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Alsaciens célèbres - Page 5

  • Théophile Conrad Pfeffel, le “La Fontaine alsacien“

    Pfeffel 1.jpgThéophile Conrad Pfeffel est né le 28 juin 1736 au 41 Grand’rue à Colmar.

    Largement oublié aujourd’hui, le “La Fontaine alsacien“ a une rue, un square (où se dresse sa statue) et un collège à son nom à Colmar. La ville a ainsi voulu rendre hommage à celui qui a contribué à sa notoriété en créant une école dont la réputation avait très largement dépassé les frontières.

    La famille Pfeffel est originaire du Wurtemberg. Son père, Jean-Conrad, précepteur du fils d’un gentilhomme, s’était installé à Strasbourg où il avait fait la connaissance de Nicolas Prosper Bauyn d’Angervilliers, alors intendant d’Alsace et futur secrétaire d’état à la Guerre. Après un passage par le ministère des Affaires étrangères, il est envoyé en mission au Conseil souverain d’Alsace à Colmar où il rencontre une jeune veuve qu’il épouse peu après. Naturalisé Français, il est nommé stettmeister de la ville.

    Théophile Conrad n’a que deux ans lorsque son père meurt. Il fait ses études au gymnase de Colmar. A 15 ans, il entre à l’université de Halle en Saxe-Anhalt. Depuis son plus jeune âge, Pfeffel avait des problèmes de vue qui s’aggravèrent durant son séjour à Halle. Contraint d’abandonner ses études vers la fin de 1735, il fait un détour par Dresde, où s’était installé son frère aîné, avant de rentrer en France. C’est là qu’il rencontre Christian Fürchtegott Gellert, fabuliste et moralisateur, dont l’oeuvre inspirera la sienne.

    De retour en Alsace, il partage son temps entre Colmar et Strasbourg où il loge chez un proche parent Pfeffel 2.jpgdont il épousera la fille. Il n’a que 23 ans lorsqu’il perd définitivement la vue. La carrière diplomatique à laquelle il se destinait lui étant désormais impossible, il décide de se consacrer à l’écriture.

    Il publie ses premières oeuvres (qu’il dicte) en 1761 puis écrit quelques pièces pour le théâtre de Strasbourg. Sa réputation grandit très rapidement et lui vaudra de nombreux honneurs et distinctions. La mort de son fils aîné, âgé d’à peine 10 ans, va profondément bouleverser sa vie : il décide de se consacrer à l’éducation et crée une école militaire pour les jeunes nobles protestants qui se destinent à la carrière des armes.

    L’académie militaire ouvre ses portes en 1773 (le bâtiment est aujourd'hui à l'angle des rue Pfeffel et Chauffour, en face du conservatoire). Elle accueille une quarantaine d’élèves de 11 à 14 ans venant d’Allemagne, de Suisse, d’Angleterre, de Russie… et compte une quinzaine de professeurs. Jusqu’à sa fermeture, sous la Révolution, en 1793, plus de deux mille personnes issues du monde  politique, universitaire et artistique vinrent visiter l’académie et rencontrer son fondateur.

    La période révolutionnaire avait fait perdre à Pfeffel les trois quarts de sa fortune, mais sa notoriété était intacte : sans qu’il en ait fait la demande, Napoléon lui accorde une confortable pension, le roi de Bavière (qui avait vécu à Strasbourg) envoie un sculpteur pour réaliser son buste (qui prendra place au musée royal de Munich aux côtés de ceux des grands auteurs allemands). Nommé membre du Consistoire général et du Directoire, il prend part à la réorganisation des écoles protestantes.

    Déjà malade, il fête le cinquantième anniversaire de son mariage le 26 février 1809.
    Le 1er mai suivant, à deux heures du matin, il meurt dans son lit.
    Des funérailles officielles ont lieu le 3 mai.

  • Albert Carré

    Albert_Carre.jpgAlbert Carré est né à Strasbourg le 22 juin 1852. Comme de nombreux Alsaciens, il quitte la région en 1870.

    Comédien, puis metteur en scène, puis directeur de théâtre, il est nommé directeur de l’Opéra-Comique en 1898. Il quittera ce poste pour devenir administrateur général de la Comédie Française (du 1er janvier 1914 au 30 novembre 1915). Parallèlement, il travaille pour le Deuxième Bureau et est responsable des Alsaciens (allemands à l’époque) qui s’engagent dans l’armée française. En 1918, il revient à la direction de l’Opéra-Comique et y reste jusqu’en 1925. Il meurt à Paris 12 janvier 1938

    Pendant 40 ans, il refuse de parler à sa sœur parce que celle-ci avait épousé un officier allemand !

    Il est le neveu de Michel Carré, librettiste des “Pêcheurs de perles“ (Bizet) et “Mireille“ (Gounod) et, en collaboration avec Jules Barbier, de “Hamlet“ et “Mignon“ (Thomas) ainsi que “Faust“ et “Roméo et Juliette“ (Gounod).

    Lui-même est l’auteur des livrets de “La Basoche“ d’André Messager, “Faust en ménage“ de Claude Terrasse et “Le Roi malgré lui“ d’Emmanuel Chabrier.

     

  • Thomas Voeckler

    Thomas.jpgThomas Voeckler est né le 22 juin 1979 à Schiltigheim et passe son enfance à Herbitzheim jusqu’à l’âge de 7 ans. Son père, psychiatre, est passionné de voile et c’est pour cette raison que la famille s’installe en Martinique. C’est là que Thomas découvre le cyclisme : il débute à l’Étoile cycliste du Lamentin, puis rejoint le Club cycliste de Trinité. Pour ses 13 ans, son père lui offre son premier vélo de compétition (acheté à Strasbourg) avec lequel il participera à ses premières compétitions cyclistes. Ce sera son dernier cadeau : quelques mois plus tard, il disparaît en mer.

    « J’ai traversé 3 fois l’Atlantique à la voile, en famille. La première, c’était pour aller habiter en Martinique, en 1986. Après, je l’ai fait à deux reprises avec mon papa et ses amis, en convoyage. Ce sont des expériences très enrichissantes et après coup, je me rends compte que ce n’était pas banal… C’est aussi un souvenir très douloureux car mon papa a disparu en mer, le 10 octobre 1992. »

    A 17 ans, Thomas rentre en métropole pour y poursuivre ses études. Il intègre la section sport-études de La Roche-sur-Yon et passe un BTS de vente. Il rejoint ensuite l’équipe amateur Vendée U, dirigée par Jean-René Bernaudeau, puis remporte le classement national espoirs de Vélo Magazine en 2001. C’est le début de sa carrière professionnelle.