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Il commence ses études de clarinette au conservatoire de Mulhouse avant de les poursuivre au Conservatoire de Paris et à la Musikhochschule de Bâle. A 13 ans, il donne son premier concert en soliste avec l'Orchestre Symphonique du Rhin (aujourd'hui Orchestre Symphonique de Mulhouse). Il fait également partie de l'orchestre d'harmonie “Les cadets d'Alsace“.
Le Concours Eurovision des Jeunes Musiciens Français (remporté en 1982) et la Young Concert Artists Competition (en 1984) lui ouvrent les portes d'une carrière internationale. Depuis, Paul Meyer n'a cessé de se produire dans les plus prestigieuses salles de concerts, avec les orchestres les plus fameux.
Il participe à la création d’œuvres contemporaines (les concertos de Penderecki, Gerd Kühr, Michael Jarrell, Quigan Chen et James MacMillan, "Alternatim" de Luciano Berio, le quintette avec piano de Krzystof Penderecki (avec Mstislav Rostropovitch, Yuri Bashmet, Dmitri Alexeev et Julian Rachlin), le voncerto pour trois clarinettes de Jean-Louis Agobet, "Une ouverture" pour clarinette et orchestre de Jean-Philippe Goude… Passionné de musique de chambre, il a eu pour partenaires François-René Duchâble, Myung-Whun Chung, les frères Capuçon, Yuri Bashmet, Mstislav Rostropovitch, Vladimir Spivakov, les quatuors à cordes Hagen, Melos, Takacs et Ysaye…
Depuis quelques années, il se consacre également à la direction d'orchestre. C'est lui qui, à la tête de la Philharmonie de Chambre Polonaise, a dirigé le concert d'adieux à la scène de François-René Duchâble, au Festival de Strasbourg, le mardi 17 juin 2003.
Chassepot, un nom qui n’est pas inconnu aux passionnés d’histoire militaire ou aux amateurs d’armes.
C’est sous ce nom qu’est connu le fusil d’infanterie modèle 1866, le premier système d’arme à culasse mobile (ce qui augmentait considérablement la cadence de tir par rapport aux modèles antérieurs à chargement par la bouche). Un nom qui est celui de son inventeur, Antoine Chassepot.
Et cet Antoine Chassepot est né le 4 mars 1833 à Mutzig.
Cet article, paru dans “L’illustration“ du 4 mars 1905, un mois après son décès (le 5 février), résume parfaitement sa vie : « On annonçait récemment la mort d’Antoine Chassepot; né en 1833, à Mutzig (Bas-Rhin), il était âgé de soixante-douze ans. Depuis longtemps, il vivait effacé dans la retraite; mais il laisse un nom d’une notoriété universelle, nom qu’il avait attaché au fameux fusil se chargeant par la culasse, dit “modèle 1866“, qui, pendant huit ans, fut l’arme de guerre adoptée en France et dont le type, bientôt répandu chez les puissances étrangères, leur fournit d’utiles données pour le renouvellement de leurs armements. Fils d’un ancien contrôleur principal au Dépôt central de l’artillerie, Antoine Chassepot, très habile praticien comme son père, avait été élevé lui-même à ce grade, après avoir passé par les ateliers de Châtellerault et de Saint-Etienne, où il s’était occupé, durant une dizaine d’années, de la mise on oeuvre et du perfectionnement de son invention. En 1866, il était nommé chevalier de la Légion d’honneur et recevait, en 1870, la croix d’officier, au titre militaire.»
Le touriste qui se promène dans les rues de Colmar passe immanquablement devant la maison située au 48 rue des Marchands : entre la maison Pfister et le Koifhus, elle est sur l’itinéraire touristique incontournable.
Sur la façade de cette maison est apposée une plaque portant cette inscription : “Dans cette maison naquit le 2 mars 1786 Marie Bigot de Morogues, née Kiéné. Beethoven et Haydn furent les admirateurs fervents de cette musicienne incomparable qui prodigua ses conseils à F. Schubert enfant et enseigna son art à F. Mendelssohn. Elle mourut à Paris en 1820 au printemps de sa vie.“
Marie Kiéné est née à Colmar le 2 mars 1786. Ses parents étaient musiciens : son père Joseph, violoncelliste, et sa mère, Catherine (née Leyer), pianiste. C’est avec elle que la petite Marie apprendra le piano. En 1791, la famille s’installe à Neuenburg en Suisse. Quelques années plus tard, elle y fait la connaissance de Paul Bigot de Morogues, un noble breton qui s’y était réfugié en 1800. Elle l’épouse le 9 juillet 1804 et, quelques jours plus tard, le jeune couple part pour Vienne où Paul Bigot de Morogues est engagé comme bibliothécaire de l'ambassadeur du Tsar, le comte AndreÏ Rasumovski. Ce dernier fréquentait de nombreux musiciens, parmi lesquels Beethoven et Salieri, et c’est ainsi que Marie put nouer des contacts dans le milieu musical viennois et faire ses débuts de concertiste. Son talent est rapidement reconnu. La revue musicale “Allgemeine musikalische Zeitung“ souligne l’élégance, la légèreté et la délicatesse de son jeu. Une biographie de Haydn cite, à son propos, cette anecdote : le 20 février 1805, elle joue une oeuvre de Haydn devant le compositeur. A la fin du morceau, Haydn est enthousiaste : «Mein liebes Kind, das ist nicht meine Komposition; das haben Sie komponiert, nicht bloß gespielt !» (Ma chère enfant, ceci n’est pas ma composition. C’est vous qui l’avez composée, pas simplement jouée !).
Beethoven, avec lequel elle se lie d’amitié, lui offre le manuscrit de sa “Sonata Appassionata op. 57“ dont elle est la première interprète. Certains y ont vu plus que de l’amitié, ce que démentent deux lettres de Beethoven à Paul Bigot de Morogues. dans la première, il s’étonne : « Je n’arrive pas à comprendre ce qu’il y aurait eu de peu convenable à ce que Marie et Caroline (la fille de Marie) fussent sorties avec moi pour une promenade en voiture. » et dans la seconde, il précise : « En outre, un de mes principes est de ne jamais avoir que des relations amicales avec la femme d’un autre. ».
En 1809, le couple doit quitter Vienne (les hostilités entre la France et l’Autriche reprennent) et s’installe à Paris. Marie continue sa carrière de concertiste, tout en travaillant la composition avec Cherubini et Auber. Si elle consacre principalement sa carrière pianistique à Mozart et Beethoven, elle s’attache également à faire redécouvrir l’œuvre de Bach. En 1812, son mari est fait prisonnier à Wilno (Vilnius). Il ne rentrera à Paris qu’en 1817. Pour gagner sa vie, Marie donne des leçons de piano. La réputation de la pédagogue est à la hauteur de celle de la concertiste et les élèves se pressent à ses cours. Parmi eux, Félix et Fanny Mendelssohn qui séjournent à Paris en 1816. Bien après leur retour en Allemagne, leur père continue à prendre conseil pour l’éducation musicale de Fanny auprès de Marie Bigot, comme en attestent des lettres de 1820.
De santé fragile, elle décède le 16 septembre 1820. Elle n’a que 34 ans.
Ferdinand Herold lui a dédié sa “Sonate pour le piano-forté op. 9“ et Alexandre-Pierre-François Boëly ses “Trente caprices ou pièces d’études pour le Piano op. 2“. Elle-même a composé plusieurs études destinées, au départ, à ses élèves.