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D'r Elsass blog fum Ernest-Emile - Page 12

  • L'Alsace en musique

    Je l’ai déjà écrit ici : l’Alsace est une terre de musique. Et quand je dis musique, il ne faut pas immédiatement entendre de l’accordéon !

    Notre province a beau être petite, elle n’en est pas moins celle qui compte le plus grand nombre d’orgues. Nombreux aussi les harmonies, fanfares, chœurs et orchestres en tout genre, amateurs ou professionnels. L’Orchestre Philharmonique de Strasbourg, l’Orchestre Symphonique de Mulhouse, l'Orchestre et Choeur de Chambre de Colmar-Alsace, la Chambre Rhénane, le Parlement de Musique, la Maîtrise de Garçons de Colmar, les Voix de StrAss, l’Opéra national du Rhin, les Percussions de Strasbourg… en sont les brillants représentants au plus haut niveau.

    C’est aussi une terre de festivals réputés avec Musica, le Festival international de Colmar, les Musicales de Colmar, les festivals de jazz de Munster et Colmar, le Festival international d'orgue de Masevaux… A quoi il faut ajouter la tradition des concerts de l’Avent et de Noël ainsi que les concerts du Vendredi Saint à Saint-Guillaume à Strasbourg.

    Mais l’Alsace a également inspiré de nombreux compositeurs dans le passé et ce vaste répertoire comprend des chants patriotiques et marches militaires, des chansons, des oeuvres symphoniques ou chorales (les “Scènes alsaciennes“ de Massenet, “Les cloches de la cathédrale de Strasbourg“ de Liszt…), un opéra (“L’amico Fritz“ de Mascagni), une opérette (“Lischen et Fritzchen“ d’Offenbach)…

    Certaines de ces mélodies sont aujourd’hui complètement oubliées (et l’on comprend pourquoi !) mais qu’on les trouve ringardes, dépassées, trop marquées par leur époque ou d’une qualité musicale plus que moyenne, elles font partie de notre patrimoine et, à ce titre, méritent d’être connues.

    La période de la première annexion, celle de 1870 à 1918, a été particulièrement riche en chants patriotiques aux textes parfois violents et revanchards, fortement teintés d'antigermanisme (l'époque le voulait ainsi) dont le plus connu est sans doute celui-ci :

    En 1919, une autre chanson lui faisait écho :

     

  • Bon anniversaire à Mireille Delunsch

    Bon anniversaire à Mireille Delunsch né un 2 novembre à Mulhouse. Avec des parents choristes au théâtre de Mulhouse (c’était avant la fusion avec l'opéra de Strasbourg qui allait donner naissance à l’Opéra du Rhin), elle baigne dans l’univers lyrique dès sa naissance.

    Après des études de piano, puis de chant et de musicologie à Strasbourg, elle commence à se produire en soliste. Certains se souviendront de sa participation au concert annuel de la chorale de la Cathédrale de Colmar (c’était le 6 novembre 1988) au cours duquel elle interprétait le Gloria de Vivaldi aux côtés d’Arlette Steyer. En avril 1990, elle fait ses débuts sur scène à l’Opéra du Rhin, dans le rôle de Xenia de Boris Godounov. Depuis, elle a poursuivit une brillante carrière, volontairement limitée à l'Europe pour n'avoir jamais à rester trop longtemps loin de sa campagne… Depuis quelques années, elle se consacre de plus en plus à la mise en scène.

     

  • Paul Rohmer

    Rohmer.jpgPaul Rohmer, né le 1er novembre 1876 à Huttenheim (Bas-Rhin), est l’un des fondateurs de la pédiatrie moderne.

    Après avoir passé son doctorat à Strasbourg en 1901, il exerce à Marbourg, puis à Cologne. Mobilisé dans l’armée allemande durant la Première Guerre mondiale, il est affecté à l’hôpital militaire de Metz. En 1919, il est nommé titulaire de la toute nouvelle chaire de pédiatrie de la faculté de médecine de Strasbourg.

    Convaincu que la pédiatrie doit avoir un prolongement au-delà de son aspect purement médical, il fonde, en 1920, l’Association Alsacienne et Lorraine de puériculture dont les résultats seront à l’origine de la création, par une ordonnance du 2 novembre 1945, de la Protection maternelle et infantile.

    Jusqu’à sa retraite, à 70 ans, le professeur Rohmer dirigera la clinique infantile de Strasbourg. Sa réputation est telle qu’il comptera parmi ses patients les enfants de la famille royale belge, du chancelier Adenauer, du comte de Paris…

    Un hommage solennel lui est rendu à l’occasion de son centième anniversaire, le 1er novembre 1976, à faculté de médecine de Strasbourg.

    Il meurt à Strasbourg le 2 mars 1977.