Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

D'r Elsass blog fum Ernest-Emile - Page 4

  • Amiral Armand Joseph Bruat

    Armand Joseph Bruat est né le 27 mars 1796 à Colmar. Il passe son enfance à Oberlarg (son père était propriétaire du château du Morimont), fait ses études à Thann et à Colmar avant de passer l’examen d’aspirant à 15 ans et d’être admis à l’école spéciale de la marine à Brest. En 1817 (il a alors 21 ans), il est nommé enseigne de vaisseau. Au retour d’une campagne dans le Pacifique, en 1824, il est promu lieutenant de vaisseau. Il devient célèbre en 1827, pour avoir éperonner le navire amiral turc lors de la bataille de Navarin, un exploit qui lui vaudra sa première décoration. 

    L’année suivante, il se voit confier le commandement du brick “La Silène“ avec lequel il fera naufrage au large des côtes africaines. Durant sa captivité, il réussira à faire passer à l’amirauté des renseignements sur l’état de la place d’Alger qui contribueront à permettre la prise de la ville en 1830. Il poursuit sa carrière : capitaine de corvette, puis capitaine de vaisseau, avant d’être nommé (en 1843) gouverneur des Marquises, puis gouverneur des Établissements français de l’Océanie. Il est nommé contre-amiral en 1846 et préfet maritime de Toulon en 1848 avant de rejoindre les Antilles, comme gouverneur, l’année suivante.

    En 1854, il est nommé commandant en chef de l’escadre de la Méditerranée et se distingue, pendant la campagne de Crimée, par son expédition dans la mer d’Azov et la prise de Kinburn. Cela lui vaudra d’être élevé à la dignité d’Amiral de France par Napoléon III, en 1855, et de se voir offrir une épée d’honneur par sa ville natale.

    Il meurt en mer, le 19 novembre 1855 au large de Messine, du choléra. Son corps est rapatrié en France et inhumé au cimetière du Père Lachaise.

    Bruat.jpg

    En 1864, Auguste Bartholdi réalise une fontaine, installée au centre du Champ de Mars à Colmar, en hommage à l’amiral Bruat. La statue de Bruat, au centre, est entourée de quatre personnages représentant l’Afrique, l’Océanie, l’Asie et l’Amérique. Cette fontaine a été détruite par les troupes d’occupation en 1940, seule la statue de Bruat a pu être sauvée. A l’initiative de la ville de Colmar, une nouvelle fontaine, conçue par l’architecte Michel Porte et le sculpteur Gérard Choain, a été créée en 1958. Elle reprend l’idée originale de Bartholdi dans un style plus contemporain avec, en son centre, la statue originale.

    inauguration_statue_amiral_bruat_colmar_1864.jpg

    Inauguration du monument-fontaine de l’amiral Bruat, au Champ de Mars à Colmar en 1864
    (Gravure publiée dans “Le journal illustré“).

     

  • Julius Gless, basse

    Julius Gless.jpgJulius Gless est né le 24 mars 1886 à Oltingue. Il fait ses études au conservatoire de Strasbourg, puis, en 1910, est engagé dans la troupe de l'opéra de cette ville. En 1914, il rejoint l'Opernhaus de Cologne où il restera jusqu'en 1920. Durant cette période, il chante également à la Hofoper de Vienne et à Amsterdam. De 1920 à 1928, il fait partie de la troupe de la Staatsoper de Munich, puis, en 1928 de la Bayerische Landesbühne où il occupe également la fonction de metteur en scène. C'est également comme metteur en scène, tout en continuant à chanter, qu'il entre au Staatstheater de Schwerin en 1929. Parallèlement, il mène une carrière internationale et chante à Barcelone, aux Pays-Bas, en Suède, en Suisse… De 1938 à 1945, il est professeur à Musikhochschule de Cologne. Il meurt le 24 décembre 1967 dans cette ville.

    Son répertoire comprenait tous les grands rôles de basse.

  • Marcel Marceau

    marcel.jpgMarcel Mangel est né le 22 mars 1923 à Strasbourg.

    Il a 4 ans quand ses parents s’installent à Lille pour revenir quelques années plus tard à Strasbourg, où il fait ses études secondaires au lycée Fustel de Coulanges. Mais en 1940, sa famille, d’origine juive polonaise, est contrainte de quitte la région.

    C’est au lycée Gay-Lussac de Limoges qu’il poursuit ses études avant d’entrer aux Arts décoratifs de Limoges. Parallèlement, il suit des cours de déclamation au Conservatoire d’art dramatique.

    Dans le même temps, il rejoint la Résistance. C’est là qu’il prendra le pseudonyme de Marceau :
    «Je me souvenais d’une phrase de Victor Hugo parlant des généraux des campagnes napoléoniennes d’Italie : “Hoche sur l’Adige, Marceau sur le Rhin.“ Comme j’étais né dans le Bas-Rhin, j’ai décidé de m’appeler Marcel Marceau.».
    (Le Mime Marcel Marceau, entretien et regards avec Valérie Bochenek - Somogy ed. - 1996)

    Son père, boucher casher, est arrêté en 1944 par la Gestapo et déporté à Auschwitz dont il ne reviendra pas. Il quitte alors Limoges pour Paris où il est caché par son cousin, Georges Loinger, également membre de la Résistance, puis il rejoint l’armée française de la Libération et, grâce à son excellente maîtrise de l’anglais, devient agent de liaison avec l’armée du général Patton.

    Après la guerre, il est élève de Charles Dullin et d’Étienne Decroux, mais abandonne très vite une carrière naissante de comédien pour se consacrer au mimodrame et fonde sa propre compagnie dès 1947. C’est également cette année-là, le 22 mars 1947, qu’il créé “son“ personnage, Bip.

    Son art lui permet de se produire dans le monde entier, ce qui fera de lui l’un des artistes français les plus connus.

    Il meurt le 22 septembre 2007 à Cahors.