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D'r Elsass blog fum Ernest-Emile - Page 3

  • Camille Pleyel, facteur de piano de Chopin

    Pleyel.jpgCamille Pleyel est né le 18 décembre 1788 à Strasbourg. Il est le fils aîné d’Ignace Pleyel, le maître de chapelle de la cathédrale de Strasbourg et compositeur, avec lequel il commence, très jeune, sa formation musicale.

    En 1795, Ignace Pleyel quitte Strasbourg et s’installe à Paris où il ouvre une maison d’édition musicale. En 1802, il conçoit un nouveau modèle de piano dont il dépose le brevet en 1807 et, deux ans plus tard, fonde une manufacture de pianos. En 1815, il s’associe avec son fils et la manufacture prend le nom de “Ignace Pleyel et Fils aîné“. En 1824, Camille Pleyel prend seul la direction de l’entreprise. En 1829, il s’associe avec le pianiste et compositeur d’origine allemande, Frédéric Kalkbrenner. Leurs pianos sont alors réputés et utilisés par la plupart des grands solistes de l’époque, notamment Chopin.

    Le 1er janvier 1830, Camille Pleyel inaugure sa première salle de concert, un salon de 150 places situé 9 rue Cadet dans le IXe arrondissement. Chopin y donnera son premier concert parisien, le 26 février 1832.
    En 1838, il fait construire une salle de 500 places, 22 rue Rochechouart, à côté de la manufacture. C’est dans cette salle que Chopin donnera son dernier concert en 1848, que débuteront Camille Saint-Saëns, César Franck, Anton Rubinstein…, que seront créés les deuxième et cinquième concertos pour piano de Saint-Saëns, la Habanera, la Pavane pour une infante défunte et Jeux d’eau de Ravel…
    Parallèlement à ses activités commerciales et industrielles, Pleyel continue de composer.
    Il décède à Paris le 4 mai 1855. C’est alors son associé Auguste Wolff, gendre de Kalkbrenner et également compositeur, qui reprend la direction de la compagnie Pleyel.

     

  • Odile, patronne d'Alsace

    Odile.jpgEn 1946, sainte Odile a été proclamée “patronne de l’Alsace“ par le pape Pie XII. Elle était traditionnellement fêtée le 13 décembre, mais, afin de la dissocier de Sainte-Lucie également fêtée le 13 (et, comme, elle associée à la lumière et invoquée pour guérir les maladies oculaires), cette célébration a été déplacée au 14 décembre.

    Nous ne savons que peu de choses sur Odile. Il existe bien un récit de sa vie, écrit vers 950, mais celui-ci est plus hagiographique que biographique et fait la part belle à la légende.
    Seule certitude : elle est la fille d’Etichon (ou Aldaric ou Eticho ou Attich), duc d’Alsace de 662 à 689 et née aveugle, vers 662, à Obernai. Lorsqu’elle a une douzaine d’années, elle est envoyée au monastère de Balme (Baume-les-Dames). A cette date, elle n’est pas encore baptisée.
    Selon la légende, Saint Ehrard, évêque de Ratisbonne (Regensburg), aurait fait un songe dans lequel Dieu lui enjoignait de se rendre à Baume-les-Dames pour y baptiser Odile. Et c’est au moment précis de ce baptême que la jeune fille aurait retrouvé la vue ! Elle reçoit alors le nom d’Odile, “fille de lumière“ !

    Vers 680, Edichon donne à sa fille son château de Hohenbourg, situé sur un ancien lieu de culte celte (et connu alors sous le nom de Altitona, la montagne haute). Elle le transforme en couvent (dont elle deviendra l’abbesse, à la fin des travaux, vers 700), et y fait construire un hôpital pour lépreux.
    Elle y meurt en 720.

    Le site deviendra rapidement un haut lieu de pèlerinage : en 773 déjà, Charlemagne visite son tombeau, puis, en 1050, se sera le tour du pape Léon IX, celui qui la canonisera.

     

    Odile, une “pré-Habsbourg“ ?

    Gontran le Riche, comte d’Alsace de 917 à 954, est le premier ancêtre attesté de cette prestigieuse lignée qui allait prendre le nom de son château d’Argovie, Habsbourg. Or, Il existe des documents évoquant la confiscation, en 952, d’une partie des biens d’un comte Gontran, descendant des Etichonides. Et, comme le souligne Philippe Nus dans “L’Alsace, berceau des Habsbourg“ : «la preuve formelle de l’identité des deux hommes ne peut être établie, mais au vu d’un faisceau d’arguments solides, elle relève du probable pour ne pas dire du certain.» On peut donc faire remonter la généalogie des Habsbourg jusqu’à Etichon (ou Aldaric ou Eticho ou Attich), duc d’Alsace et père de Sainte Odile !

  • Nés en Alsace un 12 décembre : un rabbin et un Prix Nobel !

    Josy-Eisenberg_4253.jpegProducteur, réalisateur et présentateur de l’une des plus vieilles émissions du service public (elle a été créée en 1962), le rabbin Josy Eisenberg est né à Strasbourg le 12 décembre 1933. On le sait moins, mais il est également co-scénariste de “Rabbi Jacob“ !
    Il est décédé le 8 décembre 2017. 

     

     


    Alfred_Werner.jpgC’est à Mulhouse qu’est né Alfred Werner, le 12 décembre 1866. Son père, tout en travaillant dans une fonderie mulhousienne, possède une petite exploitation agricole. C’est dans la grange de celle-ci que le jeune Alfred installe son premier laboratoire de chimie et pour pouvoir acheter le matériel et les produits, il effectue de petits travaux.
    A 18 ans, il réalise sa première expérience personnelle qu’il présente au docteur Emilio Noelting, directeur et professeur de l’École municipale de chimie industrielle. Il en profite pour lui demander combien de temps il faut pour devenir professeur ! La réaction mitigée du célèbre chimiste, qui l’incite à plus de modestie et de patience, ne le décourage pas et, en 1885-1886, durant son service militaire à Karlsruhe (l’Alsace est entre temps devenu allemande), il suit les cours de chimie à l’Institut de technologie de Karlsruhe (la plus ancienne grande école technique d’Allemagne).
    Rendu à la vie civile, il part étudier à l’École polytechnique de Zurich où, en 1890, il soutient sa thèse de doctorat sur l’étude de la structure et de la stéréochimie de composés azotés.
    Après un an passé à Paris dans le laboratoire de Marcelin Berthelot, au collège de France, il retourne à Zurich où il est nommé professeur associé de chimie organique à l’université.
    Le 1er octobre 1894, il épouse Emma Giesker, une Zurichoise d’origine allemande, et obtient, l’année suivante, la nationalité suisse.

    En 1913, il se voit décerné le Prix Nobelen reconnaissance de son travail sur le lien entre les atomes dans les molécules grâce à lequel il a jeté un nouvel éclairage sur des recherches antérieures et a ouvert de nouveaux champs de recherche, spécialement en chimie inorganique“.
    Il décède à Zurich, 15 novembre 1919.
    Sa ville natale lui a dédié une rue, celle où se trouve l’Ecole Nationale Supérieure de Chimie de Mulhouse.