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Un poème allemand, dont l’origine est inconnue, “Zu Straßburg auf der Schanz“, a été mis plusieurs fois en musique, comme chanson populaire sous le titre “Der Schweitzer“ ou “Der Deserteur“, mais également par Mahler dans son cycle “Lieder und Gesänge aus der Jugendzeit“ et par Wilhelm Kienzl dans son opéra “Der Kuhreigen“ (4:50 dans la 3ème vidéo) créé le 23 novembre 1911 à Vienne (j’ai découvert cette dernière version, interprétée par René Kollo, lors de l’enregistrement d’une émission de télévision allemande à Strasbourg). Il n’évoque pas à proprement parler Strasbourg, mais les derniers instants d’un mercenaire suisse, stationné à Strasbourg, qui tente de déserter mais est arrêté et condamné à mort (la légende veut que lorsqu'un Suisse entend le "Ranz des vaches" - Kuhreigen - il éprouve le besoin irrésistible de rentrer dans son pays).
3 novembre 1953 : première diffusion de la télévision française à Strasbourg, qui devient ainsi le deuxième pôle régional desservi après Lille. Une diffusion géographiquement restreinte : l’antenne provisoire ne permet d’arroser que l’agglomération strasbourgeoise. Quant aux programmes, ils sont limités à une heure, entre 20h30 et 21h30 ! Et encore, les rares Strasbourgeois qui disposent d’un téléviseur ne peuvent voir que les programmes de la veille, y compris le journal télévisé, car ceux-ci sont acheminés… par train ! Ce n’est que le 24 décembre suivant, après la mise en service du réseau hertzien reliant Strasbourg à Paris, que les Strasbourgeois pourront enfin capter en direct LA chaîne nationale.
Les Haut-Rhinois, eux, devront attendre la mise en service de l’émetteur du Rebberg, le plus puissant de France, le 19 mai 1956.
"Première diffusion de la télévision française à Strasbourg" : la précision était utile, car certains postes pouvait déjà capter des émissions télévisées allemandes.
Je l’ai déjà écrit ici : l’Alsace est une terre de musique. Et quand je dis musique, il ne faut pas immédiatement entendre de l’accordéon !
Notre province a beau être petite, elle n’en est pas moins celle qui compte le plus grand nombre d’orgues. Nombreux aussi les harmonies, fanfares, chœurs et orchestres en tout genre, amateurs ou professionnels. L’Orchestre Philharmonique de Strasbourg, l’Orchestre Symphonique de Mulhouse, l'Orchestre et Choeur de Chambre de Colmar-Alsace, la Chambre Rhénane, le Parlement de Musique, la Maîtrise de Garçons de Colmar, les Voix de StrAss, l’Opéra national du Rhin, les Percussions de Strasbourg… en sont les brillants représentants au plus haut niveau.
C’est aussi une terre de festivals réputés avec Musica, le Festival international de Colmar, les Musicales de Colmar, les festivals de jazz de Munster et Colmar, le Festival international d'orgue de Masevaux… A quoi il faut ajouter la tradition des concerts de l’Avent et de Noël ainsi que les concerts du Vendredi Saint à Saint-Guillaume à Strasbourg.
Mais l’Alsace a également inspiré de nombreux compositeurs dans le passé et ce vaste répertoire comprend des chants patriotiques et marches militaires, des chansons, des oeuvres symphoniques ou chorales (les “Scènes alsaciennes“ de Massenet, “Les cloches de la cathédrale de Strasbourg“ de Liszt…), un opéra (“L’amico Fritz“ de Mascagni), une opérette (“Lischen et Fritzchen“ d’Offenbach)…
Certaines de ces mélodies sont aujourd’hui complètement oubliées (et l’on comprend pourquoi !) mais qu’on les trouve ringardes, dépassées, trop marquées par leur époque ou d’une qualité musicale plus que moyenne, elles font partie de notre patrimoine et, à ce titre, méritent d’être connues.
La période de la première annexion, celle de 1870 à 1918, a été particulièrement riche en chants patriotiques aux textes parfois violents et revanchards, fortement teintés d'antigermanisme (l'époque le voulait ainsi) dont le plus connu est sans doute celui-ci :