Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Alsace - Page 7

  • Marko Letonja

    marko letonja.jpgDe 2012 à 2021, Marko Letonja a été le directeur musical de l’Orchestre Philharmonique de Strasbourg, qu'il dirige encore régulièrement.

    Marko Letonja est né le 12 août 1961 à Maribor (Slovénie). Après des études de piano à l’Académie de musique de Ljubljana, il aborde la direction d’orchestre avec Anton Nanut tout en suivant les cours de direction d’Otmar Suitner à l’Akademie für Musik und darstellende Kunst de Vienne. Il obtient son diplôme en 1989 et, deux ans plus tard, est directeur musical de l’Orchestre philharmonique de Slovénie, poste qu’il occupera jusqu’en 2003.

    Sa carrière internationale se développe parallèlement, tant au concert (Orchestre Symphonique de Vienne, Orchestre Philharmonique de Munich, Orchestre Philharmonique de Brême, Staatsorchester de Stuttgart, Orchestre Symphonique "Giuseppe Verdi" de la Scala de Milan…) qu’à l’opéra (Naples, Milan, Genève, Rome, Lisbonne…). En 2003, il est nommé chef permanent et directeur musical de l’Orchestre symphonique et de l’Opéra de Bâle. Jusqu’à son départ, en 2006, il y dirigera Tannhäuser, la Traviata, der Freischütz, Boris Godounov, Tristan und Isolde, Rigoletto et Don Giovanni.

    Ses fréquents concerts en Australie lui vaudront d’être nommé premier chef invité de l’orchestre Victoria de Melbourne (2008-2010) et directeur musical de l’orchestre de Tasmanie (2012-2020). Depuis la saison 2018-19, il est également Generalmusikdirektor de Brême.

    A l’opéra, son répertoire est très large : Bernstein (West Side Story, Trouble in Tahiti, Bizet (Carmen), Cherubini (Medea), Corghi (Il dissoluto assolto), Hindemith (Sancta Susanna), Janacek (L’affaire Makropulos), Leoncavallo (I Pagliacci), Mascagni (Cavalleria rusticana), Massenet (Manon), Mozart (Don Giovanni, Le Nozze di Figaro, Die Zauberflöte), Moussogsky (Boris Godounov), Puccini (Madame Butterfly, Fanciulla del West), Rossini (La Cenerentola), Schumann (Manfred), Tchaikovski (La Dame de Pique), Verdi (Nabucco, Aida, Otello, Rigoletto, Traviata, Il Trovatore, Nabucco), Wagner (Walküre, Siegfried, Götterdämmerung, Tannhäuser, Tristan und Isolde), Weber (Der Freischütz).

    Avant sa nomination, Marko Letonja n’était pas inconnu du public strasbourgeois qui avait eu l’occasion de le voir diriger l’Orchestre Philharmonique de Strasbourg lors de deux concert (Moussorgski-Chostakovitch en 2006 et Weber-Schumann-Bartok en 2009) et en fosse pour “Die Walküre“ dans le cadre de la tétralogie mise en scène par David McVicar.

  • Mulhouse libérée… brièvement !

    Le 9 août 1914, le gouvernement et l'état major pavoisaient : quelques jours après le début de la guerre, les troupes françaises entraient dans Mulhouse, l'armée allemande se repliait… La guerre allait être de courte durée !

    C'est l'enthousiasme qui sera de courte durée : dès le 10 août, les troupes françaises seront, à leur tour, contraintes de se replier sur Belfort.

    Article publié dans Le Temps, août 1914 :

    Temps_10-08.jpg

  • 7 août 1940 : annexion de fait de l'Alsace

    Le sort de l’Alsace et de la Moselle n’était évoqué dans aucune des clauses de l’armistice du 22 juin 1940 et c’est donc de manière unilatérale que l’Allemagne décide de rétablir l’ancienne frontière franco-allemande de 1871, le 4 juillet 1940.

    Le 18  juillet, des dirigeants autonomistes pro-nazi signent le manifeste des Trois-Épis, une demande officielle adressée à Hitler d’annexion de l’Alsace au Reich.

    Le 2 août 1940, l’Alsace et la Moselle cessent d’être un territoire français militairement occupé et deviennent provinces d’origine allemande recouvrées par le IIIe Reich.

    Le 7 août, Joseph Bürckel, Gauleiter de Saarpfalz (Sarre-Palatinat), et Robert Wagner, Gauleiter de Baden (Pays de Bade), sont nommés respectivement chef de l’administration civile en Moselle et en Alsace ce qui revient à prononcer de fait l’annexion pure et simple de l’Alsace-Moselle par l’Allemagne. L’ancien Reichsland “Elsass-Lothringen“, tel qu’il existait entre 1871 et 1918, n’est pas reconstitué : la Moselle et Saarpfalz forme un nouveau Gau, Westmark, tandis que l’Alsace est intégrée dans le Gau “Oberrhein“ avec le Pays de Bade. Les administrateurs civils respectifs disposent de pouvoirs spéciaux et ne sont responsables que devant le Führer.

    Les préfets et sous-préfets sont démis de leurs fonctions, l’administration française est supprimée au profit de l’administration allemande dont les postes à responsabilités sont confiés à des fonctionnaires venus d’Allemagne. Pour les postes subalternes, les fonctionnaires alsaciens qui désirent conserver leur emploi sont contraint de signer une déclaration d’allégeance au Führer, ce qui est en flagrante contradiction avec l'article 45 de la Convention de La Haye de 1907 : "Il est interdit de contraindre la population d’un territoire occupé à prêter serment à la Puissance ennemie“.

    Dès le mois de septembre suivant, les établissements scolaires adoptent l’enseignement allemand. Les écoles confessionnelles sont interdites, les séminaires fermés et les religieux-enseignants licenciés. Les facultés de théologie de Strasbourg sont fermées au profit de celles de Heidelberg et Freiburg. Le concordat est aboli et la cathédrale de Strasbourg, fermée au culte, est destinée à devenir un monument national du Reich.
    Les réfugiés sont incités à rentrer alors que, dans le même temps, commencent les expulsions des “indésirables“ (les juifs, les nord-africains, les Tsiganes, les hauts-fonctionnaires, les Français installés après 1918, les francophiles…) qui se poursuivront jusqu’en 1943. Ces expulsées (ils seront environ 45 000) ont moins d’une heure pour quitter leur domicile. Ils n’ont droit qu’à 50 kg de bagages et 2 000 francs d’argent liquide. Ils doivent en outre signer une déclaration par laquelle ils s’engagent à ne pas revenir en Alsace. Leurs biens, théoriquement mis sous scellés, sont en fait saisis.