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Alsace - Page 24

  • Les facteurs d'instruments en Alsace

    L'Alsace est une terre de facteurs d'instruments : Sébastien Ehrahrd, devenu Érard, de Strasbourg, et  Ignace Pleyel (ancien maître de chapelle de la cathédrale de Strasbourg), créèrent tous deux des manufactures de pianos et sont à l'origine du piano moderne. Camille Pleyel, (fils d'Ignace, né à Strasbourg) allait faire de la maison Pleyel l'une des plus connues dans le monde entier. Les Silbermann, installés à Strasbourg, conçurent des orgues réputés pour leurs qualités sonores, tout comme les Callinet de Rouffach ou, plus récemment, les Kern, de Strasbourg.
    A Erard, nous devons aussi la harpe moderne à pédales ainsi qu'un système destiné à rendre le jeu de l'orgue plus expressif en lui ajoutant des nuances ! Pleyel, de son coté, avait développé un piano double dont un des derniers exemplaires est aux Dominicains de Guebwiller.

    Moins connus du grand public, les Kirkman, célèbre dynastie de facteurs de clavecins anglais, dont le premier n'est autre que Jacob Kirchmann, né le 4 mars 1710 à Bischwiller qui émigra à Londres où il fonda une manufacture, associé à son neveu Abraham.

    L'Alsace est la région de France qui compte le plus d'orgues. Rien d'étonnant donc qu'on y trouve, aujourd'hui encore, un nombre impressionnant de facteurs et restaurateurs :
    la manufacture Blumenroeder à Haguenau
    Organis Nobilis à Hoerdt
    l'Atelier de facture d'orgues Dillenseger à Wingen-sur-Moder
    la manufacture d'orgue Richard Dott à Sélestat
    la manufacture d’orgues Jean-Christian Guerrier à Willer 
    Rémy Mahler à Pfaffenhoffen
    Hubert Brayé à Mortzwiller
    la manufacture d'orgues Muhleisen à Eschau
    pour ne citer que ceux qui ont un site.

  • Reforme territoriale

    A lire et entendre les réactions des opposants à la réforme territoriale, un constat s’impose : l’immense majorité de nos concitoyens semblent ignorer que le cadre administratif actuel de nos régions n’a que 50 ans.

    Il date de 1964 et est basé sur un nouveau découpage défini par le décret Pflimlin de 1955. C’est à cette époque qu’ont été nommés les premiers préfets coordonnateurs. De décret en décret (10 mai 1982, 29 avril 2004, 16 février 2010), ils deviendront préfets de région et verront leur rôle évoluer. Les Conseils régionaux, eux, apparaissent en 1972 sous la forme d’Établissements publics régionaux au rôle relativement limité. Le transfert d’un certain nombre de compétences par la loi de décentralisation de 1982, la transformation de la région en collectivité territoriale et l’élection des conseillers au suffrage universel en 1986, la révision constitutionnelle de 2003 seront les étapes principales d’un processus qui s’est achevé par la réforme du mode de scrutin en 2004. Est-ce dire qu’il n’y avait rien avant ? Pas exactement.

    Les préfets de régions ont été créés en 1942 par l’Etat français, mais n’ont pas survécus à la Libération. Et l’Alsace-Moselle (alors allemande) n’était pas concernée. Mais la régionalisation n’était pas enterrée pour autant et, en 1948, de grandes régions étaient créées sur la base des régions militaires, les igamies. A leur tête, un IGAME (inspecteur général de l’administration en mission extraordinaire) qui avait autorité sur le général commandant la région militaire, les CRS, la gendarmerie et les préfets départementaux. En ce qui concerne l’Alsace, force est de constater que le nouveau découpage n’a rien de nouveau : il correspond exactement à l’igamie dans laquelle elle était inclue de 1948 à 1964, avec Metz pour métropole.

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    Le découpage administratif de 1948

    Ce n’est qu’avec le découpage de 1955 que l’Alsace prendra sa forme actuelle. D'autres régions, principalement dans le Sud-Ouest, seront modifiées par les découpages suivants. Cette mission avait été confiée au Strasbourgeois Serge Antoine, nommé, en 1962, commissaire du gouvernement pour le découpage des régions administratives françaises, un découpage qui ne devait être évolutif selon Serge Antoine, pour lequel ces nouvelles régions devaient, à terme, se regrouper et fusionner en fonction de leurs intérêts communs. Ces nouvelles régions (ou plutôt "circonscriptions d’action régionale") ont été officialisées par un décret de mars 1964 créant le corps des préfets de région.

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    Il existait également un autre découpage, plus ancien puisqu'il date de 1919, les "régions Clémentel" du nom du ministre (entre autres) de l'industrie et du commere, Etienne Clémentel. Ces "groupements d'intérêt régionaux" se fondaient sur les Chambres de commerce qui pouvaient librement choisir de s'associer, même en dehors de leurs limites départementales, et de changer de "région" (le nombre de ces groupements a évolué durant leur courte existence).

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    Les "régions Clémentel" de 1919

    Les dates importantes

    27 avril 1969 : Référendum portant, en partie (l’autre concernait la réforme du Sénat), sur la transformations des circonscriptions d’action régionale en collectivités territoriales et l’élargissement de leurs compétences (lire le texte). Le "Non" l’emporte avec 52,41% des suffrages exprimés et, le lendemain, De Gaulle démissionne !

    - par la loi du 5 juillet 1972 portant sur la création et l’organisation des régions, dans chaque circonscription d’action régionale un établissement public régional est créé. Il est présidé par le préfet de région.

    - par la loi de décentralisation du 2 mars 1982, les établissements publics deviennent collectivités locales. Le terme “Région” est officialisé, le Conseil régional sera désormais élu au suffrage universel, le pouvoir décisionnaire passe du préfet au Président de ce conseil…

  • Il y a 100 ans : le 8 août 1914

    Article publié dans Le Temps daté du 8 août 1914 :

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