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Alsaciens célèbres - Page 4

  • Gustave Stoskopf, le "Molière alsacien"

    GStoskopf.jpgGustave Stoskopf est né le 8 juillet 1869 à Brumath. Ses dons pour le dessin se manifestent très tôt. Ses parents, qui souhaitaient le voir reprendre la tannerie familiale, se laissent convaincre de le laisser suivre des études artistiques. Il part à Paris en 1887 et intègre l’Académie Colarossi puis, l’année suivante, l’Académie Julian où il restera jusqu’en 1887 avant d’entrer à l’Académie Royale de Munich, après avoir obtenu une dispense militaire. Il revient à Paris pour travailler un an à l’école des Beaux-Arts avant de rentrer à Strasbourg en 1894.

    Il prend l’habitude de se retrouver, avec d’autres artistes et des étudiants à la “Mehlkischt“, une ancienne boulangerie devenue winstub qu’ils transforment en cabaret. Durant ces premières années, il publie avec succès deux ouvrages de poésies satiriques, “Luschtig’s üs’m Elsass“ (1896) et  “G’spass un Ernscht“ (1897), et collabore à la “Revue alsacienne illustrée“. En 1898, il fonde, avec Julius Greber et Alexandre Hessler, le “Théâtre Alsacien de Strasbourg“ et écrit sa première pièce “D’r Herr Maire“ qui, dès sa première représentation le 27 novembre 1898, remporte un immense succès. La pièce, traduite en français, sera jouée au théâtre Déjazet à Paris durant la saison 1902-1903. En 1908, elle sera même jouée devant l’empereur Guillaume II, lors d’une reprise à Strasbourg.

    Filmée pour le cinéma dès 1939, puis pour la télévision en 1983, elle est encore très régulièrement jouée par les compagnies théâtrales dialectales.

    Jusqu’en 1907, le “Théâtre Alsacien de Strasbourg“ créera chaque année une ou deux nouvelles pièces de Stoskopf.

    En 1900, avec quelques amis, il lance l’idée d’un “musée ethnographique alsacien“, dont le but devait être de “conserver aux générations futures les témoins du passé, tous ces objets dont l’existence est aujourd’hui si compromise“. L’idée se concrétisera quelques années plus tard avec la création du “Musée Alsacien“.

    En mai 1903, il organise une exposition collective au palais des Rohan, prélude à la création en avril 1905 de la “Société des Artistes Strasbourgeois“, puis, en décembre 1905, de la Maison d’art alsacienne.

    En 1909, il fonde “la Strassburger neue Zeitung“, le premier journal, à Strasbourg, à être imprimé durant la nuit et porté à domicile le matin. Avec un tirage de 45 000 exemplaires, il devient rapidement le premier titre de la presse régionale. Évincé de sa direction après la guerre, Stoskopf fonde en 1919 le “Syndicat des éditeurs de journaux d’Alsace et de Lorraine“ qu’il préside.

    Malgré ses nombreuses activités, il trouve le temps de publier “D’musikantemueter“ en 1910 et “Üs minere Kneckeszitt“ en 1923 et de se consacrer à la peinture : c’est à partir de 1922 qu’il peint les portraits de paysans alsaciens qui feront sa réputation. Un critique parisien les décrits ainsi : «Les paysans de M. Gustave Stoskopf sont des primitifs alsaciens aigus, serrés, patients et travaillés comme des personnages d’Holbein». Ses oeuvres entrent dans les collections des musées de Paris, de Strasbourg, Colmar, Mulhouse, Fribourg-en-Brisgau, Karlsruhe, Darmstadt et deux de ses tableaux sont achetés par l’État.

    En 1930, Radio Strasbourg est créée. Il devient membre du comité directeur et anime la troupe de théâtre dialectale qui assurera 225 soirées jusqu’en 1939.

    En 1935, il fonde la “Société pour la conservation du costume paysan alsacien“ qu’il préside.

    A l’occasion de son soixante-dixième anniversaire, en juillet 1939, la ville de Strasbourg lui rend un hommage public.

    D’abord réfugié à Saint-Dié, au début de l’annexion, il rentre à Strasbourg en 1940. Ses biens étant sous séquestre, il se retire à Brumath et consacre ses dernières années à la peinture. Il meurt à l’hôpital civil de Brumath, le 6 décembre 1944, sans avoir vu la libération de l’Alsace.

    «Ce que je puis dire de plus vrai et de plus beau de lui : cet homme, qui savait si bien nouer ou conduire l’intrigue dans ses pièces de théâtre, n’était pas capable d’une seule intrigue dans sa vie. Sa destinée était de subir dignement et noblement les intrigues. Il a honoré l’Alsace non seulement par son talent, mais par sa personnalité.» Albert Schweitzer (qui, comme Jean-Paul Sartre, est un descendant direct de Jean-Léonard Stoskopf, arrière-grand-père de Gustave.

    Un grand nombre des pièces du “Molière Alsacien“ est toujours au répertoire des troupes dialectales : D’r Herr Maire (1898), D’r Candidat (1899), Abendglocken (1900), D’Pariser Reis (1900), D’Millionepartie (1901), D’Heimet (1901), D’r Prophet (1902), E Demonstration (1904), D’r Verbote Fahne (1905), D’r Hoflieferant (1906), E Diplomat (1906), E Mordsaffaer (1906), In ’Ropfers Apothek (1907), D’r Luftibüs (1919), Wenne d’Fraue waehle (1925)…

  • Franz Xaver Anton Murschhauser

    Franz Xaver Anton Murschhauser a été baptisé le 1er juillet 1663 à Saverne.
    Après ses études de musique, auprès de Johann Kaspar Kerll à Munich, il est nommé organiste de la cathédrale de la capitale bavaroise en 1691. Il conservera ce poste jusqu'à sa mort, le 6 janvier 1738.

  • William Wyler

    Wyler.jpgWilliam Wyler est né le 1er juillet 1902 à Mulhouse. D’origine suisse, il fait ses études à Lausanne puis entre au Conservatoire de Paris, où il étudie le violon.

    A 20 ans, il part pour les Etats-Unis et travaille aux studios Universal, fondés par un cousin de sa mère. En 1925 (il a 23 ans), il devient le plus jeune réalisateur des studios. Trois ans plus tard, il est naturalisé américain. En quelques années, il s’impose comme l’un des plus importants metteurs en scène d’Hollywood, collaborant un temps avec la Warner Bros. avant de rejoindre la Metro Goldwyn Mayer.

    En 1942, tout en poursuivant sa carrière, il s’engage dans l’armée de l’air avec le grade de major et réalise deux documentaires sur la guerre.

    Plusieurs de ses films lui vaudront une nomination pour l’Oscar du meilleur réalisateur : "Dodsworth" (1936), "Les Hauts de Hurlevent“ (1939), “La lettre“ (1939), “La vipère“ (1941), “L’héritière“ (1949), “Histoire de détective“ (1951), “Vacances romaines“ (1953), “La loi du Seigneur“ (1956) et “L’obsédé“ (1965).

    Il obtiendra trois fois cette récompense, pour “Madame Miniver“ (1942), “Les plus belles années de notre vie“ (1946) et “Ben-Hur“ (1959). Il reçoit également la Palme d’or au Festival de Cannes en 1957 pour “La Loi du Seigneur“

    Il meurt d’une crise cardiaque le 27 juillet 1981 à Los Angeles.

     

    Dans une interview, il avait déclaré (à propos de Mulhouse) "toujours revenir avec plaisir dans mon petit patelin".

    Il fait une courte apparition (sans être crédité au générique) dans trois de ses films, dont “Dodsworth“ (1936) où il tient le rôle d’un violoniste !

    Son perfectionnisme lui valut le surnom de “90-Take Willie“ (Willy-les-90-prises).

    Il a été assistant réalisateur sur “Ben-Hur: a tale of the Christ“ en 1927 qui servira de base à son propre "Ben Hur".

    Avec 11 Oscars, "Ben Hur" détient toujours le record de cette cérémonie (à égalité avec “Titanic“ (1998) et “Le Seigneur des Anneaux : Le Retour du Roi“ (2004).

     

    Filmographie

    1970 : The Liberation of L.B. Jones (On n’achète pas le silence) avec Lee J. Cobb, Anthony Zerbe et Roscoe Lee Browne

    1968 : Funny Girl avec Barbra Streisand et Omar Sharif

    1966 : How to steal a million (Comment voler un million de dollars) avec Audrey Hepburn, Peter O’Toole et Eli Wallach

    1965 : The collector  (L’obsédé) avec Terence Stamp et Samantha Eggar

    1961 : The children’s hour (La rumeur) avec Audrey Hepburn, Shirley MacLaine et James Garner

    1959 : Ben-Hur avec Charlton Heston

    1958 : The big country (Les grands espaces) avec Gregory Peck, Jean Simmons et Carroll Baker

    1956 : Friendly persuasion (La loi du Seigneur) avec Gary Cooper, Dorothy McGuire et Anthony Perkins

    1955 : The desperate hours (La maison des otages) avec Humphrey Bogart, Fredric March et Arthur Kennedy

    1953 : Roman holiday (Vacances romaines) avec Gregory Peck, Audrey Hepburn et Eddie Albert

     

    1952 : Carrie (Un amour désespéré) avec Laurence Olivier, Jennifer Jones, Miriam Hopkins et Eddie Albert

    1951 : Detective story (Histoire de détective) avec Kirk Douglas et Eleanor Parker

    1949 : The heiress (L’héritière) avec Olivia de Havilland, Montgomery Clift et Ralph Richardson

    1946 : The best years of our lives (Les plus belles années de notre vie) avec Fredric March, Dana Andrews et Myrna Loy

    1942 : Mrs. Miniver (Madame Miniver) avec Greer Garson et Walter Pidgeon

    1941 : The little foxes (La vipère) avec Bette Davis, Herbert Marshall et Teresa Wright

    1940 : The letter (La lettre) avec Bette Davis, Herbert Marshall et James Stephenson

    1940 : The westerner (Le cavalier du désert) avec Gary Cooper, Walter Brennan et Doris Davenport

    1939 : Wuthering Heights (Les hauts de Hurlevent) avec Merle Oberon, Laurence Olivier et David Niven

    1938 : The cowboy and the lady (Madame et son cowboy) avec Gary Cooper et Merle Oberon. Suite à un clash avec le producteur, William Wyler abandonna le tournage dès le premier jour et fut remplacé par H.C. Potter.

    1938 : Jezebel (L’insoumise) avec Bette Davis et Henry Fonda

    1937 : Dead end avec Sylvia Sidney, Joel McCrea et Humphrey Bogart

    1936 : Come and get it (Le vandale) avec Edward Arnold, Joel McCrea et Frances Farmer. Profitant de l’absence du producteur Samuel Goldwyn, hospitalisé, le réalisateur Howard Hawks avait opéré d’importantes modifications. A son retour, Goldwyn le licencia immédiatement et fît appel à Wyler pour terminer le film.

    1936 : Dodsworth avec Walter Huston, Ruth Chatterton, Paul Lukas et David Niven

    1936 : These three avec Miriam Hopkins, Merle Oberon et Joel McCrea

    1935 : Barbary Coast (Ville sans loi) avec Miriam Hopkins, Edward G. Robinson et Joel McCrea. Wyler fut remplacé en cours de tournage par Howard Hawks et n’est pas crédité au générique.

    1935 : The gay deception (Le gai mensonge) avec Francis Lederer, Frances Dee et Benita Hume

    1935 : The good fairy avec Margaret Sullavan, Herbert Marshall et Frank Morgan

    1934 : Glamour (Fascination) avec Paul Lukas, Constance Cummings et Phillip Reed

    1933 : Counsellor at Law avec John Barrymore

    1933 : Her first mate avec Slim Summerville et Zasu Pitts

    1932 : Tom Brown of Culver avec Tom Brown, Slim Summerville et Richard Cromwell

    1931 : A house divided avec Walter Huston, Douglass Montgomery et Helen Chandler

    1930 : The storm (La tourmente) avec Lupe Velez et Paul Cavanagh

    1929 : Hell’s heroes avec Charles Bickford, Raymond Hatton et Fred Kohler

    1929 : The love trap (Le piège d’amour) avec Laura La Plante, Neil Hamilton et Robert Ellis

    1929 : The shakedown (L’école du courage) avec James Murray, Barbara Kent et George Kotsonaros

    1928 : Anybody here seen Kelly ? (Un coeur à la traîne) avec Bessie Love, Tom Moore et Kate Price

    1928 : Thunder riders (Far West) avec Ted Wells, Charlotte Stevens et William Steele

    1927 : Desert Dust avec Ted Wells, Lotus Thompson et Bruce Gordon

    1927 : The border cavalier avec Fred Humes, Evelyn Pierce et C.E. Anderson

    1927 : Hard fists avec Art Acord, Louise Lorraine et Gilbert Holmes

    1927 : Shooting straight avec Ted Wells, Garry O’Dell et Buck Connors

    1927 : Blazing days avec red Humes, Ena Gregory et Churchill Ross

    1926 : The stolen ranch avec Fred Humes, Louise Lorraine et William Bailey

    1926 : Lazy lightning avec Art Acord, Fay Wray et Robert Gordon