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D'r Elsass blog fum Ernest-Emile - Page 13

  • Claudine Carlson

    mulhouse26 février 1937 : Naissance à Mulhouse de la mezzo Claudine Carlson.

    A 16 ans, elle part pour les Etats-Unis étudier à la Manhattan School of Music à New York. Elle travaille avec des professeurs réputés, Pierre Bernac et Jennie Tourel (cette dernière eut également Barbara Hendricks comme élève). Elle fait ses débuts sur scène en 1968 au New York City Opera dans le rôle de Cornelia de “Giulio Cesare“ de Haendel face à Beverly Sills, puis elle débute au Metropolitan Opera comme Geneviève dans “Pelléas et Mélisande“ sous la direction de James Levine en 1977. Au cours de sa carrière, elle aura la chance de pouvoir chanter plusieurs oeuvres sous la direction des compositeurs : "Kaddish" avec Leonard Bernstein, "Cantata" avec Aaron Copland et "le Medium" avec Menotti. Elle s’est produite sur la plupart des grandes scènes lyriques et a donné de nombreuses master classes à travers le monde.

    Elle a créé un site à l'usage des chanteurs lyriques désireux de perfectionner leur prononciation française : French vocal diction for art song & opera repertoire

    Parmi ses nombreux enregistrements figure le rôle d’Isadora dans “Le Fou“ de Marcel Landowski, avec l’Orchestre Philharmonique de Strasbourg et les choeurs de l’Opéra du Rhin sous la direction d’Alain Lombard.

    L'année de naissance retenue ici est celle donnée par le "Baker’s Biographical Dictionary of Musicians", la plupart des autres sources la font naître en 1950. J'ai opté pour 1937, car je vois difficilement comment elle aurait pu, étant arrivé à 16 ans aux Etats-Unis, débuter à 18 ans sur une grande scène après avoir déjà effectué des tournées de concerts.

     

    Ci-dessous Claudine Carlson dans le final de la 9e symphonie de Beethoven aux cotés de Carol Neblett (soprano), Robert Tear (ténor) et Simon Estes (basse), avec l’Orchestre Philharmonique de Los Angeles sous la direction de Carlo Maria Giulini.

     

     

     

  • Herbert Léonard

    herbert-leonard.pngDe son vrai nom Hubert Lœnhard, il est né le 25 février 1945 à Strasbourg.

    Après un certificat d’étude réussi (avec mention “bien“), il s’oriente vers des études techniques et se passionne pour le dessin industriel. Mais, à 15 ans, un accident de mobylette, au cours duquel il se casse le bras droit, lui vaut cinq semaines d’hôpital et autant de rééducation. Il ne peut plus intégrer la classe qu’il avait choisi et celle qu’on lui propose en remplacement, plus axée sur la technologie, ne l’intéresse pas.

    Lorsqu’un ami, qui vient lui apporter des cours, débarque avec une guitare, c’est la révélation : «je me fis la promesse que, dès mon plâtre disparu, je deviendrais le “plus grand guitariste du monde“, dans la droite lignée des Shadows». Il crée alors son premier groupe “Les Jets“ et après deux ans d’intense travail, le groupe se produit sur les scènes des dancings des environs de Strasbourg.
    Fin du rêve en 1964, lorsqu’il est appelé sous les drapeaux pour 18 mois. Les “Jets“ ayant continué leur petit bout de chemin sans lui, il crée un nouveau groupe, “Les Bonds“ et, pour vivre, entre dans une fabrique de prêt à porter où il taille à la scie circulaire d’énormes épaisseurs de tissus. «Un jour, complètement épuisé par  mon boulot et les répétitions avec les “Bonds“, je m’endormis sur ma scie et mon pouce gauche passa dans la lame. Ce fut l’horreur car, même s’il ne fut pas complètement coupé et que les services d’urgence de l’hôpital le plus proche l’avaient bien recousu, ce pouce m’était indispensable, car il soutenait le manche de ma guitare! Ce jour-là, je me suis promis de ne plus jamais faire un travail manuel !».

    En 1965, rencontre déterminante : “Les Lionceaux“, groupe professionnel très en vogue, lui propose de remplacer leur guitariste-chanteur et de de partir en tournée avec eux à partir de janvier 1966, une tournée qui commence par l’Olympia ! Puis il accompagne Antoine comme guitariste, tout en signant son premier contrat. Au printemps 1967, son premier album sort : gros matraquage médiatique, mais échec commercial ! Le super 45 tours (4 titres) enregistré dans la foulée connaît un vrai succès, grâce à l’adaptation française de “Sombody to love“, “Pour un peu d’amour“. Mais c’est le suivant qui le propulse au premier plan avec son premier grand tube “Quelque chose tient mon cœur“.
    Il fait alors la première partie de Sylvie Vartan à l’Olympia puis part en tournée avec elle.

     

    Un accident de voiture en mars 1970, des désaccords avec son nouveau producteur et la désaffection du public vont l’amener à mettre un terme à sa carrière. «Pendant ma période de prostration, tout en m’occupant de ma fille pendant les absences de Cléo, mes instants de clairvoyance m’incitaient à poursuivre la construction de maquettes d’avions, surtout pour m’occuper l’esprit. Un jour, ne  sachant pas comment peindre celle d’un avion allemand un peu spécial, je posais la question par écrit au journal “Aviation Magazine“. Je reçus en retour un courrier m’invitant à me présenter au directeur de la rubrique “historique“ du magazine, Francis Bergèse, qui demanda à voir mes maquettes (toujours le hasard). Il ne fut  pas réellement séduit par leur réalisation (manque de détails), mais au vu de la somme de documentations que je possédais et de ma formation initiale de dessinateur industriel, m’invita à participer à sa rubrique en tant que pigiste, surtout dans l’optique de réaliser des plans d’avions ! Ce fut du “pain béni pour moi“ car je me trouvais à avoir une véritable occupation après les traumatismes que je venais de subir. Après la réalisation de bien des plans, Bernard Bombeau, qui avait pris la suite de Francis, me demanda d’écrire moi-même des articles !». Il collabore au magazine durant une dizaine d’année et devient un des meilleurs spécialiste de l’aviation russe et soviétique de la première moitié du XXe siècle.

     

    Alors qu’il pense avoir tiré un trait définitif sur sa carrière de chanteur, celle-ci est relancée par sa rencontre, en 1979, avec Julien Lepers qui cherche un interprète pour ses chansons. «Après avoir fait une apparition dans l’émission de télé présentée par Thierry Le Luron (tournée à Genève), les ventes quotidiennes passèrent de 100 à 45 000 disques pratiquement du jour au lendemain ! Le tube fut énorme, reçu de multiples disques d’Or et de Platine, le prix de la Chanson française en 1982, et dura une année entière. Et quand les radios en eurent assez, ils retournèrent le 45 tours où figurait “Petite Nathalie“ qui, à son tour, devint un gros tube !».

     

    Cette deuxième carrière se poursuit avec des hauts (“Ça donne envie d’aimer“, “Amoureux fous“, le générique de “Châteauvallon“, “Laissez nous rêver“, “Sur des musiques érotiques“…) et des bas jusqu’en 1999, lorsqu’il intègre la troupe de “Notre Dame de Paris“ pour remplacer Daniel Lavoie dans le rôle de Frollo (jusqu’en 2002). En 2008, il participe à la tournée “Age tendre et têtes de bois“.

     

    Et aujourd’hui ? «personnellement, je n’ai pas encore l’intention de “raccrocher“, d’autant que des propositions pour des concerts et des galas affluent encore. Et comme je le dis si souvent : “il y a plus malheureux que moi“.»

    Citations extraites de la biographie publiée sur le site officiel d’Herbert Léonard.

  • Hansi

    Jean-Jacques Waltz est né le 23 février 1873, 41 rue des Clés à Colmar.

    hansi,jean jacques waltz,colmarSon père, André Waltz, d’abord boucher (comme son père) devient bibliothécaire à la bibliothèque municipale de Colmar en 1881, puis, en 1891, conservateur au musée d’Unterlinden.

    Elève au lycée impérial (aujourd’hui lycée Bartholdi) de 1881 à 1894, Jean-Jacques Waltz poursuit ses études à la Société d’enseignement professionnel du Rhône à Lyon où il apprend le métier de dessinateur industriel tout en suivant parallèlement des cours de peinture. De retour en Alsace, il travaille dans une usine textile d’abord à Cernay, puis à Logelbach jusqu’en 1909.

    C’est également à son retour en Alsace qu’il découvre un nouveau moyen de communication, la carte postale. Sa première carte, “Colmar et sa plaine“, est publiée en 1897. Puis il fait la connaissance des fondateurs de la Revue alsacienne illustrée, avec lesquels il participera à de nombreuses manifestations. En 1907, paraît un recueil intitulé “Vogesenbilder“ (Images des Vosges) dans lequel figurent une dizaine de planches qu’il signe pour la première fois du pseudonyme de Hansi. Ses cartes postales et ses illustrations (dont celles du “Professor Knatschke“) le rendront populaire, mais son engagement pour l’Alsace française et ses oeuvres satiriques lui vaudront plusieurs condamnations devant les tribunaux allemands.

    En 1914, il s’engage au 152e régiment d’infanterie (les célèbres “Diables Rouges“ indissociables de l’histoire de Colmar) avant d’être affecté, d’abord à l’état-major de la division comme interprète, puis au service de la propagande aérienne. Après la libération, il publie encore plusieurs livres et crée des affiches, mais son succès s’estompe petit à petit. En 1923, il succède à son père comme conservateur du musée d’Unterlinden.

    Après la déclaration de la guerre, en 1939, il quitte l’Alsace et s’installe à Agen où il est agressé par trois hommes de la Gestapo, qui le laissent pour mort, dans la nuit du 10 au 11 avril 1941. Réfugié dans le Midi dans un premier temps, il passe en Suisse fin 1942 et habite à Lausanne. Pour vivre, il reproduit des aquarelles faites en Alsace.

    Il rentre à Colmar en 1946 et publie ses mémoires “Les Souvenirs d’un annexé récalcitrant“. Il est fait citoyen d’honneur de la ville, élu membre correspondant de l’Académie des Beaux-Arts et promu de commandeur de la Légion d’Honneur. 


    Il décède le 10 juin 1951 et ses obsèques sont menées par une compagnie du 152e régiment d’infanterie.

    Une stèle est érigée dans le square qui porte son nom, en face de la maison qu’il avait acquis en 1921, 9 boulevard du Champ de Mars.

    Sa longue silhouette voûtée avec son chapeau à larges bords était familière des Colmariens. Ma mère me racontait l’avoir souvent croisé, dans ses dernières années, rue Vauban et rue de Theinheim, où, bien que ne publiant plus ses œuvres, il venait encore dessiner pour son seul plaisir.

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