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Nous entrons dans la période de l'Avent et dans une région comme la nôtre, attachée aux traditions de Noël, je ne pouvais pas passer à côté des chants de Noël. Pas possible !
Alors, d'ici Noël, à chaque jour son chant. Et commençons par un grand classique…
Süsser die Glocken nie klingen
Comme c’est souvent le cas pour les chants de Noël, l’auteur est un théologien, Friedrich Wilhelm Kritzinger (1816-1890). La mélodie est celle d’une chanson populaire de Thuringe, “Seht wie die Sonne dort sinket“, datant de 1826.
LMAA : à côté de LOL ou MDR, une spécificité allemande (voire bavaroise) et… alsacienne dans le langage SMS ! Une expression allemande certes, mais largement adoptée par les Alsaciens et bien ancrée dans notre dialecte : “leck mi am arsch“ (littéralement “lèche moi le cul“) qui trouve son équivalent dans “Va te faire voir“ (pour rester correct). Elle peut aussi servir à exprimer une forme de surprise.
Cette expression trouve son origine au Moyen Age dans les représentations de vieilles femmes exposant leur arrière train dénudé aux portes des villes. Le but était d’empêcher les mauvais esprits de pénétrer dans la cité. Mais c’est au poète romantique Goethe qu’elle doit sa popularité. Dans sa pièce “Götz von Berlichingen mit der eisernen Hand“, le héros, sommé de se rendre, répond vertement au messager : « Sag deinem Hauptmann : Vor Ihro Kaiserliche Majestät hab ich, wie immer, schuldigen Respekt. Er aber, sag’s ihm, er kann mich im Arsche lecken ! » (grossièrement traduit : Dis à ton commandant que j’ai le plus profond respect pour Sa Majesté l’Empereur. Mais lui, dis-le lui, il peut me lécher le cul). Dans les rééditions de la pièce, la réplique fut légèrement raccourcie et se terminait par “er kann mich…“ (il peut me…). Pour l'anecdote, Goethe a commencé à travailler sur cette pièce durant son séjour strasbourgeois.
Plus surprenant, deux œuvres vocales de Mozart portant les numéros K231 et K233 dans la liste établie par le chevalier Ludwig von Köchel (d’où le K ou KV précédant le numéro de l’œuvre, pour Köchelverzeichnis - cataloque Köchel) : K 231 (1782) : “Leck mich im Arsch… Lasst froh uns sein“ canon, en si bémol majeur, à 6 voix K 233 (1782) : “Leck mir den Arsch fein recht schon sauber… Nichts labt mich mehr als Wein“, canon, en si bémol majeur, à 3 voix Les deux possédaient un texte alternatif, plus conforme à la bienséance (le titre en est celui, en gris, cité après les points de suspension).
Alors, Alsaciens, mes frères, vous n'avez plus aucune raison de ne pas l'utiliser : ce n'est pas vulgaire, mais culturel !
Dans notre région, Carnaval est indissociable de certaines traditions gastronomiques.
Parmi les moins connues, les soupes. Certaines nous viennent de nos voisins allemands (la Narrensuppe badoise) ou suisses (la Mehlsuppe, indissociable du Morgestraich bâlois), mais à Mulhouse il y a la “Wackes Suppa“, servie lors de la Nuit des Fols.
Mais les incontournables sont les beignets, les fasanachtspfluta. Impossible de passer à côté. A Mulhouse, rue du Sauvage, il y a même la queue devant le stand d’un boulanger qui les fait frire sous l’oeil gourmand des passants.
Tout aussi connus, les schankala et les scharwa leur disputent la vedette. Mais (car il y a toujours un mais), ces trois stars carnavalesco-gastronomique ne sont que la partie visible d’un iceberg de beignets que nous dévoile Daniel Zenner sur le blog de Julien Binz, le chef du Rendez-vous de Chasse (le célèbre restaurant colmarien).