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Alsace - Page 23

  • Découverte de la potasse en Alsace.

    Potasse.jpgOn savait, depuis un sondage effectué dans sa propriété de Dornach par Gustave Dollfus en 1896, que le sous-sol renfermait du sel gemme. Mais c’est le 11 juin 1904 qu’eut lieu “le“ forage, celui qui révéla la présence de la potasse : «Echantillons constitués par quelques impuretés (argiles, calcaires dolomitiques et schistes) mêlés à du chlorure de sodium et du chlorure de potassium» tel est le constat du laboratoire strasbourgeois chargé d’analyser les prélèvements.

    A l’origine de cette découverte, trois personnages étonnants.

    Amélie Zürcher, de Bollwiller, est la fille du propriétaire d’une filature. A la mort de celui-ci, elle s’installe dans sa propriété du Lutzelhof, des terres relativement pauvres, qui recouvre une grande partie du lieu-dit Ochsenfeld, à cheval sur les bans communaux de Cernay et Wittelsheim. L’Ochsenfeld, là-même où Jules César remporta une célèbre victoire sur Arioviste et ses Germains !

    Jean-Baptiste Grisez, né en 1861 à La Chapelle-sous-Rougemont (alors encore dans le Haut-Rhin) a repris la brasserie familiale. Mais il a une passion, la radiesthésie, qui lui a permis de trouver des sources mais aussi des filons métallifères.

    Joseph Vogt est originaire de Soultz-Haut-Rhin. Il dirige quatre usines (fonderies de fonte à Soultz, Mulhouse et Masevaux, de cuivre à Niederbrück). Il fonde la société de sondage “Gute Hoffnung“ (Bonne Espérance) spécialisée dans la fabrication de tours de forage à grande profondeur afin de trouver des minéraux pour alimenter ses usines.

    Selon la légende, une nuit, Amélie Zürcher fît un rêve prémonitoire : «Une nuit je me réveillai avec la certitude que quelque chose était caché sous nos terres qui devait m’assurer la fortune que la pauvreté du sol me refusait.». Sa rencontre avec Vogt, qui collaborait déjà avec Grisez, va être déterminante. Ils créent alors la “Société en participation pour la recherche de la houille en Alsace“ dont les forages vont aboutir à cette découverte de juin 1904. Encouragé par ce premier résultat, ils poursuivent leur forage jusqu’à atteindre, à une profondeur 1119 mètres, le filon qui allait être le point de départ de l’exploitation de la potasse en Alsace. C’était le 31 octobre 1904. L’exploitation proprement dite commença en février 1910 et se poursuivra jusqu’en septembre 2002.

  • George Szell

    Encore un immense chef d’orchestre qui a marqué la vie musicale strasbourgeoise.

    George Szell est né le 7 juin 1897 Budapest. Ses parents s’installent à Vienne où il apprend le piano et donne son premier récital à 10 ans, puis étudie la composition et la direction d’orchestre avant de se rendre à Berlin où il dirige (à 17 ans !) l’une de ses oeuvre avec l’orchestre philharmonique. Richard Strauss le prend alors comme assistant à l’opéra de Berlin. 

    En 1917 (il a donc 20 ans), il est nommé à l’opéra de Strasbourg.

    Suivront différents postes dont celui de premier chef à la Staatsoper de Berlin et de directeur général de la musique à Prague jusqu’à la déclaration de guerre qui l’oblige à rester aux Etats-Unis. Il dirige alors au Metropolitan Opera de New York avant de prendre la direction (de 1946 à 1970) de l’orchestre de Cleveland dont il fera l’un des meilleurs orchestres au monde. Parallèlement, il sera premier chef invité du Concertgebouw d’Amsterdam (en 1958) et premier chef invité et conseiller artistique de l’orchestre philharmonique de New York (en 1969).

    Il décède le 29 juillet 1970 à Cleveland.

     

  • Les facteurs d'instruments en Alsace

    L'Alsace est une terre de facteurs d'instruments : Sébastien Ehrahrd, devenu Érard, de Strasbourg, et  Ignace Pleyel (ancien maître de chapelle de la cathédrale de Strasbourg), créèrent tous deux des manufactures de pianos et sont à l'origine du piano moderne. Camille Pleyel, (fils d'Ignace, né à Strasbourg) allait faire de la maison Pleyel l'une des plus connues dans le monde entier. Les Silbermann, installés à Strasbourg, conçurent des orgues réputés pour leurs qualités sonores, tout comme les Callinet de Rouffach ou, plus récemment, les Kern, de Strasbourg.
    A Erard, nous devons aussi la harpe moderne à pédales ainsi qu'un système destiné à rendre le jeu de l'orgue plus expressif en lui ajoutant des nuances ! Pleyel, de son coté, avait développé un piano double dont un des derniers exemplaires est aux Dominicains de Guebwiller.

    Moins connus du grand public, les Kirkman, célèbre dynastie de facteurs de clavecins anglais, dont le premier n'est autre que Jacob Kirchmann, né le 4 mars 1710 à Bischwiller qui émigra à Londres où il fonda une manufacture, associé à son neveu Abraham.

    L'Alsace est la région de France qui compte le plus d'orgues. Rien d'étonnant donc qu'on y trouve, aujourd'hui encore, un nombre impressionnant de facteurs et restaurateurs :
    la manufacture Blumenroeder à Haguenau
    Organis Nobilis à Hoerdt
    l'Atelier de facture d'orgues Dillenseger à Wingen-sur-Moder
    la manufacture d'orgue Richard Dott à Sélestat
    la manufacture d’orgues Jean-Christian Guerrier à Willer 
    Rémy Mahler à Pfaffenhoffen
    Hubert Brayé à Mortzwiller
    la manufacture d'orgues Muhleisen à Eschau
    pour ne citer que ceux qui ont un site.