L’Alsace est décidément une terre de musiciens : c’est l’un des plus célèbres flûtistes de son temps dont nous fêtons aujourd’hui l’anniversaire.
Jean-Baptiste Wendling né le 17 juin 1723 à Ribeauvillé. Son père et son grand-père, tous deux prénommés Jean-Charles, étaient déjà des musiciens reconnus et c’est donc tout naturellement que Jean-Baptiste, tout comme son frère, François-Antoine, reçoit une éducation musicale très complète.
Nous ne savons pas grand chose de son enfance et les premières traces de sa carrière musicale n’apparaissent qu’en 1745. Il est alors professeur de flûte à la cour de Chrétien IV, duc palatin de Deux-Ponts-Birkenfeld-Bischwiller, comte palatin de Birkenfeld mais aussi comte de Ribeaupierre, descendant de celui à qui l’on doit la plus ancienne fête alsacienne, la célèbre Fête des Ménétriers de Ribeauvillé.
Sa fonction à la cour lui donnait l’opportunité de suivre le duc dans ses déplacements et de se produire en concert dans les plus importantes cours européennes, notamment à Berlin où il joue devant Frédéric II, lui-même excellent flûtiste.
En 1747, il rejoint l’orchestre de Mannheim, le plus célèbre orchestre de l’époque, et est professeur de l’électeur palatin Karl Theodor. En 1752, il épouse Dorothea Spurni, une chanteuse, avec laquelle il effectue des tournées qui le conduisent à Paris, Londres, Vienne… A Mannheim, il travaille avec Jean-Chrétien Bach et fait la connaissance de Mozart auquel il recommande de se rendre à Paris.
Une véritable amitié naît entre les deux artistes : c’est Wendling qui va convaincre Mozart de composer pour la flûte et ce sont quatre membres de la famille Wendling qui prendront part à la création de son opéra “Idomeneo, re di Creta“ à Munich : Jean-Baptiste comme flûte solo, son frère François-Antoine (qui avait rejoint son frère et était violoniste dans l’orchestre), son épouse Dorothea (pour laquelle Mozart avait écrit le rôle d’Illia) et Elisabeth, l’épouse de François-Antoine (pour laquelle avait été écrit le rôle d’Elettra). L’électeur palatin Karl Theodor était devenu électeur de Bavière en 1777 et avait déplacé sa cour à Munich, c’est donc entre cette ville et Mannheim que Wendling passe les dernières années de sa carrière.
Il meurt à Munich le 27 novembre 1797.
Il laisse 9 concertos pour flûte (dont un orchestré par Mozart), 9 quatuors, 36 trios, 6 duos pour 2 flûtes…
C'est avec l'aide de Wendling que Mozart compose ce quatuor : au fur et à mesure de l'avancement de sa partition, il demandait au flûtiste de lui jouer les parties de flûte.