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Alsace - Page 41

  • Sherlock Holmes 2 : tournage à Strasbourg

    Le 25 janvier prochain sortira, en France, “Sherlock Holmes : a game of shadows“, un film de Guy Ritchie, suite des aventures du célèbre détective créé par Sir Arthur Conan Doyle. Quel rapport avec l’Alsace ?

    On pourrait rappeler que Conan Doyle fait résider son héros au 221B Baker Street, rue dans laquelle Madame Tussaud, strasbourgeoise d’origine, avait à l’origine implanté son fameux musée. Ce n’est pas ce lien, au demeurant fort ténu, que je souhaitais évoquer ici, mais l’événement qui a fait couler beaucoup d’encre dans la presse locale et mobilisé tous les médias régionaux : une des scènes-clé du film a été tournée à Strasbourg. Plus précisément, sur le parvis de la cathédrale.

    Pour cette scène (un attentat), qui ne dure que quelques secondes à l’écran et qui a été tournée du mercredi 2 au vendredi 4 février 2011, plus d’un mois de préparation a été nécessaire. Une cinquantaine de techniciens et d’artisans ont été embauchés pour l’occasion, ainsi que 250 figurants. La scène se déroulant en 1891, il a fallu modifier l’aspect de la place, effacer toute trace du présent pour lui rendre l’aspect qu’elle avait (qu’elle aurait pu avoir) à cette époque et, notamment, la “germaniser“.


    Reportage Stras TV


    Reportage Stras TV


    Reportage DNA


    Reportage Alsace 20

     

    Le film

    Robert Downey Jr. (Sherlock Holmes), Jude Law (Dr John Watson), Stephen Fry (Mycroft Holmes), Kelly Reilly (Mary Morstan Watson), Jared Harris (Professeur Moriarty), Rachel McAdams (Irene Adler), Eddie Marsan (Inspecteur Lestrade), Geraldine James (Madame Hudson)…

    Sherlock Holmes a toujours été le plus intelligent... jusque là. Mais il lui faut désormais compter avec le Professeur Moriarty, brillant cerveau criminel, qui non seulement se révèle être son égal sur le plan intellectuel, mais dont la totale absence de conscience lui confère un avantage certain sur le célèbre détective.
    Lorsque l’héritier du trône d’Autriche est retrouvé mort, les preuves, telles que les interprète l’inspecteur Lestrade, amènent à conclure au suicide. Mais pour Sherlock Holmes, le Prince a été victime d’un meurtre, meurtre qui n’est qu’une des pièces d’un vaste et sinistre puzzle conçu par le Professeur Moriarty. Les indices conduisent Holmes suit jusqu’à un très discret club de gentlemen, où son frère, Mycroft, et lui tombent sur le Dr. Watson qui enterre sa vie de garçon. C’est également là que qu’ils rencontrent Sim, une diseuse de bonne aventure, qui voit plus qu’elle ne révèle, et dont la participation involontaire au meurtre du Prince fait la prochaine cible du tueur. Holmes réussit à la sauver de justesse et, en retour, elle accepte à contrecœur de lui venir en aide.
    L’enquête, de plus en plus dangereuse, conduit Holmes, Watson et Sim à travers l’Europe, d’Angleterre en France, en passant par l’Allemagne et la Suisse. Mais le rusé Moriarty a toujours une longueur d’avance et continue à exécuter son plan qui lui permettra, s’il réussit, de changer le cours de l’histoire...

  • Une intégration exemplaire

    L’Alsace a toujours été une terre de passage et d’immigration, surtout à une époque où la notion de frontière était beaucoup plus floue qu’aujourd’hui. Mais c’est durant la période allemande qu’a eu lieu la première vague l’immigration telle que nous l’entendons aujourd’hui : de grands chantiers de construction de casernes sont alors ouverts et de nombreux Italiens arrivent alors (essentiellement dans le Haut-Rhin) pour y travailler. Une fois les chantiers achevés, ils seront plusieurs centaines à se faire embaucher aux Mines de Potasse qui viennent juste d’être créées. La construction des cités va également attirer de nombreux maçons. Lorsqu’éclate la première guerre mondiale, la plupart d’entre eux retournent en Italie pour se battre. Mais dès la fin des hostilités, en 1918, ils reviennent en Alsace. 

    Ils formeront une communauté qui a certainement contribué à attirer la seconde vague d’immigration, plus importante, de 1946 à 1950.

    Fait remarquable, ces immigrés, qui bien évidemment ne parlaient pas le français, réussiront a s’intégrer en apprenant la langue locale ! Je connais ainsi, personnellement, plusieurs exemples de personnes ne parlant que leur langue maternelle et l’alsacien ! Ils seront également nombreux à créer leur propre entreprise dans le domaine du bâtiment.

    Et en parlant d'Italiens, comment ne pas évoquer Ettore Bugatti, certainement le plus connu d'entre eux.

    Ce jour de “Festa della Repubblica“, la fête nationale italienne (qui prend un caractère particulier cette année avec la célébration du cent-cinquantième anniversaire de l’unité italienne), me semblait tout indiqué pour évoquer l’intégration parfaitement réussie d’une communauté étrangère dont beaucoup de membres se sentent aujourd’hui beaucoup plus profondément Alsaciens que d’autres qui le sont pourtant depuis des générations.

  • Unterlinden, le musée fait peau neuve

    C’est une image que la presse régionale met traditionnellement à la une en ce Vendredi-Saint. La crucifixion, le premier tableau du célèbre retable d’Issenheim avec, sur la prédelle, la mise au tombeau.

     

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    Le chef-d’œuvre de Grunewald attire chaque année près de 360 000 visiteurs au Musée d’Unterlinden, un musée qui doublera de superficie d’ici 2013 et espère atteindre les 500 000 visiteurs.

    Le musée bénéficie d’un cadre superbe, l’ancien couvent des Dominicaines, pendant du couvent des Dominicains abritant la bibliothèque municipale, à quelques pas de là. Mais le lieu même interdit toute nouvelle extension (la surface d’exposition avait déjà été augmentée par la réalisation de salles en sous-sol, salles accueillant la collection d’art contemporain et des expositions temporaires). Pourtant le fond existe avec, entre autres, les legs Person (146 œuvres représentatives de l’art français des années 1940  à 1960 dont 35 de Dubuffet) et Wardi (124 œuvres de Joe Downing).

    Le bâtiment des anciens bains municipaux, de l’autre côté de la place, offre aujourd’hui l’opportunité de réaliser cette extension. Une galerie, large de 7 mètres et passant sous la place, reliera les deux ensembles.

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    A l’arrière de l’ancienne piscine, un nouveau bâtiment de trois étages, fera le pendant avec la chapelle qui abrite le retable.

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     La place, elle aussi, changera d’aspect avec la réouverture du canal de la Sinne (aujourd’hui couvert). L’affreux petit office du tourisme disparaîtra pour laisser la place à une petite maison contemporaine qui “ancrera le musée sur la place Unterliden, un peu à la manière de la Pyramide du Louvre“.

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    Gage de qualité, le projet retenu est celui du cabinet Herzog et de Meuron (des voisins, le siège est à Bâle) auquel on doit, entre autres, le stade national de Beijing (le fameux “nid d’oiseau“), le San Francisco De Young Museum, le Walker Art Center à Minneapolis et le Tate Modern Museum à Londres.

    Un beau projet à en croire ces maquettes réalisées par le cabinet d'architectes et un vrai pari sur la culture de la part de la municipalité (avec un investissement de près de 25 millions d'euros pour la seule extension). Mais avec plus de deux millions de touristes par an le potentiel existe déjà. Gageons que le nouveau musée connaîtra très vite le succès qu'il mérite.