Un nom qui ne sonne pas vraiment alsacien pour celui qui est, peut-être, l'artiste alsacien dont l'œuvre est la plus connue !
Son père est originaire de Fouday, dans la vallée de la Bruche, ce qui explique le nom. Instituteur, il est nommé à Auenheim et épouse Frédérique Wolff, fille du maire de Rountzenheim, un village voisin. Henri y naît le 20 février 1873, mais grandit à Sessenheim où son père est nommé directeur d'école.
A 17 ans, il entre à l’école des Arts Décoratifs de Strasbourg puis, 3 ans plus tard, à l'académie des Beaux-Arts de Munich.
A son retour, il commence une carrière d'illustrateur : il réalise entre autre la brochure “Vins et coteaux d’Alsace“ distribuée lors de l'Exposition Universelle de Paris en 1900, des affiches, des menus, des étiquettes de vin… Mais le travail qui va assurer sa postérité, il le doit à un hasard. Autre artiste alsacien réputé, Charles Spindler, n'a pas le temps d'assurer une commande faite par une faïencerie. C'est donc vers Henri Loux que celle-ci se tourne pour créer les décors de ses services alsaciens. Ce décor “Obernai“ fait aujourd'hui partie intégrante de l'image de notre province.
Henri Loux décède à Strasbourg le 19 janvier 1907 des suites de problèmes cardiaques.

Son père est à l'origine du musée consacrée à Goethe à Sessenheim. Le poète allemand y venait régulièrement rendre visite à Frédérique Brion, la fille du pasteur. C'est là qu'il vécut son premier réveillon traditionnel dont il allait faire l'une des scènes-clé de Werther. Mais ceci est une autre histoire…
Léo Schnug est né le 17 février 1878 à Strasbourg. Il grandit à Lampertheim, village d’origine de sa mère. Son père, Maximilien, d’origine allemande, est interné pour maladie mentale. Restée seule avec son fils, sa mère est contrainte de louer des chambres de leur maison de Strasbourg pour vivre.
A son retour à Strasbourg, il décore la façade du restaurant “Zum Ritter“, puis du “Lion d’Or“ à Bischheim. Schnug a un grand sens du détail qui le pousse à se documenter soigneusement avant d’entreprendre un nouveau travail. Son rendu des armes anciennes, des costumes… font sa réputation et les commandes affluent. Jusqu’à la Première guerre mondiale, il réalise de nombreux dessins et allégories pour ex-libris, des affiches, des gouaches, eaux-fortes, menus, cartes de vœux et faire-part. Ses dessins sont reproduits dans la “Revue Alsacienne Illustrée“. Il s’intéresse à l’histoire et particulièrement au moyen-âge et, en 1901, conçoit une planche chronologique des découvertes archéologiques alsaciennes et lorraines.



