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D'r Elsass blog fum Ernest-Emile - Page 95

  • Haute gastronomie alsacienne

    En 1882, une famille d’agriculteurs d’un petit village alsacien, situé à une vingtaine de kilomètres au nord de Colmar, ouvre une petite auberge de campagne, “l’Arbre vert“, au bord de l’Ill.

    C’est Frédérique, l’arrière-grand-mère du chef actuel, qui tient alors les fourneaux. L’auberge va rapidement être connue pour sa matelote et sa friture de poissons de l’Ill ainsi que ses plats de gibier, en saison de chasse.

    En cuisine, Henriette succède à sa mère, assistée par Marthe, épouse de son frère Fritz (qui lui gère l’exploitation familiale) et spécialiste des desserts ! Durant ces premières années, la réputation de l’auberge va croissante, le dimanche on y vient de Colmar et Sélestat, tout proches, mais aussi de Strasbourg. Durant la saison de la chasse, la famille Peugeot y a ses habitudes…

    Dans la génération suivante, c’est Paul, le fils de Marthe et de Fritz qui a la vocation culinaire. Son frère, Jean-Paul, est plus attiré par l’art et étudie aux Arts décoratifs de Strasbourg. Paul, lui, entre en apprentissage chez Edouard Weber à l’hôtel de La Pépinière à Ribeauvillé. Une personnalité, ce Weber : ancien cuisinier à la cour des Tsars de Russie, du roi de Grèce, des Rotschild… Il décèle immédiatement le talent de son jeune apprenti (Paul n’a alors que 14 ans) et lui transmet son savoir. De ce passage à Ribeauvillé, il reste, aujourd’hui encore, quelques traces sur la carte du restaurant avec des recettes qui ont jadis fait les délices de la table du Tsar. Après avoir terminé son apprentissage dans deux grandes maisons parisiennes, Paul rejoint les cuisines de l’auberge familiale.

    Malheureusement, la guerre éclate. Paul, mobilisé, est réformé puis rejoint les Forces Françaises Libres. Peu après, son frère Jean-Pierre est incorporé de forces dans l’armée allemande. En 1945, le pont à côté duquel se dresse l’Arbre vert est bombardé et l’auberge complètement détruite.
    Dès la fin des hostilités, les deux frères reconstruisent l’auberge, Paul prend la direction de la cuisine, Jean-Pierre (qui a conçu le superbe jardin en bord de l’Ill), celle de la salle. Et à nouvelle auberge, nouveau nom : l’Arbre vert devient l’Auberge de l’Ill ! Les résultats ne se font pas attendre et, dès 1952, le guide Michelin lui décerne sa première étoile. Cinq ans plus tard, l’Auberge gravit un nouvel échelon avec sa seconde étoile. Il faudra attendre 1967 pour la consécration, le graal culinaire, la troisième étoile.

    Avec ses trois étoiles, détenues sans discontinuité depuis quarante-cinq ans, l’Auberge de l’Ill est le deuxième plus ancien “triple étoilé“ au monde, juste derrière l’indéracinable Bocuse qui avait obtenu les siennes deux ans plus tôt.
    Malgré sa place très enviée parmi les premières tables au monde, l’Auberge de l’Ill est avant tout une entreprise familiale, au sens large du terme. Il y a, bien sûr, la famille Haeberlin, toujours aux commandes, mais aussi un personnel fidèle depuis de nombreuses années : d’un chef de cuisine (premier apprenti de Paul Haeberlin) là depuis 1954, au sommelier présent depuis 1972 (et élu meilleur sommelier du monde en  1989), en passant par le premier maître d’hôtel arrivé en 1967 (l’année de la troisième étoile) et jusqu’au plongeur auquel Marc Haeberlin rend hommage dans la préface de son livre “L’Alsace gourmande“ !

    Le secret de cette réussite ? La lucidité et la remise en question permanente comme le démontre cette réflexion de Marc Haeberlin : «Tout doit mériter trois étoiles : l’accueil, le jardin, le courrier. Lorsque je reviens à l’Auberge après une visite chez un collègue ou un ami restaurateur, je n’y trouve que des défauts et je sens qu’il nous reste beaucoup de chemin à parcourir. Mais je sais aussi que si tout était parfait, ce serait les prémisses du déclin.».

    Marc Haeberlin est également le Président de l’association “Les Grandes Tables du Monde - Traditions et Qualité“ qui regroupe 149 restaurants dans 22 pays avec des chefs comme Alain Ducasse, Alain Dutournier, Georges Blanc, Guy Savoy, Régis Marcon, Michel Roth, Marc Meneau, Éric Frechon, Guy Martin, Jacques et Laurent Pourcel, Yannick Alléno, Gérald Passédat, Frédéric Anton, Michel Guérard, Anne-Sophie Pic, Michel Troisgros, Michel Trama, Paul Bocuse, Pierre Gagnaire, Alain Senderens… pour ne citer que quelques Français, mais aussi Heston Blumenthal, dont le “Fat Duck“ a été distingué comme “meilleur restaurant du monde“ en 2005 ou encore Hubert Keller, l’un des chefs-stars aux Etats-Unis… originaire de Ribeauvillé et formé à l’Auberge de l’Ill !

    Hommage en forme de clin d’oeil à l’ami de toujours, l’adresse de l’Auberge : rue de Collonges au Mont d’Or. Un autre village connu dans le monde entier pour une raison similaire puisque c’est là qu’oeuvre Paul Bocuse.

    En 2004, Marc Haeberlin s’est vu remettre le prestigieux prix international Eckart Witzigmann dans la catégorie “Haute cuisine“.

     

    Le site de l'Auberge de l'Ill

    L'autre Auberge de l'Ill, à Nagoya, au Japon !

  • Le village préféré des Français : Riquewihr dans le peloton de tête !

    riquewihr.jpeg

    22 villages (un par région) étaient soumis au vote des internautes :
    Angles-sur-l’Anglin (Poitou-Charentes),
    Apremont-sur-Allier (Centre),
    Barfleur (Basse-Normandie),
    Baumes-les-Messieurs (Franche-Comté),
    Les Baux-de-Provence (Provence-Alpes-Côte d’Azur),
    Le Bec-Hellouin (Haute-Normandie),
    Beynac-et-Cazenac (Aquitaine),
    Collonges-la-Rouge (Limousin),
    Essoyes (Champagne-Ardenne),
    Gerberoy (Picardie),
    Ivoire (Rhône-Alpes),
    Maroilles (Nord-Pas-de-Calais),
    Montsoreau (Pays de la Loire),
    Piana (Corse),
    La Roche-Guyon (Ile-de-France),
    Rodemack (Lorraine),
    Saint-Cirq-Lapopie (Midi-Pyrénées),
    Saint-Guilhem-le-Désert (Languedoc-Roussillon),
    Saint-Suliac (Bretagne),
    Salers (Auvergne),
    Vézelay (Bourgne)…
    et, pour l’Alsace, Riquewihr.

    70 000 personnes ont participé à ce vote.

    A priori, nous partions avec un léger handicap : comme notre région est la plus petite, le “chauvinisme régional“ (bien compréhensible en pareil cas) ne nous avantageait pas vraiment.
    Et pourtant, Riquewihr se classe sixième.

    Pour être complet, citons quand même le village classé premier : Saint-Cirq-Lapopie à une trentaine de kilomètres à l'est de Cahors.

  • Pour ses 500 ans, édition de timbres du retable d'Issenheim

    Intégralement copié sur le site du Musée d'Unterlinden
    Mais c'est pour la bonne cause !

     

    Edition de timbres du retable

    Autour du 500e anniversaire du retable d'Issenheim : La Poste émet un bloc de timbres novateur pour célébrer les 500 ans du Retable d’Issenheim


    La Poste commémore les 500 ans du Retable d’Issenheim, en créant, grâce à une prouesse technique, un bloc de timbres polyptiques. Ce dernier s’ouvre à la façon du retable, permettant ainsi d’admirer ses différentes faces illustrées. C’est la première fois qu’un timbre illustrera la partie sculptée du tryptique. Les timbres représentent les sculptures de saint Augustin, saint Antoine et saint Jérôme qui sont insérées dans la caisse du retable, oeuvre de Nicolas de Haguenau.

     

    La Poste réalise également pour l’occasion 10 modèles différents d’enveloppes « prêt-à-poster » à l’effigie du musée Unterlinden et du Retable. Elles sont en vente exclusive au musée à partir du 16 juin, puis dans le bureau de poste de Colmar Nord, situé 21 rue du Nord et les bureaux de poste alentours.

    NB : après le 17 juin, le bloc timbres retable d'Issenheim sera en vente uniquement sur le site Internet de la Poste. 

     

    Fondation du patrimoine


    Opération exceptionnelle au profit de la restauration du retable

    La Délégation Alsace de la Fondation du patrimoine soutient la restauration du retable d’Issenheim. C'est dans ce cadre qu'elle a décidé d'encourager la collecte en offrant un cadeau inédit à toute personne qui aura choisi de faire un don supérieur à 30 euros au bénéfice de cette restauration exceptionnelle :
    - boc de timbres
    - document philatélique
    - Cartes oblitérées

     

    Télécharger le bulletin de souscription