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D'r Elsass blog fum Ernest-Emile - Page 108

  • La fiabilité des sources !

    L’article sur Jean-Georges Humann m’a, une fois de plus, démontré le peu de fiabilité des sources sur internet. On ne répétera jamais assez qu’une information doit toujours être recoupée par plusieurs sources… différentes !

    Car dans ce cas précis une information visiblement fausse a été reprise sur plusieurs sites dont certains très officiels.

    Ainsi, sur celui de la Communauté de communes des Châteaux à laquelle appartient Kolbsheim (et repris sur d’autres) on peut lire :
    Château de Kolbsheim : En 1843, Jean Georges Humann, député du Bas-Rhin puis Ministre des Finances de Louis-Philippe, premier alsacien à devenir ministre, devint propriétaire de l’ensemble et entreprit la construction de l’aile Sud. Son fils Théodore, né dans les lieux, sera maire de Strasbourg de 1864 à 1870.

    Soit ! Mais sur le site de la Ville de Strasbourg il est dit que Théodore Louis Humann est né à Landau le 9 juin 1803 et que “Ce représentant de la bourgeoisie catholique siège au conseil municipal de 1843 à 1848 puis de 1852 à 1870. Il est nommé maire de Strasbourg en décembre 1864“.
    Il y a donc visiblement un problème de lieu et de date !
    Les informations de la ville sont confirmée sur le site de l’Assemblée Nationale, qui précise même : Né le 08/06/1803 à Landau (Haut-Rhin - France).
    Un autre site confirme la date mais situe la naissance à Landau… en Allemagne (Landau in der Pfalz) ! Confusion dans les Landau, peut-être, mais de toute évidence il ne semble pas né à Kolbsheim.

    Un autre site officiel, celui du ministère de la Culture, ne donne pas la date d'acquisition du château, mais celle de travaux. Dans l’Inventaire général du patrimoine culturel, on peut lire : une aile est accolée au corps principal vers 1830 pour Jean Georges Humann.
    S’il l’avait acquit en 1843, il n’aurait pu faire effectuer des travaux en… 1830 !

    Reste un dernier point, incontestable celui-là et qui prouve que Jean-Georges Hummel n’a pu acheter le château de Kolbsheim en 1843 : Le 24 avril 1842, en fin de matinée, alors qu’il est en train de rédiger une note à son bureau au ministère, Jean-Georges Humann est foudroyé par une congestion cérébrale !

  • Le foie gras interdit en Allemagne ?

    Le grand salon alimentaire de Cologne, Anuga, qui se tiendra du 8 au 12 octobre prochain banni le foie gras ! Plus exactement, les organisateurs ont fait savoir qu'il serait interdit de présenter, faire déguster ou communiquer sur le foie gras. Que sache, la consommation de foie gras n'est pas encore illégale en Allemagne et, si le gavage y est interdit depuis 1993, la transformation et la vente sont toujours autorisées. Le Ministre de l'Agriculture, Bruno Le Maire, a aussitôt réagi.

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    Les producteurs, de leur côté, n'entendent pas se plier à cette interdiction dans la mesure où celle-ci ne repose sur aucune base légale.

  • Une intégration exemplaire

    L’Alsace a toujours été une terre de passage et d’immigration, surtout à une époque où la notion de frontière était beaucoup plus floue qu’aujourd’hui. Mais c’est durant la période allemande qu’a eu lieu la première vague l’immigration telle que nous l’entendons aujourd’hui : de grands chantiers de construction de casernes sont alors ouverts et de nombreux Italiens arrivent alors (essentiellement dans le Haut-Rhin) pour y travailler. Une fois les chantiers achevés, ils seront plusieurs centaines à se faire embaucher aux Mines de Potasse qui viennent juste d’être créées. La construction des cités va également attirer de nombreux maçons. Lorsqu’éclate la première guerre mondiale, la plupart d’entre eux retournent en Italie pour se battre. Mais dès la fin des hostilités, en 1918, ils reviennent en Alsace. 

    Ils formeront une communauté qui a certainement contribué à attirer la seconde vague d’immigration, plus importante, de 1946 à 1950.

    Fait remarquable, ces immigrés, qui bien évidemment ne parlaient pas le français, réussiront a s’intégrer en apprenant la langue locale ! Je connais ainsi, personnellement, plusieurs exemples de personnes ne parlant que leur langue maternelle et l’alsacien ! Ils seront également nombreux à créer leur propre entreprise dans le domaine du bâtiment.

    Et en parlant d'Italiens, comment ne pas évoquer Ettore Bugatti, certainement le plus connu d'entre eux.

    Ce jour de “Festa della Repubblica“, la fête nationale italienne (qui prend un caractère particulier cette année avec la célébration du cent-cinquantième anniversaire de l’unité italienne), me semblait tout indiqué pour évoquer l’intégration parfaitement réussie d’une communauté étrangère dont beaucoup de membres se sentent aujourd’hui beaucoup plus profondément Alsaciens que d’autres qui le sont pourtant depuis des générations.