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Alsaciens célèbres - Page 25

  • Léon IX, Bruno d'Eguisheim

    Leon.jpgBruno d’Eguisheim-Dagsbourg est né le 21 juin 1002, à Eguisheim pour certains historiens, à Dabo pour d’autres. A cinq, son père le confie à Berthold, évêque de Toul, pour suivre l’enseignement de l’école de la cathédrale. Après le décès de son tuteur, il rejoint la cour de son cousin, l’empereur Conrad II. Il est ordonné diacre en 1025, ce qui ne l’empêche pas de se voir confier le commandement de troupes pour une campagne en Lombardie. La même année, le successeur de Berthold meurt. Le clergé propose alors Bruno qui, avec le soutien de l’empereur, est consacré évêque de Toul le 9 septembre 1027. Il s’entoure de réformateurs et impose un train de vie modeste qui tranche avec les pratiques de l’époque.

    Vers le milieu du onzième siècle, l’église est en crise : de puissantes familles romaines font élire leur propre pape en opposition à celui désigné par l’empereur. Ce dernier est obligé d’intervenir militairement puis réunit un concile le 20 décembre 1046. Mais les deux papes suivants (Clément II et Damase II) sont assassinés. L’empereur désigne alors Bruno, dont la réputation avait largement dépassé les frontières, en décembre 1048. Tirant les leçons du passé, Bruno ne veut pas être le pape imposé par l’empereur. Il se rend alors à Rome et c’est en simple pèlerin qu’il se présente devant les Romains et s’en remet à leur jugement. Ils l’élisent le 2 février 1049 et, dix jours plus tard, le premier dimanche de Carême, il est intronisé sous le nom de Léon IX.

    Comme à Toul, il s’entoure de réformateurs et réforme l’organisation du Saint-Siège. Dès le début de son pontificat, il réunit un concile qui condamne la vente des charges ecclésiastiques et le concubinages des prêtres. Mais les prélats allemands et français boycottent ce concile. Léon IX décide alors d’aller défendre lui-même ses réformes et, par deux fois (de juillet 1050 au printemps 1051 et de juin 1052 à mars 1053), il parcourt toute l’Europe.

    Durant son pontificat (qui ne dure que cinq ans) il réunit douze conciles, excommunie les évêques qui ne se soumettent pas aux nouvelles règles et institue la “Trève de Dieu“ (l’arrêt des combats à certaines périodes comme l’Avent, Noël, pendant le Carême et le temps pascal).

    En 1053, le duché de Bénévent, possession papale au nord-est de Naples, est menacée par des pillards normands. Malgré l’aide de l’empereur Henri II et le soutien de Byzance, le Pape est battu et fait prisonnier à la bataille de Civitate et emmené en captivité à Bénévent le 23 juin. Évidemment, cette nouvelle ne tarda pas à choquer toute l’Europe. Il ne sera libéré qu’en mars 1054, après avoir reconnu les possessions Normandes en Apulie et en Calabre. Il retourne à Rome pour y mourir le 19 avril.

  • Ces Alsaciens qui créèrent l'orchestre de la Garde Républicaine

    A la veille du jour de la fête de la musique, rendons hommage à Frédéric-Thomas Fillaire (né le 21 juin 1832 à Strasbourg), l'un de ces Alsaciens qui fondèrent l'orchestre de la Garde Républicaine.

    Le premier d'entre eux était Jean-Georges Paulus (né le 5 août 1816 à Haguenau) qui avait créé la fanfare permanente de la Garde de Paris (devenue Garde Républicaine) puis l’orchestre d’harmonie. En 1864, lorsqu’il décide de se consacrer exclusivement à l’orchestre d'harmonie, c’est un autre Alsacien, le brigadier-trompette Frédéric-Thomas Fillaire qui lui succède à la tête de la fanfare qu’il dirigera jusqu’en 1874.

    Et lorsque Paulus quitte l'orchestre, c’est encore un Alsacien, Adolphe Sellenick, jusque-là chef d’orchestre à l’opéra de Strasbourg, qui lui succède !

     

  • Jean-Baptiste Wendling de Ribeauvillé, l'ami de Mozart

    Wendling.jpgL’Alsace est décidément une terre de musiciens : c’est l’un des plus célèbres flûtistes de son temps dont nous fêtons aujourd’hui l’anniversaire.

    Jean-Baptiste Wendling né le 17 juin 1723 à Ribeauvillé. Son père et son grand-père, tous deux prénommés Jean-Charles, étaient déjà des musiciens reconnus et c’est donc tout naturellement que Jean-Baptiste, tout comme son frère, François-Antoine, reçoit une éducation musicale très complète.

    Nous ne savons pas grand chose de son enfance et les premières traces de sa carrière musicale n’apparaissent qu’en 1745. Il est alors professeur de flûte à la cour de Chrétien IV, duc palatin de Deux-Ponts-Birkenfeld-Bischwiller, comte palatin de Birkenfeld mais aussi comte de Ribeaupierre, descendant de celui à qui l’on doit la plus ancienne fête alsacienne, la célèbre Fête des Ménétriers de Ribeauvillé.

    Sa fonction à la cour lui donnait l’opportunité de suivre le duc dans ses déplacements et de se produire en concert dans les plus importantes cours européennes, notamment à Berlin où il joue devant Frédéric II, lui-même excellent flûtiste.

    En 1747, il rejoint l’orchestre de Mannheim, le plus célèbre orchestre de l’époque, et est professeur de l’électeur palatin Karl Theodor. En 1752, il épouse Dorothea Spurni, une chanteuse, avec laquelle il effectue des tournées qui le conduisent à Paris, Londres, Vienne… A Mannheim, il travaille avec Jean-Chrétien Bach et fait la connaissance de Mozart auquel il recommande de se rendre à Paris.

    Une véritable amitié naît entre les deux artistes : c’est Wendling qui va convaincre Mozart de composer pour la flûte et ce sont quatre membres de la famille Wendling qui prendront part à la création de son opéra “Idomeneo, re di Creta“ à Munich : Jean-Baptiste comme flûte solo, son frère François-Antoine (qui avait rejoint son frère et était violoniste dans l’orchestre), son épouse Dorothea (pour laquelle Mozart avait écrit le rôle d’Illia) et Elisabeth, l’épouse de François-Antoine (pour laquelle avait été écrit le rôle d’Elettra). L’électeur palatin Karl Theodor était devenu électeur de Bavière en 1777 et avait déplacé sa cour à Munich, c’est donc entre cette ville et Mannheim que Wendling passe les dernières années de sa carrière.
    Il meurt à Munich le 27 novembre 1797.

    Il laisse 9 concertos pour flûte (dont un orchestré par Mozart), 9 quatuors, 36 trios, 6 duos pour 2 flûtes…

    C'est avec l'aide de Wendling que Mozart compose ce quatuor : au fur et à mesure de l'avancement de sa partition, il demandait au flûtiste de lui jouer les parties de flûte.