Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Alsaciens célèbres - Page 7

  • François-Joseph Hérold


    François-Joseph Hérold est né le 10 mars 1755 à Seltz.

    Fils de Nicolas Hérold, organiste, et d’Élisabeth Lambin, François-Joseph étudie la musique à Hambourg avec Carl Philipp Emanuel Bach.

    En 1781, il rentre en France et s’installe à Paris où il commence une carrière de professeur de piano. Il est également compositeur : on lui doit trois sonates pour piano, quatre sonates pour harpe, des arrangements pour piano de six quintettes de Boccherini… Il décède à Paris le 1er septembre 1802.

    Il est le père de Ferdinand Hérold, compositeur, entres autres, de “Zampa“ et de “La fille mal gardée“.

    A défaut d'œuvre du père, en voici une du fils qui fit les beaux jours des kiosques à musique.

     

     

  • Général Jean-Baptiste Kléber

    general,Jean,baptiste,Baptiste,,Kleber,Kléber,egypteJean-Baptiste Kléber est né le 9 mars 1753 à Strasbourg. Il n’a que 3 ans quand son père meurt et c’est alors son beau-père qui l’élève. Il fait des études au gymnase Jean-Sturm, mais à 16 ans il s’engage dans le 1er régiment de hussards. Engagement de courte durée, car sa mère le fait revenir à Strasbourg pour qu’il poursuive ses études. Il entre donc à l’école de dessin pour les arts et métiers, puis, en 1772, fait son apprentissage dans l’atelier du célèbre architecte Jean-François Chalgrin à Paris. Deux ans plus tard, faute de moyens, il est obligé de rentrer à Strasbourg.

    Un soir, il est témoin d’une altercation entre deux officiers bavarois et les clients d’une brasserie. Kléber, qui est d’une carrure imposante, prend la défense des deux officiers. Pour le remercier de son intervention, ceux-ci le font entrer à l’académie militaire de Munich en 1777. Lors d’une visite dans cette académie, le général comte Klaunitz remarque le jeune homme et, impressionné par ses résultats, lui offre une place de sous-officier dans son régiment. Il monte rapidement en grade et, le 1er avril 1779, il est nommé sous-lieutenant. Ses origines modestes ne lui permettant pas d’espérer pouvoir gravir d’autres échelons, il retourne à la vie civile en 1783. Il devient inspecteur des bâtiments publics à Belfort. En 1787, il dessine les plans d’un nouvel hôpital pour Thann. La construction commence l’année suivante mais, pendant les travaux, sa destination change : ce ne sera pas un hôpital, mais l’hôtel de ville de Thann !

    En 1792,  il s’engage dans le bataillon des volontaires du Haut-Rhin. Sa double compétence dans le domaine militaire et de la construction lui permettent de s’illustrer lors de la défense de Mayence assiégée. Après la capitulation de la ville (le 22 juillet 1793), loin d’être félicité pour son comportement héroïque, il est arrêté et conduit à Paris pour passer en jugement. Et là, il est non seulement acquitté, mais promu général de brigade ! A la tête de ses troupes de Mayence, il est envoyé en Vendée pour y réprimer le soulèvement royaliste. Après le départ du général Marceau, il assure l’intérim du commandement en chef de l’Armée de l’Ouest jusqu’à l’arrivée du général Turreau. Il s’oppose aux “colonnes infernales“ organisées par ce dernier, préconisant une occupation militaire de la Vendée. En 1794, il est envoyé en Bretagne combattre les chouans avant de rejoindre l’Armée du Nord où il jouera un rôle décisif dans la bataille de Fleurus. Il assiège et prend Maastricht, mais l’armée française est défaite à Uckerath le 17 juin 1796 et il doit se replier sur Dusseldorf. Il est rappelé à Paris où il se voit proposer d’entrer au Directoire, ce qu’il refuse. Il tombe en disgrâce après le coup d’État du 18 fructidor an V (4 septembre 1797) par lequel Barras, le colmarien Reubell et La Réveillère prennent le pouvoir.

    En novembre de la même année, Bonaparte rentre d’Italie et s’apprête à partir pour l’Egypte. Kléber se joint à lui. Il fait également partie de l’expédition en Syrie, où il se distinguera de nouveau en tenant tête, avec 4 000 hommes, à une armée turque forte de 20 000 hommes, jusqu’à l’arrivée de Bonaparte.

    Le 22 août 1799, Bonaparte transmet le commandement en chef à Kléber et embarque pour la France, non sans lui avoir laissé, par écrit, ses instructions : si aucun renfort n’arrivait d’ici le mois de mai suivant ou si la peste provoquait des pertes supérieures à 1 500 hommes, Kléber devait négocier la paix avec les Turcs même si cela impliquait l’évacuation complète des troupes françaises.

    Privées de ressources (Bonaparte avait vidé les caisses) et d’appui, minées par le climat et la maladie, les troupes françaises s’affaiblissaient. Kléber décide alors de conclure un traité avec les Turcs par l’entremise de l’amiral Sidney Smith, commandant de la flotte anglaise. Une convention, assurant un rempli avec armes et bagages à l’armée française, est signée à El-Arish le 24 janvier 1800. Alors que ses troupes se dirigent vers la côte, l’amiral Keith fait savoir à Kléber que l’Angleterre ne reconnaît pas le traité et lui enjoint de se rendre, de déposer les armes, de livrer toutes ses munitions et de se constituer prisonnier. Kléber fait alors publier cette proclamation (qui figure sur la stèle de sa statue, place Kléber à Strasbourg) : “Soldats, on ne répond à une telle insolence que par des victoires; préparez-vous à combattre !“.

    Il marche sur Héliopolis, défait l’armée turque (six fois plus puissante) et assiège le Caire qui capitule le 27 avril 1800. L’autorité française sur l’Egypte est rétablie et les Turcs souhaitent négocier la paix. Les négociations sont en bonne voie quand, le 14 juin 1800, Kléber est poignardé par Soleyman el-Halaby; un étudiant syrien.

    Le corps de Kléber, embaumé, est embarqué pour la France et déposé dans la chapelle du château d’If. Ce n’est qu’en 1818, sur ordre de Louis XVIII, qu’il fut rapatrié à Strasbourg.

  • Jean-Georges Kastner

    Kastner.jpgJean-Georges Kastner est né le 9 mars 1810 à Strasbourg. Il fait des études de théologie protestante à l’université de Strasbourg tout en travaillant la musique en autodidacte. Ses premiers opéras-comiques lui valent une bourse de la ville, qui lui permet d’aller étudier à Paris. Le 17 juin 1841, “La Maschera“, est créé à l’Opéra-Comique. «L’intrigue de cette jolie comédie repose sur une substitution de personne sous le masque et le domino, qui donne lieu à des quiproquos. On a remarqué, dans la partition ingénieusement orchestrée par M. Kastner, le trio “A ce soir !“, la romance “j’avais rêvé la gloire et la fortune“ et un boléro.» (Le dictionnaire lyrique). Malgré des critiques élogieuses, l’œuvre n’a guère de succès, et Kastner rentre à Strasbourg. 

    Il est l’auteur d’une dizaine d’œuvres lyriques, dont "le dernier Roi de Juda", un oratorio, créé le 1er décembre 1844 dans la salle du Conservatoire, également salué par la critique de l’époque (L’orchestre, que M. Kastner traite magistralement… On a surtout admiré l’habileté dont le compositeur a fait preuve dans l’usage des instruments à vents…) ainsi que des poèmes symphoniques et ouvrages originaux mêlant écrits et musique (comme un essai sur les cris suivis des “Cris de Paris“ ou un essai historique sur les chants militaires des Français suivi de chants de sa composition)… Il a également publié plusieurs ouvrages didactiques (Traité général d’instrumentation, Grammaire musicale, Théorie abrégée de contrepoint et de fugue, Manuel général de Musique militaire à l’usage des Armées françaises…) qui font référence : dans son propre traité d’instrumentation, Berlioz cite celui de Kastner. En 1859, il est élu à l’Institut. Il meurt à Paris le 19 décembre 1867.

    Lors de son premier séjour à Strasbourg, c’est chez Kastner que loge Berlioz qui, pour le remercier de sa critique élogieuse de “Roméo et Juliette“ (Revue et Gazette Musicale de Paris du 12 septembre) lui envoie la partition autographe de l’œuvre avec cette dédicace : “Partition offerte à mon excellent ami Georges Kastner“. En 1862, il lui dédicacera également un exemplaire de la partition chant et piano des Troyens.