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Alsaciens célèbres - Page 3

  • Berthe Molly, bienfaitrice de Colmar

    Berthe Molly.jpgBerthe Molly est née le 29 novembre 1865 à Colmar.

    Son grand-père, Jean-Guillaume Molly avait fondé une brasserie dont on peut encore voir l’entrepôt d’orge, rue… Berthe Molly (tout près de la maison de Voltaire) ! 

    C’est à l’occasion d’un concert que Berthe Molly, excellente pianiste, donna à Karlsbad qu’elle rencontra celui qui allait devenir son époux, le baron Aladar de Szendeffy. Le couple s’installe à Colmar, dans la propriété familiale des Molly. Cette dernière a fait les frais du plan d’urbanisation de la ville et a été détruite. Seul un petit bout du parc a été conservé et est devenu le square Szendeffy où se dresse le mémorial de Lattre de Tassigny, érigé en 1973 en hommage au libérateur de Colmar.

    Lorsque Berthe Molly décède, le 24 mars 1945, elle lègue ses propriétés (un parc de plus de 57 ha ainsi que deux maisons avec dépendances) à la ville de Colmar, son époux en conservant l’usufruit. En contrepartie, il était demandé à la ville de donner le nom de Berthe Molly à la rue des Juifs où se dressait la brasserie familiale. Ceci fut fait le 27 juin 1945 par décision du conseil municipal.
    Lorsque, le 3 juin 1958, le baron de Szendeffy décède, il lègue à son tour à la ville son importante bibliothèque (plus de 7000 volumes) et ses collections d’art. C’est le maire de Colmar, Joseph Rey, qui conduit le cortège funéraire, le 6 juin 1958. L’entretien de la tombe des deux époux est assuré à perpétuité par la ville de Colmar. 

  • Tomi Ungerer

    tomi-ungerer-home.jpg1931: Jean-Thomas Ungerer, dit Tomi, naît à Strasbourg le 28 novembre, de Théodore, ingénieur, fabricant d’horloges astronomiques, artiste et historien, et d’Alice, née Essler. Son arrière-grand-père Théodore avait fondé l’entreprise familiale, avec son frère, en 1858. Il était le successeur de Charles Schwilgué, fils du constructeur de l’horloge astronomique de la cathédrale de Strasbourg, Jean-Baptiste Schwilgué.

    1935 : Théodore Ungerer meurt. La famille déménage à Logelbach. Dans les années qui suivent, Tomi Ungerer commence à dessiner.

    1939-45 : Pendant l’annexion de l’Alsace par l’Allemagne, il subit l’endoctrinement nazi dans son école de Colmar, puis est confronté à l’interdiction de parler alsacien à l’école, lorsque la langue française est rétablie. Il relate la période de la guerre dans "A la guerre comme à la guerre" paru en 1991.

    1946-48 : Tomi est éclaireur et relate dans ses Carnets les nombreux voyages qu’il fait à vélo à travers la France.

    1950-51 : Il décide, après son échec à la deuxième partie du baccalauréat (dans un carnet scolaire, son proviseur le juge "d’une originalité voulue perverse et subversive") de partir en stop pour le Cap-Nord. En Laponie, il traverse les lignes russes. Ses dessins de l’époque sont influencés par le courant existentialiste.

    1952-53 : Il s’engage dans le corps des Méharistes en Algérie, mais après être tombé gravement malade, est réformé définitivement. En octobre 1953, il entre à l’Ecole des Arts Décoratifs de Strasbourg. Il commence à cette époque à s’intéresser aux Etats-Unis en faisant la connaissance d’étudiants et en fréquentant le Centre Culturel Américain à Strasbourg. Il se passionne pour la littérature américaine, la musique de jazz et les cartoonists du New Yorker.

    1954-55 : Il travaille pendant un an comme étalagiste ou dessinateur publicitaire pour des entreprises locales.

    1956 : Après avoir bourlingué dans divers pays d’Europe, il débarque à New York avec selon ses propos “60 dollars en poche et une cantine de dessins et de manuscrits“. Il épouse Nancy White. Il réalise sa première campagne publicitaire pour les machines Burroughs.

    1957 : Il s’installe définitivement à New York. Son premier livre pour enfants,The Mellops go flying, paraît chez “Harper and Row“ et obtient le célèbre prix du "Spring Book Festival". Tomi est cartoonist pour les revues Esquire, Life, Holiday, Harper’s Bazaar, The New York Times.

    1959 : La médaille d’or de la Society of Illustrators lui est décernée. Il épouse Miriam Strandquest. De leur union naîtra Phoebe.

    1960 : "Der schönste Tag", qui marque le début de sa collaboration avec les éditions Diogenes, paraît en même temps que “Inside Marriage“ à New York.

    les-trois-brigands.jpeg1961 : "Die Drei Räuber" (les trois brigands) est son premier livre pour enfants à être publié en Europe.

    1962 : Une retrospective de ses oeuvres est organisée à Berlin sous l’égide de Willy Brandt.

    1963 : Il expose ses peintures satiriques à la galerie D’Arcy à New York.

    1966 : “The Party“, dans lequel il critique la société new-yorkaise, paraît en 1966.

    1967 : Il s’engage contre la ségrégation raciale et la guerre du Vietnam dans une virulente série d’affiches. A Montréal, il fonde avec deux amis, François Dallegret et Gordon Sheppard, une société de production de films de cinéma et de télévision, Wild Oats.

    1969 : Dans "Fornicon", il s’attaque à mécanisation de la sexualité.

    1970-71 : Il rencontre Yvonne Wright à New York en 1970. L'année suivante, ils décident de s’installer dans une ferme en Nouvelle-Ecosse au Canada.

    1972 : Tomi réalise des dessins pour la campagne électorale du SPD, le parti de Willy Brandt.

    1973 : Parution de “No Kiss for Mother“, un livre pour enfants autobiographique, chez Harper and Row.

    1974 : Dernière parution avant vingt ans de silence dans le domaine de la littérature pour jeunesse d’Allumette.

    1975 : Tomi Ungerer fait une importante donation de son oeuvre et de sa collection de jouets aux Musées de Strasbourg qui lui consacrent une exposition rétrospective. Il illustre un recueil de chansons populaires allemandes, Das Grosse Liederbuch, son plus grand succès en librairie.

    1976 : Tomi et Yvonne Ungerer s’installent en Irlande où naîtront Aria, Lukas et Pascal. Parution de Totempole qui regroupe les dessins érotiques réalisés entre 1968 et 1975.

    1979 : Parution d’Abracadabra qui regroupe les campagnes publicitaires réalisées en collaboration avec Robert Pütz en Allemagne, de Babylon, un livre de dessins satiriques, et de Politrics, un livre de dessins politiques.

    1981 : L’exposition organisée au Musée des Arts Décoratifs de Paris par François Mathey couronne 25 ans de carrière de Tomi Ungerer. Le Salon International de la Caricature de Montréal le désigne “cartoonist“ mondial de l’année.

    1983 : La Fondation Goethe à Bâle lui décerne le prix Burckhart. “Heute hier, morgen fort“ et “Slow Agony“ regroupent des dessins exécutés à l’époque du Canada.  “Rigor Mortis“ est centré sur le thème de la mort.

    1984 : Les insignes de Commandeur dans l’Ordre des Arts et des Lettres lui sont remis. Dans “Tomi Ungerer’s Schwarzbuch“ (Stern), il s’engage contre le nucléaire.

    1986 : Après de fréquents séjours à Hambourg, il relate et dessine un reportage sur le milieu des prostituées dans “Schutzengel der Hölle“.

    1987 : Il est chargé de mission par Jack Lang pour les échanges culturels franco-allemands et fait partie de la Commission Interministérielle franco-allemande présidée par André Bord.

    Janus.jpg1988 : Il dessine les plans d’un monument érigé pour le bimillénaire de Strasbourg, l’Aqueduc de Janus, dans lequel il veut exprimer la culture double de la Ville.

    1990 : Une association pour favoriser les échanges culturels franco-allemands, la Kulturbank, est créée à Strasbourg à l’initiative de Tomi Ungerer. La Légion d’Honneur lui est remise à Paris. Les dessins d’Amnesty Animal (Schweitzer Tierschutz) exposés lors du Congrès Mondial de la Protection des Animaux à Bâle, témoignent de son engagement dans ce domaine.

    1991 : A l’occasion de ses 60 ans, le premier tome de ses souvenirs, A la guerre comme à la guerre, est publié. En novembre, Tomi Ungerer fait une seconde donation de ses oeuvres et de sa collection de jouets à la Ville de Strasbourg.

    1992 : Il est cité parmi les “500 World Leaders of Influence“ par l’American Biographical Institute. Il participe à de nombreuses opérations humanitaires, en faveur de la Croix Rouge Française, contre le sida...

    1993 : L’Ordre du “Deutscher Bundesverdienstkreuz“ lui est décerné pour son action dans le domaine des relations franco-allemandes.

    1994 : Un livre qui regroupe toute son oeuvre publicitaire paraît sous le titre de “Poster“.

    1995 : Le Grand Prix National des Arts Graphiques lui est décerné par le Ministère de la Culture français.

    1996 : Un colloque lui est consacré à la Bibliothèque Nationale de France.

    1997 : Publication de “Flix“, son premier livre pour enfants depuis 1974. Il renoue avec les Etats-Unis avec la parution de “Cats as Cats Can“.

    1998 : Publication de “Tremolo“. Le Prix Hans Christian Andersen (le Nobel du livre pour la jeunesse) lui est décerné pour l’ensemble de son œuvre dans ce domaine. Une soirée thématique sur Arte lui est consacrée.

    kindergarten-wolfartsweier_350.jpg1999 : Publication d’Otto, un livre pour enfants sur la question du nazisme et sur la guerre. Le Prix Européen de la Culture lui est décerné. Il conçoit le plan d’une maternelle en forme de chat pour la ville de Karlsruhe.

    2000 : Il dessine un labyrinthe des cents Européens pour Europa-Park à Rust (Allemagne).

    2001 : Les oeuvres de Tomi Ungerer sont exposées pour la première fois à Tokyo. A l’occasion de son 70e anniversaire est présentée sa période new-yorkaise au Musée d’art moderne et contemporain de Strasbourg.

    2002 : Parution de “De Père en Fils“ un livre de Tomi Ungerer sur son père.

    2004 : Il est nommé Docteur honoris causa à l’Université de Karlsruhe.

    2006 : Il commence à collaborer avec la ville de Plochingen en Allemagne pour la décoration de toilettes publiques.

    2007 : Il fait don à la ville de Strasbourg de sa bibliothèque personnelle comprenant plus de mille cinq cents ouvrages. Ouverture du Musée Tomi Ungerer, Centre international de l’Illustration à Strasbourg.

    (Sources site officiel - Musées de Strasbourg)

     

    Les liens

    Site officiel (en anglais)

    Musée Tomi Ungerer

  • 23 novembre 1888, naissance de Harpo Marx

    Harpo.jpgAdolph, le deuxième des fils de Simon Marx (né à Mertzwiller, dans le Bas-Rhin, en 1859, puis domicilié à Mulhouse avant d'émigrer aux Etats-Unis) est né le 23 novembre 1888 à New York. Comme ses frères, il débute très tôt sur les planches.

    Après avoir changé son prénom pour celui d’Arthur, il prendra le pseudonyme d’Harpo en référence à son instrument fétiche, la harpe (il était également un excellent pianiste et clarinettiste). Il décède le 28 septembre 1964 à Los Angeles.