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  • Gaston Villemer

    L’auteur de “Alsace et Lorraine“, Gaston Villemer, avait fait de la chanson revancharde son fond de commerce. Ses textes sont d’un antigermanisme primaire, parfaitement en phase avec le patriotisme exacerbé de son époque. A écouter comme témoignage historique, avec tout le recul qui s’impose.

     

    "Le Maître d'école Alsacien", pour laquelle je n'ai trouvé aucun extrait rappelle étrangement la nouvelle "La dernière classe" d'Alphonse Daudet.

    C’est dans une école d’Alsace
    Où le soleil de ses rayons
    Éclaire toute la classe
    De fillettes et de garçons.
    C’est l’heure où l’on apprend à lire
    Tous les enfants taisent leurs voix
    Car le vieux maître vient de dire
    Parlant la langue d’autrefois

    La patrouille allemande passe
    Baissez la voix mes chers petits
    Parler français n’est plus permis
    Aux petits enfants de l’Alsace

    Le maître en parlant de la France
    Avait des larmes dans les yeux
    Sa voix enseignait l’espérance
    Aux orphelins silencieux
    Il leur disait : Dans vos prières
    Le soir quand vous joindrez les mains
    Parlez la langue de vos pères
    Qui sont tombés sur nos chemins

    La patrouille allemande passe
    Baissez la voix mes chers petits
    Parler français n’est plus permis
    Aux petits enfants de l’Alsace

    Enfants, vous qu’a frappés la guerre
    Souvenez-vous de nos malheurs
    Et que la nouvelle frontière
    N’existe jamais pour vos cœurs
    Les yeux tournés vers la patrie
    Grandisses, l’heure sonnera
    Où son âme aujourd’hui meurtrie
    Vers elle vous rappellera

    La patrouille allemande passe
    Baissez la voix mes chers petits
    Un jour la langue du pays
    Nous la reparlerons dans l’Alsace.

     

  • Dr Hans im Schnokeloch

    L’incontournable, l’hymne alsacien ! Il est a ce point représentatif de la région que des compositeurs l’ont introduit dans leurs œuvres dédiées à l’Alsace : on peut entendre son thème dans la “Marche alsacienne“ ou dans la dernière des “Scènes alsaciennes“ (Dimanche soir) de Massenet. En prime une petite curiosité (qui m'a été signalée par un fidèle lecteur de ce blog) : Paul-Henry Joubert a composé une petite pièce (moins de 5 mn), le concerto "Les cigognes" (avec accompagnement de piano) destinée aux jeunes élèves de fin de 1er cycle de classe de violon.

    Hans im Schnòckeloch (littéralement “Jean du trou à moustiques”) ferait référence à un aubergiste de Koenigshoffen, aujourd’hui un quartier de Strasbourg, mais au moyen-âge une zone marécageuse, infestée de moustiques, d’où le qualificatif de “trou à moustiques”. Ce Hans avait la réputation d’être particulièrement râleur, jamais satisfait… L’Alsacien type, en somme !

    D’r Hans im Schnòckeloch hät àlles, wàs er will !
    Un wàs er hät, dess will er nit,
    Un wàs er will, dess hät er nit.
    D’r Hans im Schnòckeloch hät àlles, wàs er will !

    Jean du trou à moustiques a tout ce qu’il veut !
    Mais ce qu’il a, il n’en veut pas,
    Et ce qu’il veut, il ne l’a pas.
    Jean du trou à moustiques a tout ce qu’il veut !  

     

  • Baron De Dietrich né un 4 novembre à Strasbourg

    Dietrich.jpgPhilippe-Frédéric De Dietrich est né le 4 novembre 1748 à Strasbourg.

    Issu de la vieille famille de maîtres de forges et de banquiers originaire de Niederbronn, il est un scientifique reconnu, élu à l’Académie des Sciences en 1786. C’est lui qui démontre la nature volcanique du Kaisersthul. Lui encore qui, assisté de Lavoisier, reproduit devant l’Académie les expériences de Volta qui avait mis en évidence la nature inflammable des gaz des marais (découvrant ainsi la méthanisation).
    “Commissaire du roi à la visite des usines, des bouches à feu et des forêts du royaume“, il publie une “Description des gîtes de minerai et des bouches à feu du royaume“, le plus complet recensement de l’époque des mines et hauts-fourneaux de France.

    Maire de Strasbourg de 1790 à 1792, il est à l'origine de notre hymne national, “La Marseillaise“. Le Baron de Dietrich tenait salon. Parmi les habitués, le capitaine Rouget de Lisle, affecté au bataillon “Les enfants de la Patrie“. Le 25 avril, un courrier annonce la déclaration de guerre faite cinq jours plus tôt au roi de Bohème et de Hongrie. Selon la légende, le baron aurait demandé au capitaine : «Monsieur de Lisle, trouvez un beau chant pour ce peuple soldat qui surgit de toutes parts à l’appel de la patrie en danger et vous aurez bien mérité de la Nation». Autre habitué de ce salon, le maître de chapelle de la cathédrale, Ignace Pleyel qui avait déjà collaboré avec Rouget de Lisle et qui serait le véritable compositeur de l'hymne. C’est le baron lui-même, qui avait, paraît-il, une assez jolie voix, qui l’interpréta pour la première fois, accompagné au clavecin par la baronne.

    Soupçonné de protéger des prêtres réfractaires et accusé d’avoir manifesté son opposition à l’insurrection du 10 août 1792 (prise des Tuileries et arrestation de la famille royale), il comparaît devant le tribunal de Besançon qui l’acquitte. Mais, sous la pression de Robespierre qui voit en lui en dangereux conspirateur, il est transféré à Paris et rejugé. Condamné à mort par le tribunal révolutionnaire, il sera guillotiné le 29 décembre 1793.
    Le 23 août 1795, après la chute de Robespierre, il est réhabilité par la Convention Nationale.