de pianos et sont à l'origine du piano moderne. Camille Pleyel, (fils d'Ignace, né à Strasbourg) allait faire de la maison Pleyel l'une des plus connues dans le monde entier. Les Silbermann, installés à Strasbourg, conçurent des orgues réputés pour leurs qualités sonores, tout comme les Callinet de Rouffach ou, plus récemment, les Kern, de Strasbourg.
    A Erard, nous devons aussi la harpe moderne à pédales ainsi qu'un système destiné à rendre le jeu de l'orgue plus expressif en lui ajoutant des nuances ! Pleyel, de son coté, avait développé un piano double dont un des derniers exemplaires est aux Dominicains de Guebwiller.

    Moins connus du grand public, les Kirkman, célèbre dynastie de facteurs de clavecins anglais, dont le premier n'est autre que Jacob Kirchmann, né le 4 mars 1710 à Bischwiller qui émigra à Londres où il fonda une manufacture, associé à son neveu Abraham.

    L'Alsace est la région de France qui compte le plus d'orgues. Rien d'étonnant donc qu'on y trouve, aujourd'hui encore, un nombre impressionnant de facteurs et restaurateurs :
    la manufacture Blumenroeder à Haguenau
    Organis Nobilis à Hoerdt
    l'Atelier de facture d'orgues Dillenseger à Wingen-sur-Moder
    la manufacture d'orgue Richard Dott à Sélestat
    la manufacture d’orgues Jean-Christian Guerrier à Willer 
    Rémy Mahler à Pfaffenhoffen
    Hubert Brayé à Mortzwiller
    la manufacture d'orgues Muhleisen à Eschau
    pour ne citer que ceux qui ont un site.

  • Ludovic Tézier

    tezier.jpgIl n'est pas Alsacien, mais les stars internationales qui ont choisi de s'installer dans notre région ne sont pas si nombreuses... Il a donc toute sa place ici.

    Car Ludovic Tézier est bien une star, l'un des plus grands chanteurs d'opéra de notre époque.

    Né le 10 septembre 1968 à Marseille, il a choisi de s'installer en Alsace après son divorce pour être plus près de ses enfants lors des rares moments où il ne chante pas sur les plus grandes scènes d'opéras du monde. Entre Vienne, Londres, Milan ou New York, c'est donc près de Strasbourg qu'il pose ses valises.

     

     

     

     

  • Reforme territoriale

    A lire et entendre les réactions des opposants à la réforme territoriale, un constat s’impose : l’immense majorité de nos concitoyens semblent ignorer que le cadre administratif actuel de nos régions n’a que 50 ans.

    Il date de 1964 et est basé sur un nouveau découpage défini par le décret Pflimlin de 1955. C’est à cette époque qu’ont été nommés les premiers préfets coordonnateurs. Ils deviendront préfets de région qu'en 1964 et verront leur rôle évoluer. Les Conseils régionaux, eux, apparaissent en 1972 sous la forme d’Établissements publics régionaux au rôle relativement limité.

    De décret en décret (10 mai 1982, 29 avril 2004, 16 février 2010), le rôle et les pouvoirs des régions évolueront. Le transfert d’un certain nombre de compétences par la loi de décentralisation de 1982, la transformation de la région en collectivité territoriale et l’élection des conseillers au suffrage universel en 1986, la révision constitutionnelle de 2003 seront les étapes principales d’un processus qui s’est achevé par la réforme du mode de scrutin en 2004. Est-ce dire qu’il n’y avait rien avant ? Pas exactement.

    Les préfets de régions ont été créés en 1942 par l’Etat français, mais n’ont pas survécus à la Libération. Et l’Alsace-Moselle (alors allemande) n’était pas concernée. Mais la régionalisation n’était pas enterrée pour autant et, en 1948, de grandes régions étaient créées sur la base des régions militaires, les igamies. A leur tête, un IGAME (inspecteur général de l’administration en mission extraordinaire) qui avait autorité sur le général commandant la région militaire, les CRS, la gendarmerie et les préfets départementaux. En ce qui concerne l’Alsace, force est de constater que le nouveau découpage n’a rien de nouveau : il correspond exactement à l’igamie dans laquelle elle était inclue de 1948, avec Metz pour métropole (le nom donné alors au chef-lieu de cette entité).

    1948 Igamies.jpg

    Le découpage administratif de 1948

    Ce n’est qu’avec le découpage de 1955 que l’Alsace prendra sa forme actuelle. D'autres régions, principalement dans le Sud-Ouest, seront modifiées par les découpages suivants. Cette mission avait été confiée au Strasbourgeois Serge Antoine, nommé, en 1962, commissaire du gouvernement pour le découpage des régions administratives françaises, un découpage qui ne devait être que transitoire et évolutif selon Serge Antoine, pour lequel ces nouvelles régions devaient, à terme, se regrouper et fusionner en fonction de leurs intérêts communs. Ces nouvelles "circonscriptions d’action régionale" ont été officialisées par un décret de mars 1964 créant le corps des préfets de région.

    1955 Prog act reg.jpg

    Il existait également un autre découpage, plus ancien puisqu'il date de 1919, les "régions Clémentel" du nom du ministre (entre autres) de l'industrie et du commere, Etienne Clémentel. Ces "groupements d'intérêt régionaux" se fondaient sur les Chambres de commerce qui pouvaient librement choisir de s'associer, même en dehors de leurs limites départementales, et de changer de "région" (le nombre de ces groupements a évolué durant leur courte existence).

    1919 Regions Clementel.jpg

    Les "régions Clémentel" de 1919

    Les dates importantes

    27 avril 1969 : Référendum portant, en partie (l’autre concernait la réforme du Sénat), sur la transformations des circonscriptions d’action régionale en collectivités territoriales et l’élargissement de leurs compétences (lire le texte). Le "Non" l’emporte avec 52,41% des suffrages exprimés et, le lendemain, De Gaulle démissionne !

    - par la loi du 5 juillet 1972 portant sur la création et l’organisation des régions, dans chaque circonscription d’action régionale un établissement public régional est créé. Il est présidé par le préfet de région.

    - par la loi de décentralisation du 2 mars 1982, les établissements publics deviennent collectivités locales. Le terme “Région” est officialisé, le Conseil régional sera désormais élu au suffrage universel, le pouvoir décisionnaire passe du préfet au Président de ce conseil…