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D'r Elsass blog fum Ernest-Emile - Page 14

  • Le Pfifferdaj, la Fête des Ménétriers de Ribeauvillé

    Le premier week-end de septembre a traditionnellement lieu la plus ancienne des fêtes alsaciennes, le Pfifferdaj, la Fête des Ménétriers, à Ribeauvillé.

    Le rituel est immuable : animations médiévales, cortège historique et… passage obligé à la fontaine de la place de l’Hôtel de Ville : ce n’est pas de l’eau qui en coule ce jour-là, mais du vin !

    C’est vers 1390 que les ménétriers, ménestrels et troubadours prirent l’habitude de se réunir à Ribeauvillé le 8 septembre, à l’occasion de la fête de la Nativité de la Vierge (non loin de Ribeauvillé se trouve Notre Dame de Dusenbach, lieu de pèlerinage connu depuis le XIIIème siècle).
    Selon la légende, lors de l’une de ses fêtes, le seigneur de Ribeaupierre aurait donné une pièce à un troubadour qui avait cassé son instrument : pour le remercier de son geste, les musiciens le reconnurent comme leur suzerain.
    Le 20 avril 1400, Maximin Ier de Ribeaupierre remet à la confrérie des Ménétriers sa charte.

    En 1533, cette confrérie est divisée en trois sections :
    Ribeauvillé devient le siège de celle d’Alsace moyenne. La tradition s’y est perpétuée jusqu’à la révolution : la dernière rencontre eut lieu en 1788. Mais l’habitude était prise, et bien que les musiciens ne venaient plus en pèlerinage, la fête fut maintenue tous les premiers dimanches de septembre sous forme de foire annuelle avant de renouer avec la tradition en 1802 : le Pfifferdaj était né.
    La section d’Alsace supérieure siégeait à Vieux-Thann et y tenait sa fête le 14 septembre.
    Le sort de la section d’Alsace inférieure est étroitement lié à celui des seigneurs de Ribeaupierre. En 1667, Alice, héritière du comte Jean-Jacques, épouse Chrétien II, duc de Bischwiller-Birkenfeld (fils de Chrétien Ier de Birkenfeld-Bischweiler et de Madeleine de Wittelsbach-Deux-Ponts). Celui-ci transféra le siège de cette section à Bischwiller où la fête se déroulait alors le lundi suivant le 15 août.

     

     

    D’une fête à une autre

    Le dernier comte de Ribeaupierre né à Ribeauvillé était Frédéric-Michel de Deux-Ponts-Birkenfeld. Son fils, Maximilien de Wittelsbach, colonel du régiment Royal Alsace, devint, par la volonté de Napoléon, premier roi de Bavière. Et c’est pour fêter le mariage du fils de Maximilien, le futur roi Louis Ier de Bavière (né à Strasbourg) que fut créée la célèbre Oktoberfest de Munich.

    Parmi les descendants directs de ces seigneurs de Ribeaupierre à qui l'on doit le Pffiferdaj, on trouve l'impératrice Sissi, l'empereur François-Joseph Ier d'Autriche, l'empereur Maximilien Ier du Mexique et, depuis le mariage d'Elisabeth de Bavière (arrière-petite-fille de Maximilien de Wittelsbach) avec Albert Ier de Belgique, les rois des Belges.

  • Marie-Georges Picquart

    Picquard.jpg6 septembre 1854 : naissance à Strasbourg du général Marie-Georges Picquart, l’un des principaux artisans de la réhabilitation du capitaine Dreyfus.

    Marie-Georges Picquart est né le 6 septembre 1854 à Strasbourg. Deux ans plus tard, son père est nommé percepteur des contributions directes à Geudertheim où la famille résidera six ans avant de revenir à Strasbourg. Picquart fait ses étude au lycée impérial (aujourd’hui Fustel de Coulanges) avant d’intégrer Saint-Cyr (dont il sortira cinquième) puis l’école d’état-major (il sera le deuxième de sa promotion).

    En 1896, il est nommé à la tête du service de renseignements de l’armée. Il est alors le plus jeune lieutenant-colonel de l’armée française. L’une des principales missions qui lui sont assignées est de renforcer le dossier contre Dreyfus afin de contrer les tentatives de révision du procès. Le hasard voulant que son adjoint, le commandant Henry (l’un des principaux accusateurs de Dreyfus), soit en permission, c’est lui-même qui recueille les informations en provenance de l’ambassade d’Allemagne et c’est ainsi qu’il découvrira le document connu sous le nom de “petit bleu“ qui va faire basculer l’affaire. Ce document semble désigner assez clairement le commandant Esterhazy comme agent de l’Allemagne au sein de l’état-major français. Picquart prend des renseignements sur cet officier et découvre qu’il existe entre Henry et lui des liens étroits. Il se fait remettre son dossier et constate que l’écriture d’Esterhazy est en tout point conforme avec celle du fameux bordereau qui avait déclenché toute l’affaire. Il en informe sa hiérarchie qui lui ordonne de séparer les deux affaires : enquêter sur Esterhazy, soit, mais ne faire aucun lien avec Dreyfus.

    Lorsque, le 10 novembre 1896, “Le Matin“ publie à la une un fac-similé du “bordereau“, Picquart est accusé de cette fuite. Il est aussitôt muté dans l’Est, puis en Algérie et, finalement, en Tunisie. Au cours d’une permission, il raconte son histoire à un ami qui la répétera au vice-président du Sénat, Scheurer-Kestner (Mulhousien comme Dreyfus). Celui-ci mène alors sa propre enquête et ne tarde pas à être convaincu de l’innocence de Dreyfus. Picquart est rappelé à Paris où il lui sera reproché de porter atteinte à la respectabilité d’un officier français. La publication d’une lettre de ce “respectable officier“ dans “Le Figaro“ ne laissera aucun doute sur le sentiment anti-français d’Esterhazy. Son procès s’ouvre le 10 janvier 1898. Esterhazy est acquitté et Picquart inculpé de faux et mis aux arrêts au mont Valérien.

    Deux jours après cet acquittement, Zola publie son célèbre “J’accuse“. Et quand le nouveau ministre de la guerre, Carvaignac, présente devant les députés trois documents importants à ses yeux (dont une lettre nommant Dreyfus) pour confirmer la culpabilité de Dreyfus, Picquart écrit aussitôt au Président du Conseil pour en contester l’authenticité. Cavaignac, après avoir fait renvoyer Picquart en correctionnelle et proposer de le traduire devant la Haute Cour (avec Scheurer-Kestner et Zola), charge un officier de renseignements d’établir l’authenticité des documents contestés. Celui-ci ne peut que constater que la lettre accusant Dreyfus (ce que l’on appelle le “faux Henry“) est un faux grossier. Convoqué par le ministre, Henry (promu lieutenant-colonel entre temps) avoue avoir fabriqué la lettre. Envoyé à son tour au mont Valérien, il s’y suicidera le lendemain en se tranchant la gorge. Personne ne s’étonnera qu’un gaucher se donne la mort… de la main droite.

    Picquart sera réhabilité le même jour que Dreyfus, puis nommé général de brigade en 1906 avec effet rétroactif en 1903. Trois mois après sa promotion il devient ministre de la Guerre du gouvernement Clémenceau, poste qu’il occupera jusqu’en 1909.

    Il meurt le 18 janvier 1914, des suites d’une chute de cheval. Après un enterrement dans le strict cadre familial à Amiens, ses cendres seront déposées au Père Lachaise puis, avec les honneurs militaires, au cimetière Saint-Urbain de Strasbourg le 23 septembre 1919, après la libération.

  • Jean-Paul Zehnacker

     

    Zehnacker.jpgJean-Paul Zehnacker est né le 5 septembre 1941 à Mulhouse. Il découvre le théâtre à 13 ans, lorsque sa mère l’emmène voir Pierre Brasseur jouer “Kean” d’Alexandre Dumas.
    Il “monte” à Paris pour prendre des cours de comédie, notamment à l’Ecole Nationale Supérieure d’Arts et Techniques du Théâtre (la fameuse école de la rue Blanche) et au Conservatoire où il a pour camarades Patrick Chesnais, Nicole Garcia, Danièle Evenou, Maurice Rich... et comme professeur Fernand Ledoux.
    A 26 ans, il obtient le Premier prix classique avec le rôle de Kean ! Ce prix lui ouvre les portes de la Comédie française où il ne restera qu’un an (1967-68) comme pensionnaire.
    Au cours de la dizaine d’années qui suit, c’est la télévision qui va lui donner quelques uns de ses plus beaux rôles (vingt cinq, dont ceux de Benedict Masson dans “La Poupée sanglante” et de Vorski dans “L’île aux trente cercueils”, deux séries à succès de l’époque). Il se consacre également à l’enseignement et devient professeur à l’Ecole Nationale Supérieure d’Arts et Techniques du Théâtre.

    En 1986, il part pour quatre ans vivre et travailler au Canada, puis, après quelques années passées à voyager à travers l’Europe pour animer des ateliers de formation, il revient en France.
    En 2005, il créé ”La Troupe d’Acteurs - Jean-Paul Zennac” à Combleux (Loiret).
    En 2006, il fonde le Domaine de l’Acteur à Saint-Saturnin dans le Cher où sont menés des ateliers, stages, séminaires de formation et master classes (en liaison avec le Pôle Emploi du spectacle) ainsi que des spectacles au cours d’une saison d’été (juillet-août).