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Alsace - Page 44

  • Il n'y a pas que Strauss !

    C'est l'époque qui veut ça... les concerts du Nouvel An sont à l'affiche un peu partout. Et, allez savoir pourquoi, beaucoup de programmes font la part belle aux œuvres de Johann Strauss. L'influence du traditionnel concert de Vienne, sans doute. Sauf que nous ne sommes pas à Vienne. Ce qui peut sembler évident là-bas, n'a aucune justification ici !

    Le public ne sait sans doute pas que la musique des Strauss ne règnait pas sans partage : en France, à la cour impériale, et en Angleterre, à la cour de la reine Victoria, ce sont d'autres valses qui étaient jouées lors des bals officiels. Des valses du compositeur français Emile Waldteufel. Un strasbourgeois !

    (Voir l'article consacré à Waldteufel en date du 12 février 2011)

  • Faisons revivre le Sürkrütfacht

    Colmariens, mes frères, l'heure de la revendication a sonné !
    Unissons-nous pour que renaisse l'un des évènements culturels majeurs de la capitale des vins d'Alsace, le Sürkrütfacht !

    Bon, je vous parle là d'un temps que les moins de vingt ans (et même ceux de quarante) ne peuvent pas connaître, la glorieuse époque des Journées de la Choucroute.

    Imaginez notre bon vieux "Rapp platz" (la place Rapp, incultes !). La statue trônait alors encore en son centre, et là, juste à côté, un immense chapiteau rayé. Et sous le chapiteau, de grandes tables, des bancs, une scène et une floppée de serveuses et de serveurs en costume alsacien, les bras chargés de bocks de bière et d'énormes plateaux de choucroute, réprovisionnant à l'infini une foule affamée et assoiffée se balançant aux rythmes entraînants de la musique folklorique : "En Colmar esch a Sürckrütfacht...".
    Ça avait un petit coté "Oktoberfest" au format colmarien. Et ça mangeait, ça buvait, ça chantait bras dessus, bras dessous "Hola dria ho..."
    C'était beau, c'était grand, c'était émouvant... C'était alsacien !
    En ce temps-là, même la Foire aux Vins avait sa place au centre-ville, entre la place du 2 Février et la halle du marché.

    Et puis, un jour...

    Un nouveau parc expo, la Foire aux Vins déménage, les Journées de la Choucroute aussi...
    L'une y a trouvé sa place, les autres y ont perdu leur âme avant de disparaître. Ailleurs que sous son chapiteau, la choucroute n'avait plus la même saveur !

    Alors, s'il te plait Schiles, rends-nous notre Sürckrütfacht !

  • Quelques personnalités alsaciennes

    Dans le long cortège des personnalités alsaciennes, il en est une qui ne l’est que de naissance. C’est à Strasbourg, ville dans laquelle avait grandi son père, que naquit Louis Ier de Bavière. S’il est moins connu que son petit-fils, Louis II, il est resté dans l’histoire pour avoir fait de Munich l’un des plus importants centres artistiques et culturels d’Allemagne et pour être, indirectement, à l’origine de l’une des plus grandes fêtes populaires au monde : ce sont les grandes festivités organisées à l’occasion de son mariage qui ont donné lieu à la première Oktoberfest !
    Mais des rois et des empereurs d’origine alsacienne, il y en eut bien d’autres : les Habsbourg ont dominé le monde occidental. Ils ont été empereurs du Saint Empire romain germanique, archiducs et empereurs d’Autriche, rois de Hongrie, rois de Croatie, rois d’Espagne, rois du Portugal, rois de Bohème, grands-princes de Transylvanie, souverains des Pays-Bas, rois de Sicile, rois de Naples, grands-ducs du Tyrol et même empereur du Mexique. Et tout ce petit monde descend de Gontran le Riche, comte d’Alsace de 917 à 954. Mais on peut remonter plus loin. Il existe des documents évoquant la confiscation, en 952, d’une partie des biens d’un comte Gontran, descendant des Etichonides. Or il semble bien que ces deux Gontran n’en fassent qu’un. Et si tel est bien le cas, on peut donc faire remonter la généalogie des Habsbourg jusqu’à Etichon (ou Aldaric ou Eticho ou Attich), duc d’Alsace et père de Sainte Odile !

    Citons encore Catherine Hubscher, repasseuse à Oderen, qui épousa François-Joseph Lefèbvre de Rouffach. Il allait devenir Maréchal de France et duc de Dantzig et elle passer à la postérité, grâce à Victorien Sardou, sous le nom de Madame Sans-Gêne.
    Membre du Directoire et président du gouvernement, après avoir été par deux fois président de l’Assemblée Nationale, le colmarien Jean-François Reubell était aussi l’époux de Marie-Anne Mouhat dont le prénom devint le symbole de la République (une idée de Barras, semble-t-il).
    Georges-Charles de Heeckeren d'Anthès, né à Colmar, est très connu en Russie. C’est lui qui, au cours d’un duel, blessa mortellement Pouchkine ! Dumas, avec lequel il s’était lié d’amitié à Saint-Petersbourg, se serait inspiré de son nom pour son héros, Edmond Dantès.
    A la même époque, le Second Empire, un Strasbourgeois faisait danser la cour impériale. Le succès d’Emile Waldteufel sera tel que le prince de Galles fera jouer sa musique lors des bals de la cour d’Angleterre.
    Restons en Angleterre, avec une institution londonienne, le musée de cire de Madame Tussaud. Marie Grosholtz est née le 1er décembre 1761 à Strasbourg. Veuve très jeune, sa mère devient femme de ménage d’un médecin bernois, passionné de sculpture sur cire. C’est lui qui initiera la jeune Marie à cette technique et lui lèguera sa collection. Elle épouse François Tussaud en 1795, avant de se rendre en Angleterre et en Irlande pour présenter sa collection de portraits en cire en 1802. La guerre, qui éclate peu de temps après, l’empêche de revenir en France. En 1835, elle installe sa première exposition permanente dans Baker Street.
    Simon Marx, né à Mertzwiller (Bas-Rhin) en 1859, fera partie de ces nombreux Alsaciens émigrant aux Etats-Unis. Si lui n’a pas connu de destin particulier, ce ne sera pas le cas de ses enfants, Leonard, Adolph, Julius, Milton et Herbert qui connaîtront la célébrité sous les noms de Chico, Harpo, Groucho, Gummo et Zeppo ou, plus simplement, les Marx Brothers.
    Un autre Alsacien fera une grande carrière à Hollywood, le Mulhousien William Wyler. Mulhousien également, François Florent créera un cours d’art dramatique qui formera quelques uns des plus grands acteurs et comédiens français.

    Deux autres personnalités, bien que nées à Paris, se doivent de figurer dans le Panthéon alsacien. Le premier est issu d’une famille de banquiers et d’industriels colmariens : le baron Haussmann transformera Paris. Les parents du second sont originaires de Fessenheim. Sous-secrétaire d’Etat à la Marine et aux colonies, Victor Schoelcher sera l’initiateur du décret d’abolition de l’esclavage dans les colonies.