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Alsace - Page 23

  • Sissi : de solides origines alsaciennes

    Sissi.jpegÉlisabeth Amélie Eugénie de Wittelsbach, quatrième enfant du duc Maximilien en Bavière et de la princesse Ludovica de Bavière, est née le 24 décembre 1837 à Munich et morte assassinée par Luigi Lucheni le 10 septembre 1898 à Genève. Par son mariage avec son cousin elle deviendra impératrice d’Autriche et reine de Hongrie.

    Ce qui suit peut avoir l’air compliqué, mais accrochez-vous : vous allez comprendre en quoi Sissi est Alsacienne !

    Jean-Jacques de Ribeaupierre est né le 2 février 1598 à Ribeauvillé. Il est fait comte par l’empereur Ferdinand III. Un privilège impérial permettaient aux seigneurs de Ribeaupierre de transmettre leurs titres à leurs descendantes, s’il n’y avait pas d’héritiers mâles. Les trois fils de Jean-Jacques étant morts en bas âge, c’est sa fille aînée, Catherine-Agathe, qui, à la mort de son père, le 18 juillet 1673, en hérite, son époux devenant ainsi, de fait, comte de Ribeaupierre.
    Cet époux est Christian II de Birkenfeld-Bischweiler (né à Bischwiller le 22 juin 1637, mort à Birkenfeld le 26 avril 1717), comte palatin de Birkenfeld-Bischweiler, seigneur de Bergheim et comte de la Petite-Pierre. Par sa mère, Madeleine, il descend de la famille de Wittelsbach-Deux-Ponts, ce qui aura son importance par la suite, car…

    Leur fils Christian III de Deux-Ponts-Birkenfeld, (7 novembre 1674 à Strasbourg - 3 février 1735 à Deux-Ponts), comte palatin de Birkenfeld et de Birkenfeld-Bischweiler, devient duc du Palatinat-Deux-Ponts en 1731, à l’extinction de la lignée régnante.

    Frédéric-Michel de Deux-Ponts-Birkenfeld (fils cadet du précédent et de Caroline Nassau-Sarrebrück), est né à Ribeauvillé en 1724. Il est comte palatin de Deux-Ponts-Birkenfeld (c'est son frère Christian IV qui hérite du titre de duc de Deux-Ponts) et comte de Ribeaupierre. Il est fait chevalier de la Toison d’or en 1759. Il décède à Schwetzingen en 1767. 

    Son fils, Maximilien de Wittelsbach, comte palatin de Deux-Ponts-Birkenfeld et comte de Ribeaupierre (27 mai 1756 à Schwetzingen - 13 octobre 1825 à Munich), grandit à Strasbourg. En 1795, à la mort de son frère (qui avait hérité du titre de son oncle), il devient duc de Deux-Ponts et comte de Birkenfeld, puis, à la mort de son cousin, Charles IV Théodore, électeur palatin et électeur de Bavière (sous le nom de Maximilien IV), et, en 1806, premier roi de Bavière sous le nom de Maximilien Ier.
    Le “grand Max”, comme le surnomme les Strasbourgeois, est une personnalité extrêmement populaire parlant parfaitement l’alsacien. Ses deux premiers enfants naissent à Strasbourg dans son hôtel particulier de la rue Brûlée, aujourd’hui palais du Gouverneur militaire de Strasbourg. ce sont :
    Louis Ier (1786-1868), roi de Bavière
    Augusta-Amélie (1788-1851), vice-reine d’Italie puis duchesse de Leuchtenberg, épouse d’Eugène de Beauharnais.

    Suivront :
    Caroline Auguste (1792-1873), épouse de Guillaume Ier, roi de Wurtemberg (1808-1816), puis de François Ier, empereur d’Autriche (1816)
    Charles-Théodore de Bavière (1795-1875)
    Maximilien (1800-1803)
    Élisabeth (1801-1873), reine de Prusse
    Amélie (1801-1877), reine de Saxe
    Marie-Léopoldine (1805-1877), reine de Saxe
    Sophie (1805-1872), archiduchesse d’Autriche, mère de l’empereur François-Joseph Ier d’Autriche et donc belle-mère de Sissi
    Maria Ludovika Wilhelmine de Wittelsbach (1808-1892), mère de Sissi, qui épouse Maximilien en Bavière (et non "de Bavière", car issue de la branche cadette).

  • L'horloger de la Cathédrale de Strasbourg

    Schwilgue.jpgJean-Baptiste Schwilgué, né le 18 décembre 1776 à Strasbourg, est un parfait autodidacte. C’est seul qu’il étudie les mathématiques, la mécanique et l’astronomie.
    En 1808, il est nommé professeur de mathématiques et vérificateur des poids et mesures à Sélestat. Passionné d’horlogerie, il construit l’horloge monumentale de l’église Saint-Georges de Sélestat en 1825.
    En 1827, il revient à Strasbourg et s’associe à Frédéric Rollé pour fabriquer des bascules. Leur association durera une dizaine d’années.

    En 1838, Schwilgué se lance dans ce qui sera l’oeuvre de sa vie : l’horloge astronomique de la cathédrale de Strasbourg, à l’arrêt depuis la Révolution. Dans un premier temps, il souhaite construire une toute nouvelle horloge, débarrassée des automates qu’il juge dépassés, mais devant l’hostilité de la municipalité il revoit son projet. Il mettra quatre ans à achever son travail.
    Il construira encore les horloges de l’église Sainte-Aurélie de Strasbourg (1845), celle de la Cathédrale Notre-Dame de Freiburg (1851), des églises d'Erstein et de Remiremont (1855)…
    Il meurt le 5 décembre 1856 à Strasbourg.

    Son fils Charles lui succède, puis, en 1858, l’entreprise est rachetée par deux de ses employés, Albert et Auguste-Théodore Ungerer. Elle prend alors le nom de “Ungerer frères“. Jules, fils d’Albert, et Alfred, fils d’Auguste Théodore, prendront la suite et l’entreprise devient “J. et A. Ungerer“ puis “Strasbourgeoise d’horlogerie“.
    Pour l’anecdote, Alfred Ungerer est le grand-père de Tomi Ungerer.

  • Camille Pleyel, facteur de piano de Chopin

    Pleyel.jpgCamille Pleyel est né le 18 décembre 1788 à Strasbourg. Il est le fils aîné d’Ignace Pleyel, le maître de chapelle de la cathédrale de Strasbourg et compositeur, avec lequel il commence, très jeune, sa formation musicale.

    En 1795, Ignace Pleyel quitte Strasbourg et s’installe à Paris où il ouvre une maison d’édition musicale. En 1802, il conçoit un nouveau modèle de piano dont il dépose le brevet en 1807 et, deux ans plus tard, fonde une manufacture de pianos. En 1815, il s’associe avec son fils et la manufacture prend le nom de “Ignace Pleyel et Fils aîné“. En 1824, Camille Pleyel prend seul la direction de l’entreprise. En 1829, il s’associe avec le pianiste et compositeur d’origine allemande, Frédéric Kalkbrenner. Leurs pianos sont alors réputés et utilisés par la plupart des grands solistes de l’époque, notamment Chopin.

    Le 1er janvier 1830, Camille Pleyel inaugure sa première salle de concert, un salon de 150 places situé 9 rue Cadet dans le IXe arrondissement. Chopin y donnera son premier concert parisien, le 26 février 1832.
    En 1838, il fait construire une salle de 500 places, 22 rue Rochechouart, à côté de la manufacture. C’est dans cette salle que Chopin donnera son dernier concert en 1848, que débuteront Camille Saint-Saëns, César Franck, Anton Rubinstein…, que seront créés les deuxième et cinquième concertos pour piano de Saint-Saëns, la Habanera, la Pavane pour une infante défunte et Jeux d’eau de Ravel…
    Parallèlement à ses activités commerciales et industrielles, Pleyel continue de composer.
    Il décède à Paris le 4 mai 1855. C’est alors son associé Auguste Wolff, gendre de Kalkbrenner et également compositeur, qui reprend la direction de la compagnie Pleyel.