En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
Franz Anton Adam Stockhausen est né à Cologne le 1er septembre 1789. Professeur de harpe à Paris, il fait la connaissance de Marguerite Schmuck (Guebwiller, 29 mars 1803 - Colmar, 6 octobre 1877), cantatrice réputée. Il l'accompagne lors de ses tournées en Europe, puis le couple s'installe à Guebwiller en 1840. Il meurt à Colmar le 10 septembre 1868).
Deux des enfants du couple feront également carrière dans la musique :
Julius (22 juillet 1826 à Paris - 22 septembre 1906 à Francfort), membre de l'Opéra-Comique à ses débuts, chanteur et professeur réputé. Il est le créateur de la partie de baryton du Requiem allemand de son ami Brahms,
Franz (30 janvier 1839 à Guebwiller - 4 janvier 1926 à Strasbourg) sera nommé maître de chapelle de la cathédrale Notre-Dame de Strasbourg, puis directeur du conservatoire en 1871 (il a 32 ans), poste qu'il occupe jusqu'en 1907.
Le premier week-end de septembre a traditionnellement lieu la plus ancienne des fêtes alsaciennes, le Pfifferdaj, la Fête des Ménétriers, à Ribeauvillé.
Le rituel est immuable : animations médiévales, cortège historique et… passage obligé à la fontaine de la place de l’Hôtel de Ville : ce n’est pas de l’eau qui en coule ce jour-là, mais du vin !
C’est vers 1390 que les ménétriers, ménestrels et troubadours prirent l’habitude de se réunir à Ribeauvillé le 8 septembre, à l’occasion de la fête de la Nativité de la Vierge (non loin de Ribeauvillé se trouve Notre Dame de Dusenbach, lieu de pèlerinage connu depuis le XIIIème siècle). Selon la légende, lors de l’une de ses fêtes, le seigneur de Ribeaupierre aurait donné une pièce à un troubadour qui avait cassé son instrument : pour le remercier de son geste, les musiciens le reconnurent comme leur suzerain. Le 20 avril 1400, Maximin Ier de Ribeaupierre remet à la confrérie des Ménétriers sa charte.
En 1533, cette confrérie est divisée en trois sections : Ribeauvillé devient le siège de celle d’Alsace moyenne. La tradition s’y est perpétuée jusqu’à la révolution : la dernière rencontre eut lieu en 1788. Mais l’habitude était prise, et bien que les musiciens ne venaient plus en pèlerinage, la fête fut maintenue tous les premiers dimanches de septembre sous forme de foire annuelle avant de renouer avec la tradition en 1802 : le Pfifferdaj était né. La section d’Alsace supérieure siégeait à Vieux-Thann et y tenait sa fête le 14 septembre. Le sort de la section d’Alsace inférieure est étroitement lié à celui des seigneurs de Ribeaupierre. En 1667, Alice, héritière du comte Jean-Jacques, épouse Chrétien II, duc de Bischwiller-Birkenfeld (fils de Chrétien Ier de Birkenfeld-Bischweiler et de Madeleine de Wittelsbach-Deux-Ponts). Celui-ci transféra le siège de cette section à Bischwiller où la fête se déroulait alors le lundi suivant le 15 août.
D’une fête à une autre
Le dernier comte de Ribeaupierre né à Ribeauvillé était Frédéric-Michel de Deux-Ponts-Birkenfeld. Son fils, Maximilien de Wittelsbach, colonel du régiment Royal Alsace, devint, par la volonté de Napoléon, premier roi de Bavière. Et c’est pour fêter le mariage du fils de Maximilien, le futur roi Louis Ier de Bavière (né à Strasbourg) que fut créée la célèbre Oktoberfest de Munich.
Parmi les descendants directs de ces seigneurs de Ribeaupierre à qui l'on doit le Pffiferdaj, on trouve l'impératrice Sissi, l'empereur François-Joseph Ier d'Autriche, l'empereur Maximilien Ier du Mexique et, depuis le mariage d'Elisabeth de Bavière (arrière-petite-fille de Maximilien de Wittelsbach) avec Albert Ier de Belgique, les rois des Belges.
Jean-Louis Jaubert est né le 29 août 1920 à Mulhouse, sous le nom de Louis-Lazare Jacob. Il est le fils d’Hippolyte Jacob, originaire de Benfeld, et de Suzanne Schwab, native de Wintzenheim. La famille s’installe à Colmar où son père exerce la profession d’expert-comptable. A l’arrivée des Allemands, elle se réfugie à Massiac dans le Cantal.
En 1941, les chantiers de jeunesse deviennent obligatoires et le jeune homme intègre le mouvement “Jeunesse et Montagne“ à Entremont en Savoie. C’est là qu’il crée son premier groupe de chanteurs, dans le style Ray Ventura. Démobilisé en 1942, il gagne Lyon où s’est constitué un groupe vocal “les Compagnons de la musique“ issu des “Compagnons de France“, une organisation de jeunesse soutenue par le gouvernement de Vichy.
Rattaché au centre national, le groupe avait été créé en septembre 1941. Au départ, ils sont une quinzaine, placés sous la direction de Louis Liebard. Après six mois de préparation (solfège, étude du chant et de l’art scénique), ils partent en tournée pour 70 spectacles. En hiver 1942 a lieu une seconde tournée, avec une centaine de concerts. Mais le mouvement des “Compagnons de France“ va rapidement prendre ses distances avec le gouvernement et, le 26 juillet 1942, en présence du Maréchal Pétain, le Chef Compagnon, Guillaume de Tournemire, met en berne le drapeau tricolore «jusqu’à ce que la France et son empire aient retrouvé leur intégrité». Le mouvement est dissous en janvier 1994.
La même année, ce qui reste des “Compagnons de la musique“ est invité à se produire à la Comédie Française lors d’un gala au profit des cheminots. C’est là qu’ils feront la connaissance d’Edith Piaf qui se prend d’affection pour le groupe et pour Jean-Louis Jaubert avec lequel elle aura une liaison. Elle leur offre alors une prestation de quinze minutes à l’A.B.C dont le succès leur ouvrira les portes de Bobino, du Lido, du Bœuf sur le toit et du Moulin-Rouge. Elle leur conseille également d’abandonner leur répertoire de chansons folkloriques pour des chansons plus dans l’air du temps.
A la Libération, ils s’engagent sous les drapeaux en tant que chorale du théâtre aux Armées et suivent la première armée du Général de Lattre. La paix revenue, Jean-Louis Jaubert reçoit de nombreuses propositions pour le groupe, mais Louis Liébard persiste à ne vouloir interpréter que des œuvres folkloriques. Les Compagnons de la Musique se séparent alors de leur chef historique et fondent la Société Coopérative de Production Ouvrière Compagnons de la Chanson, dont Jean-Louis Jaubert prend la direction.
Au printemps 1946, Piaf décide de chanter avec eux “les Trois cloches“ : les Compagnons deviennent des vedettes du jour au lendemain. Dès lors, la vie de Jean-Louis Jaubert se confond avec celle du groupe jusqu’au 15 mars 1985, date de leur dernier concert. Après cela, lui qui, plus jeune, avait rêvé d’une carrière de footballeur, exercera pendant quelques temps des fonctions au sein de la Fédération française de football.
Il a, pendant trois ans, partagé la vie de l'actrice Madeleine Robinson dont il a eu une fille.
Il est mort le 2 juin 2013.
L’autre Alsacien des “Compagnons de la Chanson“. Dès 1946, l’effectif des Compagnons est stabilisé à neuf : trois ténors, trois barytons et trois basses. Aussi, lorsqu’en 1953 l’un d’entre eux est appelé sous les drapeaux, il est temporairement remplacé par Mario Hirlé, le complice de Germain Muller, compositeur des mélodies du Barabli. Il sera leur joker, toujours disponible à chaque absence ou défaillance d’un Compagnon.
Pour ses obsèques, François Mitterrand avait souhaité que soit joué l'une de leurs chansons, “L’enfant aux cymbales“.
Le 19 octobre 2002 une “Place des Compagnons de la Chanson“ a été inaugurée dans le quartier du Point du Jour à Lyon, lieu de naissance du groupe.