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Adolphe Sellenick, bien que né à Libourne, est Alsacien : son père était originaire de Niederbronn et lui-même a grandi à Strasbourg et deviendra chef d’orchestre à l’opéra de la ville (qu'il quittera pour prendre la tête de la musique de la Garde Républicaine). Il a dû y laisser de bons souvenirs puisque son nom a été donné à la rue où se trouve le Palais des Fêtes (jusqu’en 1972, la salle de concert de Strasbourg).
La marche “Rhin et Danube“, de François-Julien Brun, est la marche officielle de la Première Armée Française, commandée par le général de Lattre de Tassigny, celle-là même qui libéra Colmar. Ce sont d’ailleurs les armes de Colmar qui figurent sur son insigne régimentaire.
L’auteur de “Alsace et Lorraine“, Gaston Villemer, avait fait de la chanson revancharde son fond de commerce. Ses textes sont d’un antigermanisme primaire, parfaitement en phase avec le patriotisme exacerbé de son époque. A écouter comme témoignage historique, avec tout le recul qui s’impose.
"Le Maître d'école Alsacien", pour laquelle je n'ai trouvé aucun extrait rappelle étrangement la nouvelle "La dernière classe" d'Alphonse Daudet.
C’est dans une école d’Alsace Où le soleil de ses rayons Éclaire toute la classe De fillettes et de garçons. C’est l’heure où l’on apprend à lire Tous les enfants taisent leurs voix Car le vieux maître vient de dire Parlant la langue d’autrefois
La patrouille allemande passe Baissez la voix mes chers petits Parler français n’est plus permis Aux petits enfants de l’Alsace
Le maître en parlant de la France Avait des larmes dans les yeux Sa voix enseignait l’espérance Aux orphelins silencieux Il leur disait : Dans vos prières Le soir quand vous joindrez les mains Parlez la langue de vos pères Qui sont tombés sur nos chemins
La patrouille allemande passe Baissez la voix mes chers petits Parler français n’est plus permis Aux petits enfants de l’Alsace
Enfants, vous qu’a frappés la guerre Souvenez-vous de nos malheurs Et que la nouvelle frontière N’existe jamais pour vos cœurs Les yeux tournés vers la patrie Grandisses, l’heure sonnera Où son âme aujourd’hui meurtrie Vers elle vous rappellera
La patrouille allemande passe Baissez la voix mes chers petits Un jour la langue du pays Nous la reparlerons dans l’Alsace.
L’incontournable, l’hymne alsacien ! Il est a ce point représentatif de la région que des compositeurs l’ont introduit dans leurs œuvres dédiées à l’Alsace : on peut entendre son thème dans la “Marche alsacienne“ ou dans la dernière des “Scènes alsaciennes“ (Dimanche soir) de Massenet. En prime une petite curiosité (qui m'a été signalée par un fidèle lecteur de ce blog) : Paul-Henry Joubert a composé une petite pièce (moins de 5 mn), le concerto "Les cigognes" (avec accompagnement de piano) destinée aux jeunes élèves de fin de 1er cycle de classe de violon.
Hans im Schnòckeloch (littéralement “Jean du trou à moustiques”) ferait référence à un aubergiste de Koenigshoffen, aujourd’hui un quartier de Strasbourg, mais au moyen-âge une zone marécageuse, infestée de moustiques, d’où le qualificatif de “trou à moustiques”. Ce Hans avait la réputation d’être particulièrement râleur, jamais satisfait… L’Alsacien type, en somme !
D’r Hans im Schnòckeloch hät àlles, wàs er will ! Un wàs er hät, dess will er nit, Un wàs er will, dess hät er nit. D’r Hans im Schnòckeloch hät àlles, wàs er will !
Jean du trou à moustiques a tout ce qu’il veut ! Mais ce qu’il a, il n’en veut pas, Et ce qu’il veut, il ne l’a pas. Jean du trou à moustiques a tout ce qu’il veut !