Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Musiciens - Page 2

  • Jean-Baptiste Lemire, compositeur oublié

    Lemire.jpgJean-Baptiste Lemire est né le 8 juin 1867 à Colmar. Après l’annexion, sa famille s’installe à Grand-Charmont dans le Doubs, puis à Belfort. A 16 ans, il entre à la Société alsacienne de constructions mécaniques, également expatriée à Belfort. C’est dans la fanfare de cette entreprise qu’il apprend le trombone.

    En 1888, il s’engage dans la musique des Equipage de la Flotte. Suivront différentes affectations et deux campagnes (Madagascar et le Tonkin) jusqu’à son retour à la vie civile en 1903.

    Entre-temps, et tout en poursuivant sa carrière de musicien militaire, il s’inscrit au conservatoire de Lyon en 1893 dans les classes de flûte et d’harmonie. Il y obtient le premier prix de flûte à l’unanimité au bout d’à peine un an !

    Sa carrière civile est aussi mouvementée que sa carrière militaire : après avoir occupé le poste de première flûte solo à l’orchestre du casino de Biarritz pendant deux mois, il dirige des orchestres d’harmonie à Saint-Claude, puis Morez (Jura), l’orchestre de scène de l’opéra de Lyon, puis d’autres orchestres dans le Rhône et en Dordogne avant de revenir, en 1919, à Colmar où il ne reste qu’un an (il réside alors place Saint-Joseph). Ses engagements suivants le conduiront dans les Vosges, à Lyon, à Thonon-les-Bains, dans le Cher et, finalement, dans la Sarthe où il décède le 2 mars 1945 à La Flèche.

    Si une quarantaine d’oeuvres sont déposées à la Sacem, ses descendants trouveront plus de 1400 partitions manuscrites dans une malle ! Parmi ses compositions “officielles“, deux, composées lors de son séjour au Tonkin, marquent sont attachement à sa région : une valse “Souvenirs d’Alsace“ et une marche intitulée “Colmar“.

    Son arrière petit-fils lui a consacré un site.

  • George Szell

    Encore un immense chef d’orchestre qui a marqué la vie musicale strasbourgeoise.

    George Szell est né le 7 juin 1897 Budapest. Ses parents s’installent à Vienne où il apprend le piano et donne son premier récital à 10 ans, puis étudie la composition et la direction d’orchestre avant de se rendre à Berlin où il dirige (à 17 ans !) l’une de ses oeuvre avec l’orchestre philharmonique. Richard Strauss le prend alors comme assistant à l’opéra de Berlin. 

    En 1917 (il a donc 20 ans), il est nommé à l’opéra de Strasbourg.

    Suivront différents postes dont celui de premier chef à la Staatsoper de Berlin et de directeur général de la musique à Prague jusqu’à la déclaration de guerre qui l’oblige à rester aux Etats-Unis. Il dirige alors au Metropolitan Opera de New York avant de prendre la direction (de 1946 à 1970) de l’orchestre de Cleveland dont il fera l’un des meilleurs orchestres au monde. Parallèlement, il sera premier chef invité du Concertgebouw d’Amsterdam (en 1958) et premier chef invité et conseiller artistique de l’orchestre philharmonique de New York (en 1969).

    Il décède le 29 juillet 1970 à Cleveland.

     

  • Isaac Strauss

    Isaac Strauss, chef d’orchestre, compositeur et collectionneur, est né le 2 juin 1806 à Strasbourg.

    Strauss.jpgSa carrière ressemble étrangement à celle de Waldteufel. Comme lui, il vient à Paris pour étudier le violon au Conservatoire. En 1828, il participe à la création de la Société des Concerts du Conservatoire, puis est engagé comme premier violon au Théâtre-Italien où il reste pendant quinze ans. Dans le même temps, il dirige régulièrement de la musique plus légère lors de fêtes, publiques ou privées. Louis-Philippe le nomme à la direction des bals des Tuileries (fonction qu’il conserve après la chute de la monarchie, jusqu’à ce que Waldteufel le remplace en 1867), puis il assurera celle des bals de l’Opéra jusqu’en 1873. Parallèlement, il dirige les saisons de Plombières, d’Aix-les-Bains puis, de 1844 à 1870, de Vichy (Waldteufel animait celles de Biarritz). Il participe ainsi au lancement de la station et c’est sa maison qui sera le lieu de résidence de l’empereur lors de la première cure de ce dernier.

    Il se retire de la scène musicale et voyage à travers l’Europe à la recherche de pièces de mobilier, d’objets liturgiques et de manuscrits hébraïques constituant ainsi une impressionnante collection qu’il présente lors de l’Exposition Universelle de 1878. En 1890, la baronne de Rothschild rachète sa collection pour l’offrir à l’Etat. Elle est aujourd’hui visible au Musée d’art et d’histoire du Judaïsme à l’Hôtel de Saint-Aignan.

    Le “Strauss de Paris“, comme le surnommait Berlioz, meurt à Paris le 9 août 1888.

    Il est l’arrière-grand-père de Claude Lévi-Strauss.