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  • Edward Dannreuther

    Edward_Dannreuther.jpgLe concerto pour piano n°1 de Tchaikovski est certainement l'une des œuvres classiques les plus populaires. Mais saviez-vous que c'est un Alsacien qui a suggéré au compositeur les modifications apportées à son œuvre lors de sa seconde édition ?

    Edward Dannreuther est né le 4 novembre 1844 à Strasbourg. Il est encore très jeune lorsque ses parents émigrent aux Etats-Unis, où son père créé une manufacture de pianos. En 1859, le jeune Edward revient en Europe pour étudier au conservatoire de Leipzig où il est élève d'Ignaz Moscheles.
    En 1863, il est engagé pour une série de concerts au Crystal Palace à Londres où il se fera remarquer par ses interprétations de Chopin et Beethoven. Après son mariage, en 1871, il s'installe définitivement en Angleterre et obtiendra la nationalité britannique. Passionné de musique de son temps, il fonde la London Wagner Society en 1872, joue en première audition britannique le concerto pour piano de Grieg (18 avril 1874), puis le premier concerto de Tchaikovsky (11 mars 1876). Pour ce dernier, il écrit au compositeur pour lui suggérer quelques modifications. Le compositeur lui répond (en français) :
    "Moscou, 18 mars 1876 Monsieur, J'ai reçu votre bonne lettre, ainsi que le programme du concert où vous avez bien voulu honorer de votre magnifique exécution mon œuvre difficile et fatigante. Vous ne sauriez croire, monsieur, combien de joie et de plaisir m'a causé le succès de cette pièce, et vraiment je ne trouve pas les expressions nécessaires pour vous signifier ma vive reconnaissance. Je vous remercie aussi pour les conseils très sages et très pratiques que vous me donnez, et soyez sûr que je les suivrai dès qu'il sera question d'une deuxième édition de mon concerto. Je vous serre cordialement la main et me dis votre dévoué et reconnaissant. P. Tchaikowsky".

    En 1895, Dannreuther est nommé professeur de piano au Royal College of Music où il comptera parmi ses élèves le compositeur Hubert Parry, auquel il donnera également des cours de d'analyse et de composition. Parry reconnaîtra l'influence de celui qu'il qualifiait de "wisest and most sympathetic of teachers".

    Edward Dannreuther décède à Hastings le 12 février 1905. Ses deux fils serviront dans la marine britannique et finiront leur carrière comme amiral pour l'un et directeur adjoint du service de renseignement naval pour l'autre.

     

    Le concerto pour piano n°1 de Tchaikovski par Alexandеr Malofeev et le prestigieux orchestre du Théâtre Mariinsky de Saint-Pétersbourg sous la direction de Zaurbek Gugkaev.

    "Jerusalem" de Sir Hubert Parry, considéré comme le second hymne britannique, qui conclut généralement la fameuse dernière Nuit des Proms.

  • Zu Straßburg auf der Schanz

    Un poème allemand, dont l’origine est inconnue, “Zu Straßburg auf der Schanz“, a été mis plusieurs fois en musique, comme chanson populaire sous le titre “Der Schweitzer“ ou “Der Deserteur“, mais également par Mahler dans son cycle “Lieder und Gesänge aus der Jugendzeit“ et par Wilhelm Kienzl dans son opéra “Der Kuhreigen“ (4:50 dans la 3ème vidéo) créé le 23 novembre 1911 à Vienne (j’ai découvert cette dernière version, interprétée par René Kollo, lors de l’enregistrement d’une émission de télévision allemande à Strasbourg). Il n’évoque pas à proprement parler Strasbourg, mais les derniers instants d’un mercenaire suisse, stationné à Strasbourg, qui tente de déserter mais est arrêté et condamné à mort (la légende veut que lorsqu'un Suisse entend le "Ranz des vaches" - Kuhreigen - il éprouve le besoin irrésistible de rentrer dans son pays).

     

  • Première diffusion de la télévision française à Strasbourg

    Mire.jpg3 novembre 1953 : première diffusion de la télévision française à Strasbourg, qui devient ainsi le deuxième pôle régional desservi après Lille. Une diffusion géographiquement restreinte : l’antenne provisoire ne permet d’arroser que l’agglomération strasbourgeoise. Quant aux programmes, ils sont limités à une heure, entre 20h30 et 21h30 ! Et encore, les rares Strasbourgeois qui disposent d’un téléviseur ne peuvent voir que les programmes de la veille, y compris le journal télévisé, car ceux-ci sont acheminés… par train !
    Ce n’est que le 24 décembre suivant, après la mise en service du réseau hertzien reliant Strasbourg à Paris, que les Strasbourgeois pourront enfin capter en direct LA chaîne nationale.

    Les Haut-Rhinois, eux, devront attendre la mise en service de l’émetteur du Rebberg, le plus puissant de France, le 19 mai 1956.

    "Première diffusion de la télévision française à Strasbourg" : la précision était utile, car certains postes pouvait déjà capter des émissions télévisées allemandes.